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mercredi 23 octobre 2019

Fractale Citrouille 2019


Qu'est-ce que c'est que cette photo ce matin? Eh bien, laissez-moi faire un peu d'histoire... 

Pour la communauté SFFQ, la période de 2005 à 2010 a été marquée par l'apparition de blogues. L'un des plus connus et fréquentés fut Fractale Framboise, fondé en 2005 par trois enthousiastes de la science-fiction et du fantastique, soit l'auteur et conteur Éric Gauthier, le critique et auteur Christian Sauvé et l'illustratrice Laurine Spehner.

Leur blogue avait la particularité, en octobre, de changer de couleur, de prendre le nom "Fractale Citrouille" et de nous lancer le défi de publier, en commentaires, des petites histoires de peur comptant 31 mots exactement.

Toute bonne chose devant avoir une fin (oui, je sais, je ne semble pas l'avoir compris), les trois comparses ont décidé de fermer Fractale Framboise au début de 2019. Seulement voilà, octobre étant bien entamé, cette tradition des petites historiettes d'horreur me manquait (surtout après avoir entendu Éric lire quelques-unes de ses oeuvres à l'occasion du Salon du livre de l'Estrie). J'ai donc demandé aux trois fractaliens originaux s'ils me donnaient la permission de poursuivre la tradition... 

Non seulement ils ont dit oui, mais ils m'ont aussi fait cadeau du visuel approprié! :)

Alors bienvenus dans cette édition 2019 du défi Fractale Citrouille (avouez que là vous êtes heureux que je continue de bloguer, hein?). Vous avez 31 mots, pas un de plus, pas un de moins pour nous faire rire, frisonner, grimacer, sur le thème de la peur, de l'étrange, de l'horreur... bref, c'est l'Halloween, amusez-vous! (Les commentaires de ce billet resteront ouverts jusqu'au 1er novembre.)

32 commentaires:

  1. N’est point trépassée la tradition qui éternellement dort,
    Et en d’étranges blogues, la mort s’estompe
    Sur son serveur, la défunte citrouille fractale attend en rêvant
    Ph'nglui mglw'nafh C’hitr’huille Blh’og wgah'nagl fhtagn!

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  2. @Luc : Tu nous pars ça fort! hihihihi!

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  3. L'orage rageait, le tonnerre tonnait, l'électricité électrocutait, mais le cucurbitacée restait inerte, répandant une odeur de tarte trop cuite. Surchauffée, trop de courant. Il n'est pas simple de ressusciter une citrouille.

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  4. Ton corps entier était trop demandant pour moi. J'ai rangé tes mains tranchées dans le coffre à gants de la voiture. Je les sors, parfois, pour les déposer sur mes cuisses.

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  5. Ok, là je regrette de ne pas avoir de piton "wow" sur mon blogue! J'applaudis, Martine! (Et je tiens mes mains à l'oeil!)

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  6. La première expérience sur les trous noirs a débuté – et s’est terminée – au même instant, lorsque le temps s’est figé et que le monde s’est effondré. La gravité – rien que ça.

    MRG.

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  7. Lucie Fortin23 octobre, 2019

    Sueurs d’automne, perdu dans l’usage assassine des couteaux tranchants et des torchons sanglants, le boucher sans vergogne décapite ses victimes et les revend tout sourire aux plus offrants de ses clients.

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  8. @Gen - Pour employer mon perronisme préféré, cette histoire n'y va pas avec le dos de la main morte ;-)

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  9. @Martine : En effet! hihihihi!

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  10. Un spasme, puis un autre. Et encore un autre. Félix ouvrit les yeux tout juste à temps pour recevoir la boule de poil que Ciboulette lui vomissait dessus, à la figure.

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  11. Ma fille m’a pointé le plâtre humide à la base du mur de sa chambre. Quelques coups de marteau ont liberé un torrent de viscères sanglantes. “Ils ont encore faim, papa”.

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  12. Yeah! ça commence à s'animer! Merci à MRG, Lucie et Luc pour leurs contributions. Guillaume, moi qui a déjà la phobie des murs humides, tu viens de me faire faire un cauchemar ou deux! :p

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  13. Saluer ma mère et ma grand-mère en entrant. M’écrouler sur mon lit auprès de ma fille. Apprécier son étreinte froide et éthérée. Pleurer quand même. Si seulement vous étiez vraiment là.

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  14. Paralysée entre les draps. Le vent glacial par la fenêtre ouverte; le grincement de la lame que tu aiguises. Ta tête penchée sur moi. Ton regard de serpent. Ton sourire. Encore.

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  15. Tout s’est passé très vite. Un coup à la tête. Reste à descendre le corps du voisin au sous-sol (“C’est là qu’ils vivent, papa”). J’espère que cette offrande saura les apaiser.

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  16. Déposé brutalement sur le convoyeur, l’humain nu disparait dans les entrailles de la machine. Les lames rotatives tranchent, broient et déchiquettent. À l’autre bout, des boîtes de conserve rutilantes s’entrechoquent gaiement.

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  17. Z'êtes en forme la gang! On va invoquer l'esprit de l'Halloween, y'a pas de doute! (et là j'ai pas envie d'aller faire mon épicerie, ni de dormir ou de descendre à la cave! :p )

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  18. Captive de la prison qu’est mon corps paralysé, j’attends anxieusement la nuit. Ils viendront, se repaître de ma chair meurtrie, de mon âme impuissante. Je n’y pourrai rien, même pas crier.

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  19. @Isabelle : Brrrr, ça valait l'attente!

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  20. Déjà qu’on ne pouvait plus rien dire, maintenant on ne pouvait plus rien boire! Dagenais et ses maudits quotas d’inclusivité et de diversité… Il n’aurait jamais du devenir vampire lui aussi!

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  21. @Luc : Pwahahahahhahahahaha!!!!

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  22. Être vile et dangereux. Détesté de la majorité. Gueule béante et dents effilées. Créature du mal à la recherche de sa victime.
    Chien pitbull me tuerais tu à coup de câlins?

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  23. Mes mains sont maculées de sang. Depuis combien de temps n’ai-je pas dormi? Ma fille tire sur la manche de mon chandail. « Il faut continuer à les nourrir, papa ».

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  24. Brume de soirée glauque
    Les morts marchent
    Parmi les vivants
    Les feuilles mortes
    Crissent sous les pas
    Des affamés assouvis
    Goût de métal
    Bouches dégoulinantes
    Les uns repus
    Les autres déchus

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  25. L’année passée, ses sacs de bonbons avec des lames de rasoir avaient généré très peu d’intérêt médiatique. Il avait hâte à cette année : il avait mis des doigts de bébé.

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  26. Brrrr... Continuez les copains! Je sais plus trop si je dois rire ou frissonner, on est dans la bonne ambiance! ;)

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  27. J’enfonce le canon du pistolet dans ma bouche. Au loin, une sirène. “C’est la dernière étape, papa”. Ma fille me fixe de ses yeux complètement blancs. Je suis si fatigué. Je---

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  28. Halloween. La maison sera vendue, nettoyée, rénovée. Changements de surface. Je n’existe plus: il n’y a maintenant plus que nous, qui attendons les nouveaux occupants avec impatience.

    Nous avons tellement faim.

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  29. Chaque année, le quartier grouille d’enfants déguisés : vampire, zombi, dentiste, sorcière, cowboy, Wolverine... tous différents, mais ils goûtent tous pareil. Sorguignac s’essaiera encore, juste au cas où. On vit d’espoir...

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  30. Sous un ciel de suie, sur la colline cendrée, au sommet du cénotaphe centenaire, se dresse la silhouette d’une sentinelle solitaire: un cynocéphale céphalophore offrant à la lune sa tête hurlante.

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  31. @Éric : Merci pour ces contributions! (Et pour la permission! On remet ça l'an prochain!)

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