vendredi 17 février 2017

Changement de point de vue

Demain, à l'Amère à Boire, aura lieu le lancement du numéro 46 de la revue Brins d'Éternité, dans laquelle je publie une nouvelle "La comorte de la Dame de Lumière".

Pour la petite histoire, cette nouvelle a été écrite durant le premier atelier que j'ai donné, en 2015. J'avais demandé à mes participants d'écrire une nouvelle d'environ 1000 mots, sur le thème "incident à la frontière". Et en bonne animatrice d'atelier, je m'étais pliée à mes propres règles et j'avais produit un texte moi aussi.

À l'époque, ma puce avait tout juste un an et c'était la première fois depuis sa naissance que j'écrivais pendant une journée entière. J'ai été très satisfaite du résultat, même si le format très court condamnait le texte à dormir dans mes fonds de tiroir. Je l'ai quand même envoyé à Solaris, mais il a été, sans surprise, refusé.

Je pensais que l'aventure de "La comorte de la Dame de Lumière" se terminerait là, jusqu'à ce que j'en discute avec Guillaume Voisine et qu'il m'invite à soumettre quand même ce petit bout de texte.

Il a aimé sa lecture, mais m'a indiqué un gros problème : pour que le texte fonctionne dans cette version elliptique et hyper condensée, je devais changer de point de vue. L'écrire dans l'optique du personnage le moins informé (le soldat) et non pas du plus informé (la comorte éponyme). J'ai convenu sur le champ qu'il avait parfaitement raison! (et que j'aurais dû m'en apercevoir moi-même!)

Sauf que... hé, changer le point de vue du texte, ça signifiait le réécrire de zéro. Je n'avais pas nécessairement envie de...

Oh, attendez, le texte ne faisait que 1000 mots. Justement parce que, dans l'optique de l'atelier, je l'avais voulu court et facile à retravailler. Voilà qui adonnait bien!

J'ai donc retroussé mes manches et réécrit ma nouvelle. (Ça m'a pris un après-midi) J'ai adoré l'exercice, auquel je ne m'étais pas livrée depuis quelques années. Au cours de cette réécriture, j'ai éliminé certaines ellipses et enrichi mon arrière-monde en l'explicitant un peu. La version finale du texte approche donc les 2000 mots.

Et j'en suis vraiment fière! Il a une ambiance un peu mélancolique qui rappelle "Les Maisons d'Éternité". C'est un registre que je ne travaille pas souvent et je m'étonne moi-même quand ça m'arrive! hihihihi!

Vous viendrez m'en jaser quand vous l'aurez lu! ;)

8 commentaires:

Nomadesse a dit…

Je vais lire ça avec grand plaisir!

Gen a dit…

:) Tu vas voir, pour une fois c'est pas noir... enfin, pas trop... ;)

Isabelle Lauzon a dit…

J'ai hâte de lire cette nouvelle version! 😀

Gen a dit…

@Isa : J'pense que tu vas aimer! :)

Isabelle Lauzon a dit…

J'adorais déjà dès le départ... :D

richard tremblay a dit…

Hourra pour Guillaume !

Gen a dit…

@Isa : Tu vas voir, la nouvelle version est encore mieux! :)

@Richard : En effet, c'est un super directeur littéraire! :)

Guillaume Voisine a dit…

Il faudrait que je vérifie, mais il me semble qu'à la base, l'idée de changer de narrateur a été lancée par Dave Côté lors des discussions du comité de lecture sur ta nouvelle.

(Si ça ne te dérange pas, je vais *quand même* garder les compliments sur mes qualités de dirlitt ;))