lundi 25 juillet 2016

La job que je ne pourrais pas faire (1)

Des fois, je regarde des gens faire leur travail et je me rends compte que jamais au grand jamais je ne pourrais les remplacer, même si j'avais toute la formation possible et des années d'entraînement. Parce que, des fois, y'a des incompabilités psychologiques et biologiques entre ma personne et certains boulots.

La dernière fois que j'ai fait ce genre de constat, j'observais les signaleurs qui assurent la circulation des autobus dans les boyaux du 1000 de la Gauchetière à Montréal (c'est le terminus des autobus en provenance de la Rive-Sud). Ils agitaient des enseignes lumineuses, arrêtaient un autobus par-ci, se plaquaient contre le mur par là pour en laisser passer un autre, baissaient la tête pour éviter le rétroviseur d'un troisième, criaient des directives à un collègue, donnaient le signal du départ à un véhicule en attente, qui les frôlaient en reculant... Bref, ils faisaient preuve de vigilance constante et avaient des yeux tout le tour de la tête!

Je me suis imaginée à leur place. Je me suis sentie partir dans la lune (peut-être en train de m'imaginer à la place du chauffeur à qui je venais de demander de s'arrêter). J'ai imaginé le résultat : un contact brutal avec un bus que je n'avais pas vu arriver!

Non, décidément, cette job-là, je ne pourrais pas la faire, pour cause de lunatisme caractérisé!!!

Alors chapeau à tous les signaleurs de bus et autres contrôleurs de traffic. Voilà du monde qui ont les deux pieds sur terre!

6 commentaires:

Nomadesse a dit…

Ah ah! Tu les observes avec ton regard d'écrivain! :) La description que tu en fais est bien plus complète qu'un petit passage près d'eux. :)

Gen a dit…

@Nomadesse : Disons que je les ai vus souvent à l'œuvre du temps où je travaillais au centre-ville! Mais oui, je les observe avec mon regard d'écrivaine. Ils me fascinent. Ça me semble un boulot hautement dangereux!!! O.o

Prospéryne a dit…

C'est pour la même raison que je ne serais pas capable d'être serveuse dans un restaurant: j'oublierais la commande du client à la seconde où il me l'aurait donné! J'ai moi aussi un cerveau d'écrivain je crois...

Gen a dit…

@Prospéryne : Ça, pour l'avoir fait un peu, c'était quand même pas si pire. À la longue, soit tu développes des trucs mnémotechniques, soit tu te crées des abréviations et tu écris tout! :p (Soit, comme moi, tu écris tout même si dans le fond tu l'as retenu! ;)

Gen a dit…

@Prospéryne : Mais oui, je pense que tu as un cerveau d'écrivain! ;) Tu en as assez fréquenté (sur papier ou en vrai), ça s'expliquerait! :P

Prospéryne a dit…

Contamination croisée? :P Non en fait, je crois que pour être blogueuse, il faut avoir un peu un cerveau d'écrivain au départ.