mardi 22 mai 2012

L'historienne a pris le dessus

Dans les moments de grande douleur personnelle, j'écris, j'écris, j'écris.

Mais je viens de découvrir que dans les moments d'incertitude politique, l'historienne prend le dessus. Et l'historienne ne veut pas écrire. Elle veut se coller 24 heures par jour sur les sites de nouvelles. Elle veut étudier les précédents, peser les résultats des sondages, les détails des discours. Faire ses prédictions.

Et trembler devant les résultats.

12 commentaires:

Prospéryne a dit…

Je suis pas la seule à avoir ce défaut donc...

ClaudeL a dit…

Quand tu es rendue que tu en rêves, que tu rêves que tu te fais arrêter par des Patriotes armés, que tu as peur pour ta vie, que tu te réveilles en sueur, tu décroches des nouvelles. Tout comme j'ai décroché lors des attentats des tours. J'ai d'autres combats à mener et étudier ceux des autres ne m'apportent rien pour l'instant.
N'oublie pas de vivre ta vie aussi.

ClaudeL a dit…

"ne m'apporte rien"

Frédéric Raymond a dit…

Et l'historienne a des pistes de solution? Me semble qu'on en aurait bien besoin...

Gen a dit…

@Prospéryne : Dur d'imaginer quand on a l'impression de vivre un mauvais roman.

@ClaudeL : Oh, je suis rendue à ce point là depuis longtemps. Mais ne pas savoir me fait angoisser davantage.

@Fred : L'historienne ne voit que trois avenues possibles pour que le conflit se résorbe : des élections (tournant autour de la question des droits de scolarité mais, surtout, de la maudite loi 78); un moratoire sur la hausse (quoique je suis même pas sûre que ça règlerait la question rendus à ce point-ci du conflit); assez de morts du côté des étudiants pour que la terreur les muselle. Comme les deux premières avenues sont peu probables, je dors pas très bien ces jours-ci.

Joe_G a dit…

Afin de t'aider à te concentrer sur les Vrais chose de la vie.

Pheonix/New Jersey en finale.
Phoenix en 5.

Philippe-Aubert Côté a dit…

Ce que je trouve fascinant et effrayant en même temps, c'est l'effervescence que j'observe sur facebook : si certaines postent des messages raisonnables, d'autres répandent toutes sortes de rumeurs et d'images et de témoignages sans en questionner l'authenticité (je pense à cette photo d'un soi-disant policier infiltré parmi les manifestants). C'est peut-être possible. Mais puis-je vraiment conclure l'inverse avec ce que j'ai sous les yeux? Je suis en désaccord avec la loi 78, mais je n'aime pas vraiment la manière dont les opposants à cette loi font circuler n'importe quoi sur le web -- c'est sans doute la même chose du côté de ceux qui appuient la loi 78.

Toutes ces effervescences font que je trouve ça inquiétant, oui.

Gen a dit…

@Joe : C'est quel sport? :p

@Phil : Oui, la désinformation et la démagogie sont présentes des deux côtés (à preuve, ce sondage donné en preuve, alors qu'il a été fait avant qu'on connaisse le contenu de la loi relatif au droit de manifester). Et oui, c'est inquiétant.

C'est pour ça que je ne vois aucune sortie de crise paisible.

François Bélisle a dit…

Je te dirai que de mon côté, ce serai le journaliste...

François Bélisle a dit…

serait...

Valérie a dit…

Et du mien, ben, c'est la sociologue.

Et peut-être aussi l'ancienne "relations publiques"... De ce côté-là, j'avoue que ce n'est pas fort.

Moi aussi, j'ai peur et je ne dors pas très bien depuis trois mois. Mais au moins, j'ai fait le ménage dans mes priorités et mes valeurs.

Gen a dit…

@François : Ah, tiens donc! ;) Ça fait ressortir nos démons endormis! ;)

@Valérie : Relations publiques? Je pense que le PLQ sait pas ce que c'est... Ou alors il a oublié que faire des relations publiques sans faits et actes pour s'appuyer, ça sert pas à grand chose. Ça s'appelle de la propagande.

Ouais, ménage dans mes priorités, valeurs... et même dans mes relations dernièrement. Une fois de temps à autre, c'est pas mauvais.