mercredi 29 novembre 2017

Je préfère épicène à inclusif

On parle beaucoup d'écriture inclusive ces temps-ci et elle me pose un gros gros problème : les formes tronquées ou pointées (mes ami.e.s sont allé.e.s) et les néologismes à outrance (celleux, heureuxe et autres épouxe), ça agace et ça devient vite illisible.

(Je fais une exception pour le pronom "iel", néologisme nécessaire pour désigner un individu qui tient à ce qu'on ne le rattache pas à un genre.)

Je n'ai pas de problème avec l'accord à la majorité (deux cents femmes et un gars sont allées) ou à la proximité (Vincent et Geneviève sont remises de leurs blessures), même si je trouve que ce dernier peut introduire un peu de confusion (Xian et Geneviève sont remises... oups, Xian est-il un garçon ou une fille?), à laquelle nous ne sommes pas habitués en français. Dans les deux cas, je ne pense pas les utiliser, mais bon, si vous êtes plus confortables ainsi, pourquoi pas.

Par contre, je suis contre, mais alors là totalement contre, l'accord au choix (la robe et le pot sont bleus devenant aussi valables que la robe et le pot sont bleues). Un moment donné, pour lire et comprendre rapidement un texte, faut qu'on s'entende sur quelques règles de base.

Le pire, c'est que, tant qu'à moi, la réponse aux interrogations actuelles sur la langue, elle est connue depuis 30 ans : c'est la rédaction épicène. Qu'est-ce que ça veut dire? C'est un type de rédaction qui prend pour acquis, dès la conception du texte, que le lectorat en sera à la fois féminin et masculin, alors on mêle dans le texte les formes masculines et féminines, en les écrivant au long, sans surcharger le texte. (Bref, c'est le genre de texte où on écrit "ceux et celle", puis les "auteurs et auteures", puis "les individus" et on accorde la suite au masculin, puis "les personnes" et on accorde la suite au féminin, etc.)

L'Office québécois de la langue française préconise la rédaction épicène depuis 30 ans et elle est enseignée dans les écoles depuis... ben aussi longtemps que je suis allée à l'école! (Ce qui est, tant qu'à moi, la preuve que le débat actuel sur la féminisation est surtout un problème importé de France, où on n'a toujours pas découverte  les mots "présidente" et "mairesse", mais où on essaie très fort d'imposer "autrice" au reste de la francophonie...)

La rédaction épicène est, à mes yeux en tout cas, élégante, inclusive, et elle permet d'utiliser la grammaire actuelle au lieu d'essayer de la réformer "au goût du jour".

D'accord, ça ne règle pas le problème de la règle des accords où "le masculin l'emporte"... mais on aura beau s'insurger contre cette règle au nom du féminisme, reste qu'elle simplifie pas mal l'écriture. D'ailleurs, je vous gage qui si ça n'avait pas été le cas, ben ça n'aurait jamais pogné!

Qu'est-ce que vous en pensez?

lundi 27 novembre 2017

Tranche de vie (24)

Fallait que je partage, parce que j'en reviens pas...

On est même pas encore en décembre (il reste une semaine COMPLÈTE!) et j'ai décoré ma maison pour Noël! Pis pas juste le sapin là! Y'a un village de Noël sur le manteau de ma cheminée et des toutous thématiques dans mon escalier.

C'est fou ce que les enfants peuvent causer comme entorse à nos principes! :p

(Ah pis tous mes cadeaux sont achetés, mais chez moi c'est normal.)

vendredi 24 novembre 2017

C'est si dur de dire non?

Étrange... il me semble que dans les premiers temps où j'écrivais, je recevais beaucoup de refus. C'est-à-dire que j'envoyais des textes, j'attendais des mois et puis, un jour, je recevais une lettre ou un courriel m'informant, plus ou moins sèchement, que mes écrits étaient refusés. Puis, le temps passant, des courriels d'acceptation ont commencé à se mêler aux refus.

Cependant, dans les dernières années, j'ai remarqué un nouveau phénomène : l'absence de réponse en cas de refus.

J'envoie un texte, je reçois un accusé de réception... puis j'attends, j'attends, j'attends... Et quand le délai me semble avoir franchement dépassé toute longueur raisonnable (ou si je découvre un appel à textes où mon manuscrit pourrait être envoyé), j'envoie un courriel de rappel, aussi mesuré et poli que possible malgré l'impatience et l'angoisse qui me tordent les tripes, pour savoir où en est le processus. Mon manuscrit est-il encore en attente d'être lu? Est-il en discussion? A-t-il été perdu?

Et là, trois fois sur quatre, on me répond "Ah, oups, on a oublié de vous le dire, mais votre texte a été refusé".

La première fois, j'ai cru à cet oubli. La seconde fois, j'ai levé un sourcil. Mais quand ça fait quatre ou cinq fois que les éditeurs "oublient" de vous prévenir des refus, mettons que ça commence à ressembler à une nouvelle manière d'opérer.

Surtout que l'autre fois sur quatre, quand je vais "aux nouvelles", on ne me répond tout simplement pas.

Hum... C'est si dur de dire non? Même par courriel? Je comprends que lorsqu'on a un lien personnel ou même simplement un lien professionnel de longue date avec un auteur, ça peut être gênant de lui refuser un texte. Sauf que, tant qu'à moi, faire semblant qu'on a oublié de répondre ou ignorer carrément ses communications, c'est mille fois plus malaisant et très irrespectueux.

Je n'ai jamais hésité à soumettre un nouveau texte à un éditeur qui m'en avait refusé, mais je crois que je vais commencer à éviter les éditeurs qui n'assument pas leurs refus!

Vous en pensez quoi, vous? Est-ce que vous avez remarqué le même phénomène?

mercredi 22 novembre 2017

Les fausses idées sur le minimalisme

Mon chum et moi avons un mode de vie plutôt minimaliste... enfin, autant qu'il est possible d'être minimaliste quand on a une grande maison en banlieue. Disons que le fameux "En as-tu vraiment besoin?" qui a transformé un comptable en célébrité, ben on l'applique depuis longtemps.

Souvent, quand je parle de notre mode de vie, les gens me trouvent bizarres. Et quand je suggère à certaines personnes (surtout des amis surendettés) d'essayer d'adopter certaines solutions minimalistes pour se faciliter la vie, les objections fusent. Des objections nées de fausses idées...

1) Je ne peux pas être minimaliste, je tiens trop à...

Mon cellulaire, ma coiffeuse, nos deux voitures, nos sorties au restaurant, notre collection de films, nos voyages... La liste des choses que les gens ne s'imaginent pas capable de couper est très longue. Trop longue. L'idée derrière le minimalisme n'est pas d'éliminer tous les petits luxes et les plaisirs et de garder uniquement le strict nécessaire pour vivre! L'idée, c'est de ne garder que ce qui est essentiel à votre bonheur.

Le principe est simple : contrairement à ce que les agences de publicité tentent de nous faire croire, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Pour éviter de s'endetter, il faut donc s'efforcer d'obtenir uniquement ce qu'on veut vraiment. Seriez-vous prêts à payer moins cher pour votre cellulaire, quitte à vous passer d'un forfait de données, pour pouvoir conserver vos sorties au restaurant? Votre collection de films, êtes-vous prêts à la prêter à un ami qui vous donnerait, en échange, libre accès à sa bibliothèque? Vous avez besoin de deux voitures, d'accord, mais est-ce qu'il faut absolument que ce soit deux gros modèles? Peut-être que l'une des deux pourrait être une sous-compacte, moins chère, plus économique et écologique... Au lieu de payer le gros prix pour un restaurant, un massage, une coiffure, peut-être y a-t-il possibilité d'exploiter les écoles de métier qui se trouvent à proximité? (Ça demande un peu de recherche, mais ensuite vous pouvez souvent obtenir des services professionnels pour une fraction du prix.) Ou alors, peut-être y a-t-il certaines choses que vous pouvez apprendre à faire vous-mêmes? (Changer ses pneus, c'est pas si compliqué!)

Être minimaliste, au fond, ça se résume à effectuer une série de choix, qui permettront au bout du compte d'effectuer le choix ultime : travailler moins ou moins longtemps ou dans un emploi moins payant mais plus gratifiant. (En passant, tous les auteurs que je connais appliquent certains principes du minimalisme).

2) Si tout le monde était minimaliste, l'économie s'effondrerait.

Non, mais c'est vrai qu'elle devrait se réajuster. Les minimalistes n'aiment pas s'endetter ou surconsommer et ils essaient d'acheter des produits durables et respectueux de l'environnement, quitte à les payer plus cher. Entre vous et moi, si tout le monde faisait pareil, les industries seraient obligées de s'adapter et la planète se porterait rapidement mieux! (Pis quand on cherche un produit durable, ils seraient plus faciles à dénicher!)

3) Les minimalistes ne payent pas d'impôt et si tout le monde les imite, l'État va faire faillite.

Mais non! Être minimaliste ne veut pas dire être pauvre ou vivoter sur le bras de l'État. Oui, il y a des minimalistes extrêmes qui n'achètent jamais d'objet neuf ou qui plongent dans les poubelles de centre d'achat à la recherche de leur nourriture, mais ce sont des cas rares (et trop publicisés à mon goût). Quelqu'un peut gagner beaucoup d'argent (et payer beaucoup d'impôts) et être minimaliste. La caractéristique principale du minimaliste, c'est qu'il ne dépense pas plus que ce qu'il gagne et qu'il s'efforce de faire des économies pour parer aux coups durs. Il a aussi tendance à avoir des loisirs sportifs ou créatifs qui ne lui coûtent pas très cher et qui le maintiennent en bonne santé physique et mentale.

Et savez-vous quoi? Des gens moins stressés par leur travail et leur endettement, plus en forme physiquement et mentalement, ben au bout du compte, ça va voir le médecin moins souvent et ça coûte moins cher à l'État.

4) J'ai des enfants et Noël s'en vient, alors le minimalisme, hein...

L'idée derrière le Noël minimalisme, c'est "Donner peu, mais donner mieux" (à moins qu'inonder vos proches de cadeaux fasse partie de vos priorités pour assurer votre bonheur... voir le point 1 ci-haut!). Évidemment, si vos enfants sont habitués à recevoir un déluge de gogosses du Dollorama dans leurs bas de Noël et trois-quatre gros cadeaux sous le sapin, couper tout ça drastiquement risque de faire mal. Par contre, vous pouvez déjà commencer à réduire les quantités petit à petit et, surtout, à changer la nature des présents. Acheter un seul gros cadeau de type "jouet" et, pour le reste, se concentrer sur des trucs créatifs ou réutilisables, comme du matériel d'art, des livres, des jeux de société, des casses-têtes, de l'équipement de sport (traîneau, patins, ballons, raquettes, etc).

Pour les cadeaux aux adultes qui nous sont chers, on tente en premier d'en réduire le nombre (le troisième cousin de la fesse gauche qu'on voit une fois par an, on est ptêt pas obligés de lui donner quelque chose), puis de se concentrer sur des petits cadeaux significatifs (petit montant sur une carte-cadeau de son café préféré, un livre, une bonne bouteille de vin, un signet personnalisé, une tasse élégante ou amusante, du thé, de la bouffe maison, etc) en pensant à des trucs personnalisés, durables, réutilisables ou, au contraire, consommables. Bref, on évite d'acheter 24 plats de service qui iront prendre de la poussière dans leurs armoires. Ou d'investir des gros montants qu'on n'a pas.

Et, surtout, on prend le temps de réunir tous ceux qu'on aime autour de la table pour le souper, le brunch, le dîner, le déjeuner, un cocktail, un café... Bref, on passe du temps avec eux au lieu de dépenser de l'argent qu'on n'a pas (et de les forcer à faire pareil).

Le minimalisme, c'est pas compliqué, c'est pas douloureux, c'est pas extrême, ça ne menace ni l'économie, ni le gouvernement, ni la magie de Noël. La seule chose que le minimalisme risque de mettre sérieusement à mal, c'est votre compagnie de crédit. Avouez que vous en brailleriez pas! ;)

Quelles autres objections en défaveur du minimalisme avez-vous entendues?

lundi 20 novembre 2017

Podcast Horrificorama

Carl Rocheleau, l'un de mes complices pour "Écrire et publier au Québec", a décidé de faire une série de podcast avec des auteurs du recueil de nouvelles d'horreur Horrificorama.

À la fin de la semaine dernière, c'était mon tour et celui de Pascal Raud. (Je vous en ai pas parlé avant parce que j'étais au salon du livre de Montréal!)

Voici le résultat : https://www.youtube.com/watch?v=2liHAuUOG8Y&feature=youtu.be

C'est à voir si vous voulez constater que je mets autant de points d'exclamation à l'oral qu'à l'écrit! :p

Et que je fais des drôles de face.

Et que j'avais un restant d'extinction de voix (qui est revenue en force après le salon!).

Et que j'ai une dent croche.

Mais c'est surtout à voir pour découvrir davantage les différents styles d'horreur que vous offre Horrificorama avec ses 15 auteurs (et sa préface de Patrick Sénécal, parce que, hé, même le grand maître de l'horreur au Québec a aimé notre projet!).

Pis si on vous séduit, le lien pour acheter le bouquin c'est par ici : http://www.sixbrumes.com/catalogue/

mercredi 15 novembre 2017

Salon du livre de Montréal 2017

Le Salon du livre de Montréal commence!

Voici mon horaire pour le reste de la semaine :

-----------------------------------------------

Salon du livre de Montréal - Kiosque des Six Brumes (316)

Jeudi 16 novembre - 10h à 15h

Vendredi 17 novembre - 10h à 15h

Samedi 18 novembre - 11h à 17h 
et après vous me trouvez chez Alire à fêter avec les copains de la revue Solaris)


-----------------------------------------------
Et voici mon horaire pour le reste de la journée :

8h à 10h : lavage et pliage (minimum 4 brassées)

11h à 12h : dîner et vaisselle

12h à 13h : geler en me rendant à pieds à ma bibliothèque municipale

13h à 16h : donner un atelier d'écriture

Bon, ben, j'suis mieux de m'y mettre! Au plaisir de vous voir au SLM, que ce soit pour Hanaken, Écrire et publier au Québec ou Horrificorama (un recueil de nouvelles d'horreur auquel j'ai participé et qui vient tout juste de sortir!).

(Sans surprise, y'aura pas de billet vendredi. J'vous promets de me reprendre la semaine prochaine! ;)

lundi 13 novembre 2017

Où je jase de yoga

J'ai découvert le yoga au cégep, dans un cours d'introduction que j'avais pris parce qu'il fallait que je choisisse un cours d'éducation physique et que je voulais à tout prix éviter les sports de ballon et de balle (où je n'ai absolument aucun talent et encore moins de motivation). J'y suis allée sans enthousiasme, pour m'en débarrasser... et j'ai découvert une gymnastique douce qui m'a franchement séduite.

Je ne suis jamais tombée vraiment en amour avec le yoga. Même en suivant quelques cours avancés ici et là et en apprenant d'autres postures grâce à des livres, c'est toujours resté une discipline un peu trop pépère pour moi. C'était l'exercice que je faisais quand j'étais trop paresseuse pour me livrer à quelque chose de plus sérieux et/ou (selon les époques) la routine matinale qui me servait à me remettre des courbatures récoltées pendant les séances d'arts martiaux.

Par contre, mine de rien, la pratique du yoga est toujours restée dans ma vie. Même quand j'avais l'impression de ne plus être active physiquement, je continuais à faire quelques postures par-ci par-là dans ma semaine. Une petite salutation au soleil pour me réveiller le matin, une autre pendant que ma fille jouait...

Donc quand une amie m'a invitée à m'inscrire avec elle dans un centre de yoga près de chez moi, j'ai accepté sans trop d'hésitation. Ça allait me faire une activité en sa compagnie... même si l'endroit avait l'air vraiment trop new age pour moi, que les gens y étaient tous archi minces et portaient des costumes de yoga hors de prix, pis que la prof parlait beaucoup trop de prana et de chakra à mon goût, en plus de nommer uniquement les postures en sanskrit! J'ai assisté à quelques cours sans trop avoir d'attente, en réprimant parfois des fous rires. Ça me donnait une occasion de sortir de la maison. On pratiquait un yoga de type "flow", c'est-à-dire où les postures s'enchaînent les unes aux autres au rythme de la respiration. Ça me plaisait bien : c'était un peu cardio. Et puis...

Et puis, la prof m'a remarquée. Je sais pas ce que j'ai pu faire pour attirer son attention, mais elle s'est soudain mise à me proposer des variantes de plus en plus complexes aux postures que je connaissais déjà et que je pratiquais depuis des années. On soulève une main par ici, garde un seul pied au sol par là, on attrappe son gros orteil et on étire la jambe tout en gardant l'équilibre... Bref, des variantes devant lesquelles je pensais souvent : "Mais elle est malade? Je vais me péter la gueule!!!" Surtout que lesdites variantes, je devais les enchaîner à une vitesse qui me semblait soudain fort élevée!

Sauf que l'esprit du yoga, c'est de se laisser aller, d'essayer, quitte à frapper un mur. De rire si on tombe. (Avouez que vous me voyez bien là-dedans, hein?) Alors je me suis mise à ces postures de fous, une respiration à la fois, une variante à la fois...

Des affaires de même, genre!
Laissez-moi vous dire que mes cours de yoga n'ont plus rien de pépère! J'en sors épuisée et trempée de sueur, les muscles à la fois tonifiés et étirés. Wow! Ok, ma prof est ptêt un peu trop space à mon goût, mais elle vient de me faire redécouvrir le yoga. :)

vendredi 10 novembre 2017

Bouger

J'apprécie beaucoup les activités calmes, voir immobiles, comme la lecture, l'écriture et l'écoute de séries télévisées. Mais j'aime également bouger (à condition que ça n'implique pas une balle, un ballon, une raquette ou une quelconque équipe!) et je l'ai toujours fait.

Petite fille, c'était les cours de danse. Adolescente, la danse, le yoga et le conditionnement physique. Jeune adulte, le taekwondo et la course à pied, puis plus tard le jiu-jitsu, le MMA et l'entraînement physique à intervalles de hautes intensités (HIIT).

Le tout, à raison de deux à huit fois semaines (oui, oui, huit), selon les époques de ma vie.

Depuis que je suis maman, ça a bien diminué, mais je n'ai pas abandonné pour autant. Les bonnes semaines, je fais deux séances d'elliptique, une de yoga et une d'art martiaux. Les moins bonnes semaines... Ben c'est ça, c'est une moins bonne semaine! :p Dans le pire des cas, je finis toujours par marcher une dizaine de kilomètres dans ma semaine, parce que je vis sans voiture dans une banlieue prévue pour les chars.

Je ne me verrais pas arrêter de bouger. L'exercice physique, c'est tellement le remède à tous les maux, même quand ça semble contre-intuitif! T'es déprimé? Bouge! T'aime pas ton corps? Bouge! T'as mal partout? Bouge! T'as pas faim? Bouge, ça va t'ouvrir l'appétit! T'as faim pis tu devrais pas manger? Bouge, ça va te couper l'appétit! (L'exercice est un merveilleux régulateur métabolique) T'es heureux au point d'en être fébrile? Bouge! T'as d'la misère à te concentrer? Bouge, ça ira mieux après! T'es pas inspiré? Bouge!

Évidemment, depuis que j'ai franchi le cap de la trentaine, bouger n'a plus exactement les mêmes effets sur mon corps. Avant, au bout d'une semaine à répéter un exercice, je voyais déjà une amélioration nette de ma masse musculaire ou de ma condition cardio-vasculaire. À présent, au bout d'une semaine, j'ai surtout des courbatures bien spécifiques! Hihihi! Il faut dire que je pars avec un "bon fond" de forme physique : j'ai beau m'entraîner moins que dans ma vingtaine, les acquis que j'y ai faits n'ont pas tous disparu, alors il faut que les exercices présentent un assez haut coefficient de difficulté pour me faire sortir de ma zone de confort.

Et savez-vous c'est quoi le problème avec les exercices à haut coefficient de difficulté? Ils présentent aussi un haut risque de blessure. À vingt ans, me claquer un muscle dans l'épaule, ça me dérangeait pas trop. Je travaillais à l'ordinateur avec une seule main et, deux semaines plus tard, c'était réglé. À trente ans, la même blessure reste douloureuse pendant un mois ou deux, en plus de m'occasionner ben des misères quand c'est le temps de convaincre ma puce de prendre son bain!

Alors j'ai tranquillement glissé vers des séances d'entraînement plus prudentes, plus de marche, moins de course (mes genoux m'en remercient), plus de yoga que de musculation...

Et c'est pas grave, parce que, savez-vous quoi? Pour être en forme et en santé, c'est pas nécessaire de se pousser à bout quand on s'entraîne ou d'améliorer constamment ses performances. Si ça vous tente de le faire, tant mieux. Mais si ça vous tente pas, faut pas que ça vous empêche de bouger. L'important, surtout si vous avez plus de trente ans et que vous avez déjà été en bonne forme, c'est de maintenir votre corps en mouvement pour entretenir votre capital de bonne santé déjà présent!

Alors laissez-vous pas décourager par l'exemple des gens qui perdent 70 livres et se lancent à la conquête de marathon! ;) (J'avoue qu'il m'a donné des complexes! Hihihihi!) J'vous rappelle que les recommandations des professionnels de la santé en ce qui a trait à l'exercice physique, c'est d'en faire 30 minutes par jour, cinq fois par semaine, à une intensité modérée, c'est-à-dire qui vous permet de ressentir un léger essoufflement, tout en étant capable de continuer à tenir une conversation. C'est pas la mer à boire, ça!

Là-dessus, je vous laisse, j'm'en vais faire du yoga! :)

Pis d'ailleurs, je vais vous en reparler du yoga...

lundi 6 novembre 2017

Le poing, puis la plume, puis le SLM

J'vous parle moins d'arts martiaux depuis quelques années parce que j'en fais moins et que la UFC a démultiplié les catégories de poids et les événements au point où essayer de suivre tout ça, ce serait une job à temps plein!

Mais ce blogue continue quand même à s'appeller "La plume et le poing", parce que les arts martiaux continuent à faire partie de mes semaines, sinon de mon quotidien. Et on garde quand même "nos" combattants préférés à l'oeil.

D'ailleurs, en fin de semaine, on s'est gâtés en regardant le retour de Georges St-Pierre et, dans le même gala, un combattant chez les femmes opposant Rose Namajunes et Joanna Jędrzejczyk (oui, j'ai googlé son nom, parce que ça s'écrit pas comme ça se prononce). 

Wow! Quelle belle soirée! Rose Namajunes, qui a gagné le titre, me donne l'impression d'être la première vraie combattante de MMA qu'il m'est donné de voir. Elle a une diversité de techniques (au sol et debout) qu'on ne retrouvait pas jusqu'à maintenant chez les femmes. En effet, comme les combattantes arrivent de diverses disclines traditionnelles (judo, karaté ou boxe), elles ont tendance à être un peu unidimensionnelles... mais pas Rose! En plus, elle a seulement 25 ans, alors elle risque de s'améliorer encore. C'est définitivement ma nouvelle idole! 

Quand au retour de St-Pierre, j'ai beau l'adorer et savoir qu'il est super intelligent, un retour après quatre ans d'absence, dans une catégorie de poids supérieure à son ancienne catégorie et contre le champion en plus, ça me semblait un peu exagéré comme entreprise. Sauf que St-Pierre, pour la première fois depuis longtemps, avait l'air de s'amuser pendant la promotion d'avant combat. Et pendant le combat... ben il a pas eu l'air d'avoir du fun et il s'en est mangé toute une, mais il a utilisé son expérience et son sens de la stratégie pour arracher une superbe victoire! Des fois, on oublie que ce gars-là est aussi un joueur d'échecs de haut niveau... pis qu'un combat, c'est juste une partie d'échecs plutôt souffrantes, en trois dimensions. 

* * *

Ok, ok, assez avec la partie "poing". Du côté de la "plume", j'en avais glissé un mot brièvement, mais je participe cette année à la tournée "Lire à tout vent" de Communication-Jeunesse.

En gros, ça veut dire qu'on m'a prévenue il y a six mois de leur réserver cette semaine et que j'ai appris seulement le mois passé où est-ce que j'irais balader mes animations! Sachant qu'ils auraient très bien pu m'envoyer en Alberta ou en Colombie-Britannique, j'avoue que ça m'a stressée un brin.

Heureusement, pour cette année je reste "dans mes pantoufles", sur la Rive-Sud de Montréal. (J'avoue que ça ne m'aurait pas dérangée de m'éloigner davantage, mais côté logistique, ce sera plus facile de dormir chez moi et d'être là pour ma puce le matin... surtout que là elle passe des journées de plus que d'habitude à la garderie).

Alors ne vous étonnez pas si c'est tranquille sur le blogue pour quelques jours : j'suis partie expliquer à des jeunes du secondaire, qu'un écrivain, dans le fond, c'est juste un très bon menteur!

Si jamais vous vous ennuyez de ma présence, vous pourrez toujours venir me voir "en vrai" la semaine prochaine, au salon du livre de Montréal, où je tiendrai souvent le fort pour les Éditions des Six Brumes. Voici mon horaire :

Salon du livre de Montréal - Kiosque des Six Brumes (316)

Jeudi 16 novembre - 10h à 15h

Vendredi 17 novembre - 10h à 15h

Samedi 18 novembre - 11h à 17h 
(et après vous me trouvez chez Alire à fêter avec les copains de la revue Solaris)

Au plaisir de vous y croiser! :)

vendredi 3 novembre 2017

Scène de salon du livre (9)

Je suis derrière la table de vente du kiosque des Six Brumes. J'ai encore de la brou dans le toupet, parce qu'Isa et moi venons d'arriver. J'ai d'ailleurs enfilé ma veste style kimono dans le stationnement, après l'avoir laissée dans la valise de la voiture pour qu'elle ne se chiffonne pas pendant le voyage.

Derrière moi, j'entends une lectrice s'adresser à Carl :

Elle - Euh... La fille là...

Carl - Ah, ça c'est Gen, vient je vais te présenter...

Elle - Oui, mais, euh, sa veste...

Carl - Ah, c'est un genre de kimono, parce qu'elle écrit des romans sur le Japon.

Elle - Oui, oui, mais... j'pense qu'elle l'a mis à l'envers.

Et Carl d'éclater de rire.

Carl - Ah, ça c'est ben possible. Elle est un peu lunatique.

Vérification faite, j'avais effectivement mis mon kimono à l'envers. Le pire là-dedans, c'est que ça n'a surpris personne. Même pas moi. Misère!

Je ris facilement de mes (nombreuses) gaffes, mais des fois j'aimerais qu'on me prenne un peu au sérieux...

D'habitude ça survient 10 secondes avant que je me renverse quelque chose dessus! :p

mercredi 1 novembre 2017

Tranche de vie (23) de travailleuse autonome

Je sers le déjeuner de la puce tandis que mon chum avale son bol de céréales.

Chum - As-tu ben des contrats à finir cette semaine ou alors tu vas surtout écrire?

Moi - En fait, j'suis pas mal dans un rush là.

Chum - Ah oui? C'est quoi ton rush?

Moi - Faut que je finisse de lire le dernier Kay, pis que je rende ma critique avant vendredi.

Chum - Ouin... Facque ton gros rush, c'est de finir de lire un bouquin d'un auteur que t'aime, en buvant du café?

Moi, toute heureuse parce que ma job est extraordinaire - Ouais!

Chum - Pis ça paye combien déjà?

Moi - À peu près dix piasses! Pis le bouquin était fourni!

Chum - C'est quand même pas beaucoup...

Moi - Pis entre deux chapitres, je vais faire le lavage et cuire des citrouilles pour faire des tartes.

Chum - Ok, ta job est cool!

Tout est dans la manière de présenter les choses! ;)