mercredi 28 septembre 2016

Esprit nomade

J'ai l'esprit nomade. Quand je pars pour une fin de semaine de salon du livre ou de trekking avec un petit sac contenant tout ce qu'il me faut pour survivre, je me sens bien. Je me sens libre, légère.

S'il y a un style de vie qui me fait rêver, c'est bien celui adopté par Camille Bouchard et par d'autres, ceux qui vivent dans des VR ou d'autres types de mini-maison sur roues et qui peuvent se déplacer au gré de leurs envies. Tous ces gens n'ont pas beaucoup de possessions matérielles, mais elles sont toutes bien choisies, aimées, significatives. Ils se concentrent sur l'essentiel, ils sont chez eux partout et ils doivent vivre tellement d'expériences enrichissantes! Des fois je me dis que j'aimerais faire comme eux...

Puis je reviens à la réalité, je me rappelle que je déteste conduire et que mon chum, avec ses six pieds deux pouces, serait vraiment trop à l'étroit dans un VR ou une mini-maison. (En plus, où mettrait-on le dojo? Et la puce? Et où mon chéri trouverait-il un patron qui accepterait qu'il télé-travaille à l'année?)

Ça ne m'empêche pas d'essayer d'appliquer certains principes du minimalisme nomade dans mon grand cottage de banlieue, pour me libérer l'esprit (et aider mes finances). J'essaie de n'acheter que les trucs qui sont vraiment nécessaires, de me défaire des objets qui nous encombrent et qu'on n'utilise pas. Je fais régulièrement le ménage de nos garde-robes et j'élimine sans pitié les jouets avec lesquels ma fille ne joue plus.

Malgré cela, il me semble que dès que je détourne le regard, les garde-robes et les armoires se remplissent de trucs inutiles et "d'au cas où" qui finiront par ramasser la poussière!

Mon verdict : j'ai ptêt l'esprit nomade, mais je possède encore trop d'armoires! :p

4 commentaires:

Claude Lamarche a dit…

Je rêvais aussi de vivre dans un VR. À tout le moins, prendre une année sabbatique (du temps où je "travaillais" avec un horaire et un patron :-) ) et faire le tour de l'Amérique.
Avant de tout vendre ou tout mettre dans un mini-entrepôt, je me suis dit: "je vais essayer de voir combien de temps je suis capable de partir.
La première fois: 43 jours. Le plus que j'ai tenu c'est 63.
J'avais ma réponse. Je ne suis pas casanière, je ne suis pas signe de terre, je n'ai pas le sens de la propriété, mais j'ai besoin d'espace et de me sentir chez moi, en (relative) sécurité, quelque part.
Et même si avant un achat, je me demande si j'en ai vraiment besoin, je n'ose penser au temps que ça me prendra pour faire le tri quand viendra le temps de déménager dans plus petit.

Gen a dit…

@ClaudeL : Bonne idée d'avoir expérimenté avant de te lancer! :) J'espère qu'on aura un jour l'occasion de faire la même chose, histoire de voir si ça nous irait (mais je devine déjà que mon chum se tannerait vite, car lui aussi il a besoin d'espace... et pour ma part l'aspect sécurité sera sans doute la pierre d'achoppement).

Mes dieux, j'ose même pas imaginer le temps que ça nous prendrait pour faire le ménage avant un déménagement dans plus petit! Juste en vaisselle (comment est-ce qu'on s'est retrouvés avec autant de vaisselle) j'en ai pour des heures!!!

Nomadesse a dit…

Bon, j'ai choisi le surnom "nomadesse" alors je ne peux nier que j'ai l'esprit nomade. Surtout que je fais des conférences sur mes séjours au Japon et en Islande...

Pourtant, je ne vivrais pas dans un VR. Pas parce que je ne peux pas vivre dans petit ou que j'ai besoin de mes possessions (j'ai vécu un an au Japon dans un minuscule 250 pieds carrés), mais parce que je n'aime pas être constamment en mouvement. Je ne suis pas "voyageuse", je suis... eh bien je ne sais pas trop. J'aime m'établir ailleurs, lentement nouer des liens, voir les saisons passer sur mon petit lieu de séjour, bref je préfère nettement faire des séjours que des voyages. Je ne sais pas donc pas trop dans quelle catégorie j'entre depuis que j'ai réalisé cela!

Je me vois comme un oiseau: je fais mon nid, petit, confortable, puis lorsque mon besoin de sécurité est rempli, je m'envole vers ailleurs où je refais un autre nid. Puis je reviens vers mon origine pour assimiler, comprendre ce que j'ai vécu ailleurs... Puis je repars pour rebrasser les cartes... Et je reviens... Je suis défnitivement une nomade qui a besoin d'une base solide (ce qui ne signifie pas une maison, mais davantage un entourage familial et amical, au Québec) pour s'envoler.

Gen a dit…

@Nomadesse : C'est pour ça que je parlais de Camille Bouchard ou des gens qui ont des micro-maisons sur roues. Camille passe six mois dans le sud des États-Unis ou en Amérique du Sud (six mois au même endroit), puis il revient au Québec six mois (encore une fois, six mois au même endroit, mais cet endroit varie d'une année à l'autre : près de Québec, près de Trois-Rivières, etc). J'ai aussi lu beaucoup de blogues d'Américains qui possèdent des micro-maisons sur roues et qui passent un ou deux ans au même endroit avant de changer de coin. Je trouve que c'est le meilleur des deux mondes : voyager ET transporter sa maison avec soi. (En plus, avec les restrictions alimentaires de mon chum, ça règlerait bien des problèmes).

Parce que moi aussi j'ai besoin de mon nid! :)