mercredi 28 octobre 2015

Bricolage

Je ne suis pas une fan du bricolage. Faut dire que j'ai pas vraiment de talent en arts visuels.

Jamais je n'aurais pensé que je serais le genre de mère qui passerait une soirée (c'est-à-dire ses précieuses heures de liberté après que bébé soit couché) à bricoler des jouets en carton.

Mais ça c'était avant que ma fille de 14 mois se mette à prétendre faire la cuisine. C'était tellement mignon de la voir agiter une de mes grosses cuillères de bois dans un bol qu'on lui avait donné! Et de la voir essayer de m'aider à brasser le mélange à pain doré. J'ai eu envie de soutenir son intérêt et de lui procurer une cuisine jouet, avec batterie de cuisine et faux aliments...

Sauf que la plupart des jouets d'imitation sont conçus pour des enfants de plus de trois ans, qui ne mettent pas tout dans leur bouche. Et ils viennent avec une facture assez hallucinante merci! (Faut dire que les cuisines jouets sont superbes de nos jours).

Donc, ne sachant pas si ma puce allait vraiment aimer jouer avec une cuisinette, j'ai décidé de lui en bricoler une qui serait économique et sécuritaire.

Après avoir admiré sur Internet et Pinterest ce que certaines mamans trop motivées avaient réalisé, je suis allée chez Dollorama faire le plein de matériel, j'ai fouillé dans mes fonds d'armoire et mon bac à recyclage, trouvé des casseroles jouets pas trop chères et, avec l'aide de mon chéri, je me suis lancée.

Voici le résultat :

Une boîte d'archive, du papier d'emballage au motif adorable, un bout de carton noir, un cordon blanc, un bout de plastique transparent, une assiette d'aluminium, un haut de bouteille de savon, une vieille lavette...

... un bouchon de bouteille de jus, plusieurs attaches parisiennes, quatre sortes de tape, des aimants récupérés sur mon frigo pour que la porte tienne fermée...

... des casseroles jouets, pis des parents qui ont eu un fun noir à fabriquer le tout et à prendre les photos! :)
 
Coût total de l'entreprise : 11$, dont 4$ pour la boîte d'archive. (Ok, plus un autre 20$ pour les casseroles). J'ai hâte de présenter le tout à la puce! :)
 
Coudonc, j'vais ptêt me convertir au bricolage! :)
 
(Mais merde, maintenant que je regarde les photos, je me rends compte que j'aurais dû mettre le papier d'emballage dans l'autre sens sur la porte du four!!!)

lundi 26 octobre 2015

L'art d'écrire une scène de combat

Quelqu'un m'ayant récemment posé une question sur ma façon de concevoir des scènes de combat, je me suis dit que j'allais partager ma philosophie avec vous.

Elle est simple : il faut aller exactement à l'inverse de ce que votre logique dicte! lol!

Premièrement, votre logique, nourrie par les films américains, vous dis qu'une scène de combat doit être longue et détaillée? Ne l'écoutez pas!  

Une scène de combat doit être minimaliste, car c'est très difficile de la décrire de manière à ce que votre lecteur la comprenne. L'exemple à ne pas suivre : Il feinta de la main droite et ramena le pied gauche vers son genoux droit tandis que, de sa main gauche encore libre, il saisissait l'oreille droite, déjà amochée de son adversaire qui... Si jamais le lecteur ressent le besoin de mimer les mouvements que vous expliquez (notamment pour démêler sa droite de sa gauche...), vous êtes dans la merde : votre lecteur vient de prendre conscience qu'il lit et, donc, de décrocher du récit. De toute manière, après avoir livré un combat, il nous reste en mémoire deux ou trois moments forts, perdus dans une marée de "on bloquait, feintait, esquivait". Inutile, donc, tant qu'à moi, d'en donner plus que ça au lecteur.

Deuxièmement, votre logique, toujours sous l'influence du cinéma, trouve ça bien d'entretenir un certain "flou artistique" et de multiplier les métaphores durant la scène? Faites-la taire!

Pour la bonne compréhension du texte, il faut que les adversaires, à tout moment du combat, soient parfaitement identifiés. Tant pis si cela exige une écriture un peu moins riche qu'à votre habitude. Parce que si jamais le lecteur se demande à qui appartient le poing qui vient de s'écraser dans un visage, ben je crois que c'est vous, l'auteur, qui venez de prendre une baffe! 

Ce sont les deux lignes directrices que je garde toujours en tête quand j'écris mes scènes de combat (et mes scènes d'action en général). Ce n'est sûrement pas la seule méthode possible et peut-être que vous adorez devoir vous lever pour mimer les mouvements des personnages, mais, pour ma part, en décrivant les combats de cette manière, j'arrive à concilier mes opinions d'adepte des arts martiaux et d'écrivaine.

Et j'aime toujours mieux m'entendre avec moi-même! lol! :)

jeudi 22 octobre 2015

Solution simple contre le "phishing"

Vous connaissez le phénomène du "phishing"? Ces faux courriels de banques, hotmail, Paypal, ITunes et autres qu'on vous envoie avec un lien vous demandant de "vérifier vos informations", souvent sous la menace que vos comptes soient désactivés?

Ils commencent à être de mieux en mieux fait. Avant, il suffisait d'examiner la qualité du français ou l'adresse de l'expéditeur pour percer le subterfuge à jour.

Mais l'autre jour, j'ai reçu un courriel de "supposément Paypal" qui m'a fait me poser des questions. L'adresse d'expédition était un peu louche, mais elle contenait bien "paypal" dans son nom. Le français était bon. Le loge de l'entreprise était présent. Le lien sur lequel on voulait que je clique semblait, selon l'adresse affichée en "mouse over", mener à une page qui aurait pu faire partie du vrai site.

Hum...

Puis mes yeux se sont posés sur l'adresse à laquelle le message avait été expédié. Il faut que vous compreniez : j'ai trois adresses courriel, même si tous les messages atterrissent dans une seule boîte. Il y a l'adresse que je donne sur le blogue et dans tous les endroits où je me doute qu'on va m'envoyer un milliard d'infolettres (et pour laquelle le filtre anti-SPAM est au maximum), une que mes amis possèdent et qui sert aussi à mes communications professionnelles et une, la plus ancienne, que personne ou presque ne connaît, sauf mes institutions financières.  

Et le courriel douteux ne s'adressait pas à cette dernière adresse. C'était donc du phishing.

Devant la bonne facture du courriel, j'ai été pas mal contente d'avoir, malgré moi, mis en place ce moyen simple d'éviter de me faire prendre.

Alors je le partage, d'un coup que ça vous tenterait de m'imiter. Je sais pas comment ça marche avec les autres fournisseurs, mais avec Outlook/Hotmail, c'est simple en mautadine de se créer des adresses liées. Le plus compliqué sera de changer vos adresses auprès de votre banque.

Je rêve au jour où le phishing ne sera plus rentable et passera de mode. Je n'aime pas le style d'écriture des princes algériens en exil! :p

lundi 19 octobre 2015

J'ai des idées géniales, mais...

Je sais pas si ça vous arrive souvent, mais moi je reçois au moins trois ou quatre fois par an des demandes du genre :

"J'ai des super bonnes idées, mais pas le talent, le temps, ni l'intérêt pour les écrire, alors je me demande si vous seriez intéressée à les écrire à ma place. J'ai pas d'argent pour vous payer, mais comme ce sont de bonnes idées, vous allez faire de l'argent comme d'habitude, et peut-être même plus, une fois que ce sera publié."

Je sais que ces gens-là ne pensent pas à mal. Qu'ils ne veulent pas nous insulter. Qu'ils n'ont probablement pas lu ce qu'on a publié. Qu'ils ne connaissent rien du milieu littéraire, ni même de la démarche d'écriture. Qu'ils ne comprennent pas qu'une idée, c'est bien, mais que ce n'est que le début d'un très long processus. Qu'ils ne savent pas que pour se lancer dans ledit processus, il faut vraiment que l'idée nous obsède, parce que le chèque de paie à la toute fin est ridicule. Et que leur idée à eux a très peu de chance de nous obséder.

Parce qu'elle est cliché. C'est normal : tout a été écrit. Une idée toute nue sonne toujours cliché. Il faut beaucoup de talent narratif pour l'habiller de nouveaux atours et la rendre intéressante.

Or, ceux qui nous écrivent pour nous parler de leur idée supposément géniale n'ont pas grand chance de développer ce talent. Parce qu'ils ne lisent pas assez et regardent trop de film.

La preuve : ils pensent que les écrivains se cherchent des idées.

Or, selon mon expérience, l'écrivain en panne d'idée, c'est une bibitte cinématographique. Dans la vraie vie, les écrivains cherchent du temps pour écrire les idées qu'ils ont déjà. Et de l'argent pour vivre pendant qu'ils le font.

Pfffff! Est-ce que c'est moi qui est fondamentalement méchante ou est-ce que des fois c'est dur d'être diplomate avec ces gens-là?

jeudi 15 octobre 2015

Je tape vite, mais j'écris lentement

Ancien boulot de secrétaire oblige, je tape vite. À l'apogée de ma "carrière", je faisais facilement du 60 ou même du 70 mots/minute. Pour vous donner une idée, ça veut dire que mon boss pouvait faire les cent pas en arrière de ma chaise en dictant le texte d'une lettre et que je la tapais en temps réel.

Par contre, j'écris lentement.

Oh, une bonne journée, je peux sans mal coucher 5000 mots sur papier.

Mais, pourtant, quand je ferme mon document, j'en ai à peine enregistré 2000.

Pourquoi? Parce que ma technique est celle de la "taille impitoyable en temps réel".

Je commence par écrire le premier jet d'une scène, d'une description, d'un dialogue. Puis je coupe. Est-ce que cette phrase est nécessaire à la compréhension? Ce détail est-il utile? Cette réplique est-elle clichée, convenue ou implicite? Je dégraisse au fur et à mesure. J'essaie de ne garder que l'essentiel. De laisser au lecteur de l'espace pour imaginer, pour remplir les trous.

Je sais, je serais supposée faire ça à l'étape de la réécriture (et je suis la première à dire aux aspirants écrivains : "Faites un premier jet même s'il est nul, l'important c'est de vous rendre au bout de votre histoire!"), mais il y a longtemps que j'ai abandonné cette méthode. J'aime réécrire, mais en même temps des fois ça me décourage quand j'en ai trop à faire. Alors en réécrivant un peu au fur et à mesure, ça entretien le plaisir sans inviter la déprime! ;)

Un ami me disait récemment que les dialogues dans Hanaken l'ont beaucoup touchés, parce qu'ils étaient pleins de non dits et d'émotions retenues. Je crois que c'est le plus beau compliment qu'on pouvait me faire! :) Parce qu'il y a des échanges (surtout dans Hanaken 3) qui faisaient une page à l'origine. Dans la version finale, ce sont parfois deux répliques. Lourdes de sens.

On parle assez pour rien dans la vie (bon, surtout moi! lol!), on va pas transposer ça dans les romans, hein?

lundi 12 octobre 2015

The Martian / Seul sur Mars

Samedi soir, mon chum et moi avons profité de notre soirée sans bébé pour...

- Assister au lancement collectif Brins d'éternité/ Six Brumes/ Clair Obscur et ne pas jaser assez longtemps à plein de gens dont je m'étais beaucoup ennuyée!

- Faire la visite éclair d'un bar où il faut absolument que je fasse le lancement de mon roman policier, si je finis un jour par l'écrire.

- Souper en amoureux.

- Aller voir un excellent film : The Martian (Seul sur Mars).

Faut vraiment que je dise un mot sur le film, parce qu'on l'a adoré! On avait lu de bonnes critiques et on s'attendait à une intéressante histoire de SF, mais on avait un peu peur que l'exploration de la psychologie de l'astronaute abandonné seul sur Mars teinte le film de noirceur. Or, il n'en est rien. Le personnage solitaire, campé par Matt Damon, a un moral à toute épreuve et se sert de l'humour et de l'autodérision pour demeurer sain d'esprit. Cela le rend d'autant plus sympathique, alors on suit avec intérêts les péripéties qui marquent ses efforts de survie.

La projection du film a commencé à 21h40 et on avait un peu peur de somnoler dessus (parce que depuis 14 mois, on se couche souvent à cette heure-là), mais dans le temps de le dire il était rendu minuit, le film était fini et on était encore bien réveillés.

Il est sans doute encore en salle pour une semaine ou deux, alors manquez-le pas! :)

jeudi 8 octobre 2015

Encore un événement littéraire

Décidément, l'automne débute en grand pour l'écrivaine... et pour ma puce!

Ce samedi, pour le deuxième samedi de suite, mon bébé va devoir se coucher sans bisou maternel, parce que je m'en vais au lancement collectif des Six Brumes, Brins d'Éternité et Clair Obscur! :)

Je sens que je vais encore faire ben du social! ;)

Par contre, cherchez-moi pas passé 19h : comme on a une gardienne pour la soirée, mon chum et moi comptons finir la veillée en amoureux. Pour la seconde fois depuis la naissance de la puce.

Ouais, j'pense qu'on est dûs!

lundi 5 octobre 2015

Alors, ai-je dormi?

Je sais quelle question vous vous posez tous... Alors, ai-je dormi durant mon salon du Saguenay? lol! ;)

La réponse : oui, mais pas autant que prévu.

Parce que les salons, les jasettes entre auteurs et le contact avec les lecteurs me procurent toujours une dose d'énergie extraordinaire, alors il faut du temps et une bière ou deux pour la dissiper en fin de journée. Et puis on dort jamais aussi bien dans un hôtel que dans son propre lit. En plus, je suis habituée de jeter un coup d'oeil à ma puce juste avant de me coucher. Là mon rituel du soir était brisé, alors c'était difficile de relaxer.

Mais une fois endormie, s'cusez-moi pardon, j'ai dormi comme une bûche jusqu'à... 7h15 et même 7h20! Riez pas : avec ma puce qui se lève à 5h30 depuis 14 mois, ça m'a semblé le comble de la paresse. Surtout que samedi matin je me suis étiré le bras, j'ai ramassé mon roman et j'ai lu une dizaine de pages, dans le lit, les yeux encore à moitié collés. J'avais pas fait ça depuis des siècles me semble! hihihi!

Accessoirement (ou pas...), j'ai aussi vendu plusieurs trilogies complètes d'Hanaken (yeah!), jacassé avec des amis, discuté de mes prochains projets avec mon éditrice et écrit la moitié d'une nouvelle de SF-anticipation que j'espère soumettre au prix Solaris.

Bref, ce fut un salon productif où je me suis ressourcée.

Ce qui est aussi bien, parce que la puce a chigné à toutes les heures cette nuit! Ça devait vouloir dire "bon retour, maman" en langage bébé... :p