lundi 28 mai 2018

Tranche de vie (29)

Depuis deux semaines, j'expérimente beaucoup avec les transports en commun, afin de résoudre l'épineux problème suivant : comment partir de chez moi et me rendre jusqu'à Vaudreuil en évitant de me retrouver pognée dans le trafic.

(À tous ceux qui ont envie de me répondre "prends l'auto", prière de considérer que 1- Vaudreuil est quand même à une heure de route de chez moi, par beau temps et sans trafic, 2- j'haïs conduire, 3- on a juste une voiture et mon chum en a besoin pour aller au travail, 4- j'haïs conduire, 5- Vaudreuil est situé dans un nexus de trafic permanent, puisque c'est une porte d'entrée pour l'île de Montréal et l'Ontario, 6- après une journée d'animations j'ai besoin de repos et je ne relaxe pas du tout derrière un volant parce que... 7- ai-je dit que j'haïssais conduire?)

Les autobus express ont tout d'abord apporté un début de réponse au problème (en plus de me permettre de lire et de relaxer). Cependant, vendredi soir passé, le trajet depuis l'école secondaire jusqu'à la gare de bus s'est allongé (à cause du trafic) et je me suis retrouvée dans un dilemme : est-ce que j'attendais 10 minutes pour prendre le prochain bus express ou est-ce que je sautais plutôt dans le train de banlieue qui arrivait? (Sachant que les deux m'amènerait au centre-ville, après plus ou moins de détours.)

N'écoutant que mon esprit d'aventure, j'ai décidé d'essayer, pour la première fois de ma vie, le train de banlieue.

Wow! Quel confort! C'est dommage que les trains ne soient pas plus nombreux et plus fréquents! (Remarquez, je crois avoir pensé la même chose après mon voyage en France, où on s'est beaucoup déplacés en train.)

En prime, je me suis retrouvée à voir un autre côté de Montréal. Alors que la ligne de train se faufilait entre les autoroutes en tranchée et les édifices de service, les fenêtres du wagon m'ont permis d'apercevoir, accrochés aux parois de béton, des escaliers de service en fer, colonisés, à tous les paliers, par des itinérants. C'était à la fois une vision désolante et une image très poétique que ces abris de toile colorés accrochés au-dessus du vide, comme des défis lancés à la misère.

3 commentaires:

Prospéryne a dit…

Je suis Team Train de banlieue! Je l'ai utilisé pendant 4 ans pour aller à l'université. Perso, après ça, l'autobus, c'est même pas comparable!

Mais je dois avouer ne pas comprendre pourquoi tu haïs conduire?

Gen a dit…

@Prospéryne : Disons que derrière un volant, je ne me sens pas compétente. Je n'ai pas un bon sens 3D, alors j'ai toujours peur de mal calculer mes distances et de pogner un accident, je n'ai aucun sens de l'orientation alors je me perds (même avec le GPS, puisque j'inverse parfois ma gauche et ma droite), pis j'ai de la misère à ne pas partir dans la lune. Bref, conduire me stresse! :p Alors je m'abstiens autant que possible. (Genre sauf quand Vincent pars en ambulance et que je dois suivre avec la puce... ;)

Prospéryne a dit…

Voilà qui explique tout! :D