lundi 23 avril 2012

UFC 145 : presque de la matière à roman

Le combat d'hier avait tout pour faire le sujet d'un roman...

Evans et Jones sont deux anciens amis et partenaires d'entraînement. Evans était un ancien champion des mi-lourds qui travaillait à regagner son titre. Jones était le "petit nouveau" du gym, dont tout le monde a pu constater l'extraordinaire potentiel.

Il y a plus d'un an, Evans devait combattre pour le titre. Il s'est blessé. Jones a pris sa place et a gagné.

Puis ça a dégénéré : Evans n'a pas pu avoir un rematch aussi rapidement qu'il l'aurait voulu. Jones a dit que, de toute façon, Evans n'avait pas de chance. Evans a dit que Jones lui avait volé son titre. Jones lui a répondu de venir le chercher, mais de se rappeler que lui, entretemps, avait défendu sa ceinture, ce que Evans n'a jamais réussi à faire.

Bref, à l'extérieur de la cage, les deux gars se sont envoyés des pointes et des vacheries, ils ont fait monter la tention... Et samedi soir, ils se sont battus.

Pendant le premier round, on était sur le bout de notre siège. Evans, qui a neuf pouces de portée de moins que Jones, a quand même réussi à bien bouger, à placer des coups... Puis, dans le deuxième round, le rythme du combat s'est inversé, Jones a pris le dessus. Mais c'était un mince avantage. Il a contrôle Evans, mais il n'a jamais réussi à l'achever. Et le combat a traîné en longueur jusqu'au cinquième round, où Jones a gagné par décision.

Tu parles d'une fin anticlimatique! Y'a pas un directeur littéraire qui aurait laissé passer ça!

En plus, d'un point de vue très "mâles alpha/membre de meute", y'a rien de réglé entre les deux combattants. Si l'un des deux avant mis l'autre KO ou l'avait soumis, l'animosité serait retombée. L'un des deux aurait dû s'avouer vaincu. Mais quand un combat se termine par décision des juges, ça laisse toujours une impression d'inachèvement, d'insatisfaction. On ne sait toujours pas lequel des deux serait tombé le premier. On s'en doute (car Evans n'avait pas le dessus), mais y'a pas moyen d'en être sûrs, parce que les retournements de dernière minute arrivent trop fréquemment pour être ignorés.

Je sens que cette histoire n'est pas finie.

En attendant, à tous ceux qui seraient tentés d'écrire des histoires avec des soldats génétiquement modifiés, jetez un oeil à Jon "Bones" Jones. Personnellement, je crois que si on avait cloné un gars pour créer le combattant mi-lourd parfait, on aurait pas pu faire mieux!

2 commentaires:

Vincent a dit…

Oui, une fin un peu décevante, mais un super gala quand même. :)

Gen a dit…

@Vincent : Ouais, à eux seuls, les deux jeunes M(a)cDonald ont donné tout un spectacle! :)