mercredi 13 janvier 2010

Une décision irresponsable

Il y a quelques temps, je vous parlais d'un rapport de l'ONU qui soulignait que la planète est surpeuplée et qu'il faudrait enterrer la logique voulant que la croissance démographique tous azimuts est la clef d'une humanité en santé.

Peu après, on s'est mis à lire partout, et pas pour la première fois, que le Québec était endetté et qu'il devait arrêter de vivre au-dessus de ses moyens. Si vous savez lire entre les lignes, vous savez que c'est pour nous préparer à des hausses : hausses des tarifs d'Hydro, hausses d'impôt (seulement pour les particuliers par contre et sans création d'un nouveau palier pour les plus riches, voyons), hausses de que sais-je encore... sans doute pas des garderies. Il y a trop de riches électeurs qui profitent du système à 7$ par jour. Parce que tout le monde a droit à ce tarif. Même les couples formés de deux avocats gagnant chacun 100 000$ par an. C'est supposé être normal, me dit-on.

Alors qu'est-ce que le gouvernement québécois décide de faire dans ce contexte de déficit effarrant et de surpopulation mondiale?

Il va subventionner des traitements de procréation assistée gratuits pour les couples infertiles. Lisez ici et ici si vous me croyez pas.

C'est peut-être une victoire pour tous les parents infertiles, mais pour le reste des payeurs de taxe du bas de la classe moyenne, les salariés les plus durement touchés par les hausses annoncées et la crise économique, je trouve que c'est ajouter l'insulte à l'injure.

Et là je viens de recevoir mes formulaires pour ma prochaine déclaration d'impôts... Je me sens-tu comme le dindon de la farce rien qu'un peu?

Addendum
À la lumière des événements survenus en Haïti, je ne peux que continuer à penser qu'il y a vraiment plus urgent que de payer pour faire plus d'enfants-roi.

4 commentaires:

Vincent a dit…

Oh que oui!

Je pense que le réflexe de la majorité des gens en entendant parler du problème de surpopulation c'est de dire: "Oui, mais c'est pas au Québec / Canada le problème." Je trouve que c'est se mettre la tête dans le sable. Le concept de surpopulation ne s'arrête pas à une frontière, ça englobe la planète au complet.

Si on est trop nombreux, on est trop nombreux partout. Si on veut contrôler la taille de la population, il faut le faire partout en même temps, sinon les gens vont se déplacer pour se trouver des échapatoires. Et en fait, ce serait une bonne chose de déplacer les gens pour répartir la population et avoir une empreinte écologique moins lourde à certains endroits, mais pas pour produire d'autres humains à outrance.

Enfin, c'est mon "feeling". Je ne suis pas un écologiste, mais il me semble que c'est logique.

L'esprit humain a réussi à surmonter et dompter la nature, il a découvert et produit des technologies. Cette fois-ci, l'esprit humain doit pouvoir vaincre l'humain lui-même. C'est à dire arriver à dépasser ses réflexes de base de procréation, de domination de son environnement et de ses voisins par la pacification (lire destruction), etc.

Je pense que même si on en est théoriquement capable, ça n'arrivera pas. L'avarice et l'égoïsme sont trop forts... ALors je fais ma part pour sauver la planète, ne serait-ce que pour avoir bonne conscience lorsque tout sera fini.

Cynique hein? :p

Gen a dit…

Hep, dur de se débarrasser du réflexe de procréation. On essaiera de s'en tenir à un seul rejeton et on pourra pas dire qu'on aura pas contribué à diminuer la population ;p

Pierre H.Charron a dit…

On croule sous les taxes et les impots et on veut tous les services possibles. Chez-moi quand j'arrive pas, je me paye l'essentiel... Mais l'essentiel pur chacun est bien différent.
Bientôt, on sera acculé à l'heure des choix et il faudra que ce soir noir ou blanc...Le temps du gris est révolu. Va falloir faire face au Tumasmi économique qui s'en vient irréversiblement.
t devinons qui seront les éclopés.... Les minus de la classe moyenne dans laquelle je survis...sous respirateur....

Gen a dit…

Tel que je le vois, tu auras au moins eu 15 ans de prospérité de plus que nous. On arrive sur le marché du travail dans un monde criblé de dettes, dans un contexte où les salaires n'ont pas augmenté substanciellement depuis 10 ans, tandis que le coût de la vie a explosé...

Après on s'étonne que les "jeunes" soient cyniques vis-à-vis la politique O_o