lundi 30 janvier 2017

La règle des dix ans

En arts martiaux, on dit qu'il faut dix ans pour devenir bon. Le talent et les aptitutes initiales vont aider, mais, généralement, au bout de dix ans de pratique assidue, une personne aura véritablement acquis son art.

Selon mon expérience personnelle, y'a pas juste avec les arts martiaux que c'est vrai : quand on veut vraiment maîtriser une discipline, surtout si elle ne constitue pas le sujet principal de nos études, faut s'y investir pendant à peu près dix ans.

Ça vaut même, selon moi, pour les gens qui semblent avoir tous les talents parce qu'ils ont de la facilité dans plusieurs domaines : s'ils s'investissent pendant dix ans dans le développement de l'une de ces habiletés, c'est là qu'ils pourront atteindre un niveau vraiment exceptionnel.

Si je pense à ma propre vie, la règle des dix ans s'applique bien :

De 0 à 10 ans, j'ai littéralement appris à apprendre (et, surtout, à aimer m'instruire).
De 10 à 20 ans, j'ai appris à écrire, tout en étudiant l'histoire.
De 20 à 30 ans, j'ai pratiqué à fond les arts martiaux.
Et depuis mes 30 ans, je me développe dans mon rôle de maman (ce qui implique d'acquérir des notions de pédagogie et beaucoup de patience!).

Alors depuis quelques temps, quand je crée un personnage, j'essaie de garder ça en tête. Je lui accorde à peu près un talent notable par décennie d'existence.

Ça évite de se retrouver avec des personnages de même pas trente ans qui maîtrisent huit langues, sont des cuisiniers accomplis, des génies de la génétique, des écrivains primés, des philosophes de renom et des combattants redoutables! ;)

vendredi 27 janvier 2017

Tranche de vie (16)

La journée commence à 6h15 de manière rock and roll avec la puce qui me fait une crise pour ne pas faire pipi sur le pot. Puis pour avoir d'autres céréales (alors qu'il en reste dans son bol). Puis pour être débarrassée de son reste de céréales. Puis pour obtenir d'autres céréales. (Pas folle la puce : elle sait que quand je débarrasse son assiette, je la vide, donc en attendant 2 minutes, elle espère obtenir des céréales "neuves"). Puis pour ne pas retourner sur le pot avant de partir. Elle me boude le temps que je la mette dans les bras de son papa, puis se remet à crier lorsqu'elle se rend compte que je ne monte pas dans l'auto avec eux...

Bref, un matin normal avec ma cocotte de deux ans quand elle se lève du mauvais pied!

Mettons que je suis pas fâchée, à 7h tapantes, d'entendre la porte du garage se refermer. Je me murmure un "Houston, ils sont partis!" et je m'en vais me préparer un café bien mérité. Je déjeune, je commence à travailler. Vers 10h, je me dis que ce serait le moment d'affronter mon elliptique pour ma séance de cardio...

Et le téléphone sonne. Je regarde l'afficheur. "Garderie" Et merde!

Je décroche, alors que tous les scénarios catastrophes me passent par la tête. Des crises répétées, des vomissements, une diarrhée, une épidémie de gastro, une chute en bas d'un meuble, un départ à l'hôpital... Dans tous les cas, je m'apprête à ce que ma savoureuse tranquillité et mon rythme de travail paisible soit massacré par les paroles de l'éducatrice.

-- Bonjour! Ah, je pensais bien me rappeler que vous travailliez de la maison. Dites, on ne trouve pas la salopette de neige de votre fille, est-ce qu'elle serait restée à la maison? Si oui, pouvez-vous nous l'apporter rapidement?

Une minute plus tard, j'étais dehors, avec bottes, pantalons de nylon, gants, bandeau et manteau, et je joggais vers la garderie.

À 10h40, j'étais de retour, essoufflée (ou plutôt "crachant mes poumons parce que l'air frette m'avait brûlé la gorge pis parce que je suis plus aussi en forme qu'avant la naissance de la puce"), mais contente. Ma puce pourrait jouer dehors avec ses amis et moi j'avais fait mon entraînement de la journée.

Ça a quand même ses avantages la vie de travailleuse autonome! ;)

mercredi 25 janvier 2017

J'suis pas impolie, juste mal élevée

Plus j'avance en âge, plus je constate que mon éducation comporte plusieurs lacunes. Il semble y avoir des gestes, considérés polis et nécessaires par plusieurs personnes, qu'on ne m'a pas enseignés. Notamment : 

L'habitude de faire des cadeaux à l'hôte ou à l'hôtesse
J'ai fini par apprendre qu'on est pas supposé arriver chez quelqu'un les mains vides. Et je comprends la logique : on remercie les gens qui nous reçoivent. Mais quand on s'échange les invitations régulièrement et/ou qu'on ne peut pas accepter de produits alimentaires, pour cause de maladie céliaque, et/ou qu'on haït les fleurs et les chandelles parfumées, me semble que des fois ça complique inutilement les choses. Et, particulièrement dans le temps de Noël, ça allonge encore la liste des achats à faire! (À moins de redonner les cadeaux d'hôte reçus plus tôt dans l'année... mais non, voyons, moi je ferais jamais ça...)

Les cartes de Noël
Je trouve ça super gentil et mignon, surtout s'il y a des photos dedans. Mais au milieu de tous les préparatifs des Fêtes, j'arrive juste pas à concevoir qui a le temps de faire ça. J'ai jamais vu mes parents en envoyer entk!

Les cartes et photos de remerciement post-shower de bébé
J'ai eu vent de cette coutume quand quelqu'un qui m'avait offert un cadeau à mon shower (et qui est mon ami Facebook, donc a accès à toutes les photos de bébé que j'y ai mis) m'a reproché de ne pas lui avoir envoyé de photo de la puce nouvellement née pour le remercier. Euh... Si j'ai du mal à concevoir comment on peut trouver le temps d'écrire des cartes de Noël, vous pouvez imaginer ce que je pense de l'idée d'envoyer des cartes et des photos de bébé alors qu'on a du mal à dormir 30 minutes de suite parce qu'on s'occupe dudit nouveau né!!!

Les cartes et photos remerciement post-mariage
On vous a envoyé une invitation. Vous avez accepté. Vous êtes venus, on s'est vus, on a bu du champagne ensemble, on avait pas demandé de cadeau, vous en avez fait un pareil, on vous a remerciés chaleureusement... Est-ce qu'il faut vraiment envoyer en plus une carte avec photo pour vous remercier d'être venus à un événement où on vous avait invités?

Coudonc, c'est un complot des imprimeurs et de Poste-Canada ces coutumes-là?

Appeler les gens le jour de leur fête
Même si vous allez les voir trois jours plus tard pour fêter ça! Je suis en train d'apprendre, à la dure, qu'il y a des gens pour qui l'absence de coup de fil est une insulte méritant une vendetta qui se poursuivra sur six générations.

Ok, là je vais être totalement honnête avec vous : mis à part pour mon chum, ma fille, ma sœur et mon père, je ne retiens la date de fête de personne (assez curieux pour une historienne, avouez!). Si vous recevez un courriel ou, plus probablement, un message Facebook de ma part le jour de votre fête, c'est parce que y'a des algorithmes qui me rappellent de le faire. Mes vœux de bonheur, joie, inspiration et tout le tralalala sont quand même parfaitement sincères. Mais sans les miracles de l'informatique, je n'aurais jamais pensé à vous les faire parvenir.

Ou alors j'y aurais pensé, puis ma puce aurait pleuré ou j'aurais eu un flash pour mon roman en cours ou j'aurais échappé quelque chose et eu à ramasser un dégât... bref, il y aurait eu un très très faible pourcentage de chance que ça se concrétise en coup de fil.

Je n'en suis donc plus à une vendetta près! :p

Tout ça pour dire que j'en suis venue à la conclusion que je ne suis pas impolie, comme certaines personnes semblent le penser, mais seulement mal élevée.

Et je ne sais pas comment ça se fait. Je crois que ma mère faisait tous ces gestes (sauf les cartes de Noël)... mais j'suis pas sûre. Elle était ptêt mal élevée elle aussi! Ou carrément mal polie! (C'est curieux pareil de faire cette constatation-là à propos de sa mère quelques années après son décès!)

Remarquez, avoir l'excuse de "ne pas avoir été élevée de même", y'a plusieurs occasions où ça me simplifie drôlement l'existence! :p

Et vous, êtes-vous mal élevé vous aussi? ;)

lundi 23 janvier 2017

La job que je ne pourrais pas faire (3)

Chaque fois que je lis un article à propos d'une personne qui a trouvé la manière de concilier travail-famille et qui gagne maintenant sa vie en donnant conférences pour expliquer aux gens comment y arriver à leur tour, je me sens un peu mal.

Je ne me verrais pas faire leur job.

J'aurais ben trop peur que quelqu'un dans la salle pige le truc. C'est facile de se donner en exemple d'une bonne conciliation travail-famille quand tu n'as pas besoin de faire du 9 à 5!!! O_o

vendredi 20 janvier 2017

Simon Pegg & Nick Frost

Pour la fête de mon chéri, je lui ai offert les quatre comédies mettant en vedette le duo d'acteurs britanniques Simon Pegg et Nick Frost, c'est-à-dire Shaun of the Dead (une histoire de zombies), Hot Fuzz (comédie policière), World's End (une affaire de, euh, bière... entre autres) et Paul (parodie de film d'extra-terrestre.). Les versions françaises existent sans doute, mais je ne m'imaginerais pas écouter ses films-là en me privant des délicieux accents des comédiens! (Par contre, je mets les sous-titres).

Simon Pegg, en plus de jouer dans ces films, a participé à l'écriture et à la scénarisation. Ça arrive quand même souvent que des acteurs, qu'on pourrait croire stupides parce qu'ils jouent seulement dans des comédies, tiennent ce genre de double emploi, mais ça m'impressionne à chaque fois.

Nick Frost à gauche, Simon Pegg à droite
(que vous connaissez peut-être comme le Scotty des nouveaux Star Trek),
pis Paul en bas...
On avait déjà vu tous ces films et je ne suis pas une grande fan de comédies, alors je m'étais dit que je laisserais mon chum les regarder tout seul quand ça lui adonnerait.

Cependant, Vincent a pris quelques jours de congé cette semaine pour avancer ses projets personnels. Alors on a profité de l'absence d'Éliane (qui est à la garderie) pour se faire des pauses-cinéma à l'heure du dîner. On a choisi les films que je venais de lui offrir...

Et on a rit, mais rit!

Alors si vous ne connaissez pas les œuvres de Simon Pegg, je vous les recommande chaudement. Elles sont tout à fait appropriées pour lutter contre la déprime saisonnière.

Et pour les fans de SF, Paul, c'est génial! (C'était d'ailleurs sur Netflix jusqu'à tout récemment...)

mercredi 18 janvier 2017

La job que je ne pourrais pas faire (2)

Je le savais avant même d'avoir ma fille, mais maintenant qu'elle a grandi (et que j'ai accompagné son groupe de petits monstres charmants bambins lors d'une sortie), je vous le confirme : je ne pourrais pas être éducatrice en garderie.

Je n'ai juste pas la patience nécessaire pour répondre calmement 375 fois par jour aux mêmes micro-rébellions. Oui, faut changer ta couche maintenant. Parce que tu es mouillé/sale/puant. Tu joueras après. Oui, faut manger maintenant. Parce que c'est prêt, c'est l'heure, c'est chaud. Non, tu ne peux pas toucher à ça. Parce que c'est dangereux, fragile, chaud, sale, pas à toi, à moi pis j'y tiens. Oui, c'est l'heure du dodo. Parce que tu es fatigué. Pis moi aussi!

Y'a pas de doute possible : pognée toute la journée avec six (ou huit!) enfants, je ferais une crise de nerf avant longtemps.

Et ça c'est si le stress de superviser régulièrement six apprentis bricoleurs armés de ciseaux ne me tuait pas avant!

Bref, les éducatrices en garderie ont toute mon admiration. Parce que je ne pourrais absolument pas faire leur job!!!

Surtout pas ce matin, alors que j'ai déposé ma puce, fière porteuse d'une culotte de coton, aux bons soins de son éducatrice, qui est persuadée que ma cocotte est prête à devenir propre... Mais hier, première journée sans couche, j'ai passé la moppe six fois en six heures sur mon plancher (ensuite, ma puce n'ayant plus de pantalons de rechange, et moi plus de patience, les efforts de propreté ont fait relâche).

Imaginez : l'éducatrice, elle, a six bambins incontinents à gérer! O.o

lundi 16 janvier 2017

Pendant que j'écris des livres...

C'est la fête de Vincent aujourd'hui, alors j'ai décidé d'en profiter pour vous parler de lui un peu.

Je sais pas si vous êtes au courant, mais pendant que j'écris des livres, mon chum crée lui aussi.

Comme c'est un amateur de jeux sous toutes ses formes (de rôles, de société, vidéos, etc...), c'est dans cette direction qu'il s'est lancé.

Récemment, il a organisé sa compagnie, mis sur pied son site web et, bientôt, un outil pour programmeurs de jeux vidéos verra le jour sous la bannière de Chivalrous Games. :)

(Le site web est uniquement en anglais pour le moment, car le principal marché visé, celui des développeurs, est anglophone. Mais le logo a été dessiné par Olivier Carpentier, alors on encourage quand même la culture québécoise. ;)

(En passant, je suis jalouse du fait que mon chum ait pu tirer un nom de compagnie aussi génial à partir de son nom de famille!)

(Oui, je sais, j'abuse des parenthèses là!)

Un jeu de société est également en chantier et vous risquez d'en entendre parler pas mal sur ce blogue, parce qu'on dirait que je suis en train de me faire embarquer comme collaboratrice!

Comme quoi y'a pas juste Isa qui m'embarque dans des projets de fous : mon chum a le tour lui aussi... et depuis longtemps! :p

Bonne fête mon amour!
Bonne chance avec tous tes projets! :)

vendredi 13 janvier 2017

Parler des projets en cours

Je parle peu de mes projets en cours d'écriture, même avec mon chum. Oh, je jase d'idées diverses tant que mon plan n'est pas établi, mais une fois en écriture, je me contente de dire que c'est en cours, que c'est dans tel genre et que ça avance (ou pas), mais ça s'arrête là : je ne dévoile rien du contenu à personne tant que ce n'est pas terminé.

Pourquoi?

Différents facteurs entrent en jeu, mais le principal, c'est la peur.

J'ai peur que mon interlocuteur trouve mes idées faibles, qu'il me le dise (ou que je crois le lire sur son visage) et que sa réaction me coupe mon élan créatif.

J'ai aussi peur des suggestions. Parce que oui, certaines pourraient être géniales et m'amener dans une direction qui m'enchante et que je n'avais pas envisagée.

Par contre, d'autres suggestions pourraient m'entraîner dans une direction où je ne voulais pas vraiment aller, mais que je m'efforce d'emprunter parce qu'elle est mieux, plus novatrice. Elle ne provoque pas de feux d'artifice dans ma tête, mais mon intellect l'admet comme "la meilleure" et ne me permet plus de l'ignorer. Dans ces cas-là, même si le texte, une fois terminé, est jugé excellent, moi il me laissera insatisfaite, parce que mon histoire, mon idée à moi, elle n'aura pas été écrite. (Et je n'aurai sans doute ni le temps ni l'envie de la réécrire un jour... surtout en la sachant plus faible que celle que j'ai effectivement rédigée... Oui, je sais, c'est paradoxal).

J'ai également peur de créer des attentes. Il arrive de moins en moins souvent que je ne termine pas mes projets, mais, quand même, des fois c'est le cas. (Il y a des gens, je le sais, qui attendent depuis 10 ans que j'écrive un truc de chicklit... vous pouvez arrêter d'espérer, ça ne se fera pas!) Et, le plus souvent, les idées demeurent dans ma mijoteuse cérébrale 3 à 5 ans avant que je ne les juge mûres pour une rédaction. Alors j'aime mieux de ne pas en parler trop en avance.

Bref, tout ça pour dire que lorsque j'écris, je suis vraiment seule dans ma bulle avec mes personnages, mon intrigue, mon univers... et mes doutes.

L'autre matin, alors je soupirais devant mon écran et mon manuscrit qui, de mon point de vue, avance à pas de tortue vers une retraite anticipée dans la poubelle d'un éditeur, mon papa m'a demandé sur quoi je travaillais. Chose rare (j'avais pas encore bu mon deuxième café, ma vigilance était réduite), je me suis laissée aller à en parler un peu...

Mon papa m'a fait une suggestion. C'était déjà dans le texte. Il a avancé une seconde idée. Déjà là aussi, ai-je dit, et j'ai rebondi sur comment et pourquoi et dans quel sens ça va évoluer ensuite...

Et mon papa, homme d'un enthousiasme légendaire et communicatif, s'est exclamé "Ben là! C'est super bon! Envoye, écris, j'ai hâte de le lire!"

Ouf, ça a fait du bien. Merci papa.

Note à moi-même : parler de mes projets en cours, malgré tous les risques, des fois ça vaut la peine.

Et vous, quelle est votre position à ce sujet? Les idées en cours d'écriture, vous en jasez ou pas?

mercredi 11 janvier 2017

L'amour au coeur de la vie

 
C'est toujours spécial de recevoir ses exemplaires d'auteur. Surtout quand le livre est aussi beau que ce recueil-ci! :) 
 
Le collectif "L'amour au cœur de la vie", où je signe, en compagnie de 14 autres auteurs, un texte parlant d'amour (oui, oui, pis c'est un texte réaliste, optimiste et tout...) sera en vente le 1er février.
 
Juste à temps pour la St-Valentin! :)  
 
(Ce n'est évidemment pas un hasard, mais je tiens à saluer le sens esthétique de l'éditeur, qui a résisté à la tentation de nous pondre une couverture rouge, rose et blanche!)
 
Le lancement aura lieu à Québec, le 2 février à 18h30, chez Sebz (67 René-Lévesque Est, Québec, G1R 2A9), salon de thé mythique où il est possible de croiser une certaine éditrice-traductrice-auteure de chez Alire dans son habitat naturel.

Je ne pensais pas m'y rendre (c'est loin de mon patelin), mais comme presque tous les collaborateurs y seront (sauf celui qui est décédé... et, encore, faudrait demander à un médium de vérifier son agenda), j'ai décidé d'abandonner mon chum et ma fille le temps d'une escapade à Québec. 

Si vous passez dans le coin, vous viendrez me saluer! :) 

lundi 9 janvier 2017

Maudit cellulaire

Je ne suis certainement pas la première à m'en plaindre, mais... maudit que les cellulaires, ça complique la vie d'un auteur!

Surtout si le contexte est réaliste (en fantastique ou en fantasy, on peut toujours éliminer les téléphones, tandis qu'en SF on peut s'arranger pour qu'ils soient moins omniprésents... ou même se retournent contre leurs propriétaires, héhéhéhé).

Et encore plus si les personnages sont des jeunes adultes! (si quelqu'un découvre un spécimen humain de 18 à 25 ans dépourvu de cellulaire, prière de me contacter! La récompense est le double de celle offerte pour les licornes...)

À cause des cellulaires, plusieurs ressorts d'intrigue sont morts ou agonisants. Par exemple...

Un personnage est perdu et demande justement son chemin à... Ah non, il utilise Google Map ou un autre géolocalisateur et il se retrouve tout seul.

Un personnage est au fond des bois, blessé et... et au pire il va grimper dans un arbre pour obtenir un signal, mais il va appeler le 911 tout seul comme un grand et sera localisé grâce à la puce GPS de son appareil.

Un personnage ignore une information et va consulter un expert qui... qui doit avoir écrit un article sur le sujet sur Internet, alors pourquoi le rencontrer en personne?

Oh, bien sûr, le cellulaire peut être brisé, en panne, vidé de ses batteries, perdu, dérobé par un voleur ou un kidnappeur, mais un moment donné, on ne peut pas toujours empêcher la bébelle de remplir son office : garder son propriétaire en contact constant (mais distant) avec la civilisation.

Ça m'énerve, vous pouvez pas savoir à quel point!

Bon, toutes ces émotions étant mauvaises pour mon vieux cœur, je vais prendre une pause, aller mettre mon dentier à tremper, chercher mon tricot, me préparer une tasse d'eau chaude pis un petit bol de papermane et je reviens... :p

En attendant, z'auriez pas des trucs anti-cellulaires à partager?

vendredi 6 janvier 2017

La deuxième aventure d'Éliane - épilogue

Je l'ai dit dans le précédent billet : mardi matin, mon chum s'est mis à vomir lui aussi.

Puis hier soir, ça a été mon tour.

Bonne nouvelle : ma puce n'a donc pas fait de commotion cérébrale. C'était juste une gastro.

Mauvaise nouvelle : comme personne à l'hôpital n'a évoqué cette possibilité (ils tous l'air vraiment persuadés que c'était une commotion!), on a passé le 1er et le 2 janvier en compagnie de membres de la famille et d'amis.

J'espère qu'on n'a pas infecté trop de gens.

Je vous laisse là-dessus et je vais faire ma 22e sieste de la journée, histoire de récupérer.

mercredi 4 janvier 2017

La deuxième aventure d'Éliane - Veiller le Jour de l'An à l'hôpital

Ma puce a une particularité: alors que beaucoup d'enfants fatigués deviennent chigneux, colleux et s'endorment sur place à bout de forces, ma fille réagit à la fatigue en devenant surexcitée, débordante d'énergie nerveuse et complètement incontrôlable. C'est pas mêlant, on dirait que son système auditif ne répond plus. Elle n'écoute plus aucune consigne et semble s'ingénier à faire ce qui est interdit d'habitude. Bref, si elle ne se repose pas, elle n'est pas reposante. C'est pour ça que les heures de sieste et de dodo, c'est quasiment sacré chez nous.

Mais bon, cette année, pour le Temps des Fêtes, on s'est dit qu'on pouvait se permettre quelques écarts. Après tout, ce n'est plus un bébé. Elle s'est donc couchée un peu tard quelques fois. Elle s'est ensuite levée plus tard. De plus en plus tard. On ne se plaignait pas, mais le 30 décembre, à l'heure de la sieste, après un brunch chez des amis, elle a décidé de ne pas dormir. J'ai eu beau insister, rien à faire : elle ne voulait pas se coucher.

J'ai soupiré, mais je me suis dit qu'on allait l'endurer de même et qu'on la coucherait plus tôt ce soir là. Après un après-midi et un début de soirée infernal, on s'est apprêtés à la mettre au lit vers 18h45. Mais rendue là, elle était plutôt hystérique, courrait partout, grimpait partout... Le temps d'attraper son toutou sur une étagère, je me suis retournée pour la trouver debout sur son lit. Je lui ai ordonné de s'asseoir (son lit est haut, il est bordé par un mur d'un côté et une barrière de l'autre, mais il reste pas mal d'espace pour tomber et se casser la gueule). Elle n'a même pas semblé m'entendre, j'ai donc tendu les bras pour l'attraper et la faire asseoir...

Et c'est là que ça s'est passé : elle s'est jetée en arrière. Elle a perdu l'équilibre, est tombée sur les fesses et sa tête est allée percuter le mur. Tout s'est produit si vite, je n'ai pas eu une bonne vision de l'angle d'impact, mais la tempe a eu l'air de taper en premier. Ma puce s'est mise à pleurer. Je l'ai consolée tout en lui rappelant les consignes de sécurité : on ne grimpe pas debout sur les lits! Elle a été assez facile à consoler, elle n'avait pas de bosse, ses pupilles semblaient normales, alors on a continué la routine du dodo et elle s'est endormie à 19h. Ouf! Soulagement pour les parents!

À 22h, alors que je me préparais à monter me coucher à mon tour, j'ai cru l'entendre tousser. Puis gémir. Je suis allée la voir. Et je l'ai découverte dans une flaque de vomi. Eurk! Elle en avait de collé partout! (Je vous passe les détails) Mais bon, avec tous les desserts et plats gras mangés dans les derniers jours, c'était pas surprenant qu'elle nous fasse une indigestion. On l'a nettoyée (ça a pris une douche), on a changé son lit, on l'a recouchée (en recouvrant ses draps propres d'un piqué, parce que, hé, c'est pas mon premier rodéo)... et 5 minutes plus tard, bingo : elle avait re-vomi. Cette fois, on est intervenus plus vite, le nettoyage a été plus rapide, on a changé le piqué, le pyjama, on lui a passé une débarbouillette dans le visage, rincé la bouche, puis je l'ai recouchée en lui disant de m'appeler si elle était encore malade.

J'avais pas mis le pied en dehors de la chambre qu'elle s'exclamait "encore malade" en gémissant. Et en renvoyant.

Là j'ai réalisé que la nuit serait longue. J'ai aussi fait le lien "coup à la tête + vomissements = bas bon signe". Une petite recherche dans mes livres de référence plus tard, puis un coup de fil à Urgence Santé (et trois autre vomis) ont confirmé mes soupçons. Ça ressemblait à des signes de commotion cérébrale. On m'a dit, de manière encore plus inquiétante que le ton culpabilisant moyen du 811, de me rendre à l'urgence. À 23h30 un 30 décembre. En pleine saison de la grippe et de la gastro.  Ô joie!

On a emballé notre cocotte (qui ne vomissait plus que de l'eau, mais commençait à être à court de doudous et de pyjamas) et ramassé quelques affaires, puis on s'est rendus à l'hôpital (à 30 minutes de chez nous). Rendus là, c'était officiellement la veille du Jour de l'An. On est passés assez vite au triage. Ma fille ne présentait aucun signe de commotion (à part les vomissements), mais pour ne pas prendre de risque, on nous a mis en "observation"... dans la salle d'attente. Heureusement pas trop pleine. Mais qui comptait quand même deux patients qui portaient des masques autour de leur cou (plutôt que sur leur visage) et toussaient sans mettre de main ou de coude devant leur bouche. (Insérer ici le gémissement désespéré de la fille qui se doute que même si sa puce n'a rien de grave, elle risque de ramener un microbe quelconque de l'Urgence).

Ma puce a somnolé dans mes bras, a quémandé de l'eau, somnolé encore, puis, vers 3h du matin, m'a vomi son eau dessus (alors qu'elle semblait allait mieux depuis deux heures). Après ça, elle a re-somnolé durant une petite heure dans mes bras, tandis que mon chum roupillait à mes côtés, s'est réveillée pleine d'énergie et a voulu explorer l'hôpital avec son papa. J'ai donc pu essayer de dormir à mon tour. Enfin, je me suis reposée les yeux, parce que dormir assise dans une salle éclairée et bruyante, alors que je m'inquiète pour la santé de ma fille, c'est pas vraiment une tâche dans laquelle j'excelle.

Vers 6h du matin, on a vu un médecin, qui, apprenant que ma puce avait vomi vers 3h du matin, a décidé de nous garder encore quelques heures. Mais cette fois, ce serait dans une vraie salle d'observation, avec une civière pour qu'un de nous puisse s'étendre et une bassinette pour coucher ma puce. Peine perdue : ma cocotte a préféré sauter à pieds joints dans le lit (preuve qu'elle n'apprend pas vite) plutôt que de s'y étendre. Selon son opinion, la nuit était finie (Terminé dodo, m'a-t-elle répété à plusieurs reprises). Alors Vincent et moi nous sommes relayés pour explorer l'hôpital endormi en sa compagnie. (En essayant de l'empêcher de toucher à toutes les surfaces et de goûter à tous les microbes qui traînaient...)

À 8h, pour le déjeuner, Éliane a eu droit à un plateau, dont elle a dévoré le contenu. Je suis ensuite allée à la cafétéria de l'hôpital pour me trouver quelque chose à manger... et pour essayer de dénicher quelques aliments sans gluten pour sustenter aussi mon chéri. Résultat de la récolte sans gluten : deux morceaux de fromage, deux biscuits sucrés et un lait au chocolat. Pas exactement ce dont il avait envie après une nuit quasiment blanche. Pour ma part, je me suis pris un bagel. Que j'ai partagé avec ma puce affamée. Mon chum et moi avions tous les deux l'estomacs trop plein d'acide pour tâter du café de l'hôpital.

Le médecin devait passer nous voir vers 10h. À 9h30, Éliane a montré des signes de fatigue. Je l'ai étendue près de moi sur la civière... et elle s'est endormie! Mon chum s'est assoupi dans un fauteuil et j'ai tenté de dormir moi aussi, même si je craignais à tout moment de tomber en bas de la civière, dont j'occupais l'extrême bord.

Le médecin est arrivé à 10h30. On a eu un peu de mal à réveiller Éliane, mais pas plus que d'habitude lorsqu'elle est bien endormie (on parle d'une puce qui a dormi récemment tandis que trois ouvriers changeaient le revêtement de ma façade à grands coups de marteaux!). Elle ne présentait toujours aucun signe de problèmes neurologiques (pas de pupilles inégales, de somnolence anormale, de difficulté de locomotion ou d'élocution) et ses vomissements n'avaient pas repris, alors on a pu la ramener à la maison. Avec une prescription d'antibiotiques, parce qu'elle semblait commencer une otite (tiens donc...).

Le temps qu'on arrive chez nous, il était passé midi. Nos plans pour la veille du Jour de l'An étaient à l'eau, mais, au moins, notre puce semblait tirée d'affaires. La commotion cérébrale avait été légère. On a tous été pas mal tranquilles pour le reste de la journée (vive Netflix), la puce s'est retrouvée au lit de bonne heure (après avoir fait une méga-sieste en milieu de journée) et Vincent et moi avons "défoncé l'année" en amoureux. Avec une seule coupe de champagne. Et en se couchant à 21h.

Après toutes ces émotions (passer la nuit à l'urgence avec un enfant de 2 ans et demi vient d'entrer dans mon top 5 des expériences que je ne désire jamais renouveler), je me demande si commotion cérébrale il y a réellement eu. Parce qu'hier matin, 3 janvier, ça a été au tour de mon chum d'avoir une crise de vomissements répétés.

Pffff... Mettons que 2017 commence sous de drôles d'auspices.

Une chose est sûre, j'ajoute une résolution à celles de lundi :

8- Respecter scrupuleusement les horaires de sommeil de ma puce.

Tsé, juste au cas où.

lundi 2 janvier 2017

Projets et résolutions 2017

C'est l'heure des résolutions! Aussi appelées "vœux pieux", "prédictions fofolles" ou "objectifs pour l'année à venir". Depuis quelques années, c'est plutôt dans ce but que j'utilise la coutume des résolutions : je mets sur papier mon programme pour les prochains mois (et des fois, au moment de le faire, je me rends compte que j'ai des attentes plutôt irréalistes!).

L'an dernier, je m'étais donné trois objectifs pour 2016 :

1- Rencontrer toutes les dates de tombées pour les commandes acceptées en 2015 (y'en avait 5!)

2- Profiter de l'entrée de la puce à la garderie pour m'entraîner au moins trois fois par semaine.

3- Ne pas oublier mes résolutions!

C'était quand même des buts modestes. Le premier a donc été accompli sans coup férir (même s'il m'a valu quelques nuits écourtées et des journées chargées!).

Avant que le bronchospasme me tombe dessus, je me suis entraînée au moins deux fois par semaine (parce qu'en établissant mes résolutions, j'avais oublié les facteurs "animations scolaires", "puce malade" et autres empêcheurs d'écrire en paix!). Je vais donc considérer que mon deuxième objectif a été partiellement rencontré.

Par contre, j'ai lamentablement échoué pour l'objectif 3. Avant de commencer à écrire ce billet, je ne me souvenais plus du tout des résolutions prises! Hihihihihi! Pas grave : l'important c'était de les réaliser (ou à peu près).

Pour 2017, je veux :

1 - Compléter l'écriture de mes deux romans en cours

2 - Passer plus de temps avec mon chum (ce qui inclut de trouver une gardienne pour qu'on puisse sortir de temps en temps)

3- Me remettre régulièrement aux arts martiaux (parce qu'entre les problèmes de santé de ma puce, de mon chum et les miens, on n'a rien fait de très martial depuis le printemps! Bonus : comme je m'entraîne avec mon chum, ça nous fera une activité de couple)

4- Développer mes contacts pour les animations scolaires (ou m'inscrire à Communication-Jeunesse...)

5- Préparer du matériel pour donner davantage d'ateliers (vais-je céder à l'appel du Power Point?)

6- Assurer la promotion de mes trucs qui sortiront dans l'année (même si ça m'épuise! lol!)

7- Que tous mes lecteurs passent une BONNE ANNÉE! :)

(Paix dans le monde, éradication des changements climatiques, des famines et des épidémies seraient des ajouts appréciés, mais il faut rester réaliste disais-je... ;)