mardi 4 février 2014

Arnaque américaine - le film qui fait mal aux yeux

Pendant nos vacances, on est allé voir "Arnaque américaine/ American Hustle".

Je crois que c'est le film qui m'a donné le plus mal aux yeux depuis les tapisseries dans "Lucky Number Slevin"! Sans blague, le style (j'allais dire l'esthétique, mais je crois que le mot en serait mortellement insulté) des années 70 est rendu avec une justesse qui vous aveugle à coup d'accords bourgogne-brun-beige plus paillettes. La seule chose que j'espère, c'est que le succès du film ne donne pas envie aux magasins de prêt-à-porter de lancer des collections inspirées des années 70!

À part le petit mal de tête résultant du visuel, le film mérite son succès. L'histoire raconte comment un arnaqueur (un Christian Bale à qui on aurait jamais donné le rôle de Batman s'il avait eu l'air de ça à l'audition!) et sa maîtresse sont piégés par un agent du FBI et forcés de l'aider à accuser plusieurs politiciens de corruption (note à moi-même : envoyer le DVD à la commissaire Charbonneau à sa sortie, d'un coup que ça l'inspirerait). L'agent du FBI ayant les yeux plus gros que la panse, tout ne tourne pas exactement comme prévu...

Les performances d'acteur sont généralement bonnes, mais il faut dire que, pour une fois dans un film d'Hollywood, les comédiens travaillaient avec des personnages pourvus d'une certaine profondeur. À ce niveau, le personnage le plus intéressant est sans doute celui de Rosalyn, la femme de l'arnaqueur, campé par Jennifer Lawrence (Miss Hunger Games). Rosalyn est folle, complètement dérangée, cependant, ce n'est pas une hystérique, ni une femme incapable d'autonomie. Non, c'est une de ces folles ordinaires et insidieuses comme on finit tous par en rencontrer, le genre de fille qui peut dire "blanc" le lundi et se battre bec et ongles pour cette couleur, puis, le mardi, vous dire avec la même énergie qu'elle a dit "noir", qu'elle a toujours dit "noir" et que c'est vous qui disiez "blanc" hier. Mettons que ses interventions ajoutent une petite touche de chaos à l'histoire!

Parlant d'histoire, celle-ci est bien ficelée. Bon, on ne tombe pas sur le derrière devant les retournements, mais y'a pas trop de fils qui pendouillent. Certains dialogues sont délicieux et l'enchaînement des événements maintient une bonne tension. Il y a cependant un peu trop de scènes pouvant se résumer à "deux personnages s'engueulent". Elles étaient peut-être présentées de manière réaliste, mais ça rallongeait inutilement le film. L'histoire étant bonne, on aurait pu la raconter un poil plus rapidement et je pense qu'elle n'y aurait rien perdu. Et sans doute qu'elle y aurait gagné.

Bref, si vous avez envie de vous plonger dans les années 70 et de découvrir un film d'arnaque pas piqué des vers, mais un peu lent, c'est à voir.

4 commentaires:

Guillaume Voisine a dit…

Intéressant. J'ajoute à ma liste. Ça va sûrement attendre que ça apparaisse magiquement devant moi (genre Netflix ou autre démon de la procrastination), mais ouais, je suis curieux.

Gen a dit…

@Guillaume : Comme c'était pas le genre de film à voir absolument au cinéma, Netflix est une très bonne option! ;)

Une femme libre a dit…

J'ai adoré. Un film d'atmosphère à regarder comme un bon divertissement, sans trop chercher à tout comprendre. Mais quand même, l'histoire serait arrivée pour vrai!

Comme ça, tu n'aimes pas les petites robes sexy de l'époque et les gars qui se mettent des rouleaux pour avoir de beaux cheveux frisés ou bien qui portent des moumoutes et des chemises hawaïennes? Les hommes des seventies étaient coquets, non?

Gen a dit…

@Femme libre : les coupes des robes sont ok, mais les motifs et les tissus me semblent, euh, discutables! (Hé, j'ai pas vécu cette époque-là moi! lol! Je la regarde d'un point de vue extérieur et je me demande bien comment quelqu'un a pu croire que c'était beau! hihihihi!)

Pour les hommes... Euh... Disons qu'ils déployaient beaucoup d'efforts en tout cas! (Moi qui a de la misère avec les gars qui se mettent du parfum, mettons que je les trouve pas très masculins! ;)