mardi 20 mars 2012

Tonton Clarinette de Nick Stone

Plongeant dans ma pile de livres à lire la semaine dernière, je suis tombée sur "Tonton Clarinette", que j'avais acheté au Salon du Polar de Toulouse. L'auteur y était invité et je crois qu'après l'avoir entendu parler cinq minutes, il est impossible de ne pas être fasciné par ce métis Haïtien-Britannique. De plus, le résumé de son bouquin était, à lui seul, fort intriguant :  

Pour Max Mingus, privé de Miami, l'offre est tentante : dix millions de dollars pour mettre la main sur Charlie Carver, fils d'une grande famille haïtienne, introuvable depuis plus de trois ans. Charlie a disparu en Haïti, comme des dizaines d'autres enfants volatilisés depuis des décennies. Dans un pays dominé par le vaudou, nombreux sont ceux à évoquer la magie noire et une figure mythique, Tonton Clarinette, un dieu charmeur d'enfants qui les entraîne loin de leurs familles. Mais qui est donc Tonton Clarinette ? Un joueur de flûte qui hypnotise ses victimes ? Un voleur d'âmes ? Un tueur en série ? Pour le découvrir, Max devra réussir là où d'autres détectives ont non seulement échoué mais perdu la vie. Très vite la question pour Max n'est plus seulement de retrouver Charlie mais de sauver sa peau.

Si vous aimez être secoué et dépaysé par un roman, celui-là devrait vous combler. On y raconte Haïti de l'intérieur, en français, en anglais et en créole (d'ailleurs, la version originale du bouquin est sans doute bien plus savoureuse que ma traduction française). C'est miséreux, sombre, dangereux... et c'est l'Haïti d'avant le tremblement de terre. Le pays nous est décrit avec un luxe de détail qui dénote la connaissance directe qu'en a l'auteur.

En compagnie de Max Mingus, on visite donc une contrée de bidonvilles et de propriétés fortifiées, où le christianisme se perd dans le vaudou et où les conceptions habituelles du bien et du mal n'ont pas nécessairement cours. Cela tombe bien pour le personnage principal, parce que Mingus lui-même n'est pas trop sûr de son opinion à ce sujet : ancien flic, il vient de purger sept ans de prison pour meurtre. Cette enquête, la première depuis sa libération, est celle qui décidera de son avenir...

Le livre est conçu un peu comme un jam de tambours africains, avec un rythme en crescendo qui explose en finale. De même, comme dans un jam, les participants/personnages sont nombreux. Ils entrent et sortent de l'action, prennent des pauses, sans qu'on sache bien qui donnait le rythme à l'ensemble... jusqu'à la toute fin, lorsque les joueurs de passage ont abandonné et qu'il ne reste que le meneur de jeu, dont l'identité surprendra.

Bref, j'ai adoré "Tonton Clarinette". Je vais sans aucun doute acheter les romans suivant de Stone, que j'espère bien croiser à nouveau un de ces quatre!

5 commentaires:

richard tremblay a dit…

OK, sur la hit-list !

Isabelle Lauzon a dit…

Et je suppose que les romans sont en vente sur Amazon?

Gen a dit…

@Richard : Ça vaut la peine, tu m'en diras des nouvelles! :)

@Isa : Ça devrait!

Nico a dit…

Je l'ai également beaucoup apprécié: instructif, prenant et dur! J'ai cependant un peu moins accroché au début, moins captivant.

Gen a dit…

@Nico : Ah tu vois, moi c'est à la fin que j'ai ressenti une petite fatigue...