mardi 31 janvier 2012

Des salons

Après la pause des Fêtes, voici que les salons du livre reprennent! :)

Alors le jeudi 9 février, ainsi que la fin de semaine du 10 et 11, je serai à Longueuil pour le Salon du livre jeunesse.

Les 3 et 4 mars, c'est à Gatineau que je vais déménager ma pile de livres et mon stylo porte-bonheur, pour le Salon du livre de l'Outaouais.

Ensuite, il est fort possible que je me rende au Salon du livre de Trois-Rivières, si j'arrive à organiser transport et hébergement à un coût modique.

Si vous êtes dans le coin, passez me voir! :) Pour les heures précises de signature, c'est par là.

lundi 30 janvier 2012

Les trucs que je pensais jamais apprendre...

C'est amusant comme, dans la vie, on se retrouve souvent à apprendre des choses dont on n'avait même pas vraiment considéré l'existence.

Par exemple, quand j'étais plus jeune, je n'aurais jamais pensé que je saurais un jour comment faire une photocopie recto-verso sur papier à en-tête à l'aide de la moitié des modèles de photocopieuses que la Terre ait porté. Oh et que je pourrais aussi dépanner sans hésitation la majorité desdites machines infernales en cas de bourrage de papier!

Et même en considérant depuis longtemps l'idée d'acheter une maison, je n'avais jamais pensé que cela me forcerait à apprendre comment installer un plancher de bois franc, opérer une cloueuse automatique, utiliser une scie à onglet sans y laisser mes doigts, changer la tête d'une perceuse électique, peindre un meuble de mélamime avec les bons produits histoire que ça dure, refaire l'émail d'un évier...

Mais surtout, jamais je pensais que j'aurais à apprendre l'art et la manière de changer un bol de toilette! (Rien de plus facile, en théorie... mais quand la maudite nouvelle installation qui avait l'air ben correcte se met à couler d'on ne sait où, c'est une autre paire de manche! Après avoir resserrés les boulons, le problème semble réglé...)

Enfin au moins ça meuble bien la conversation en ce lundi matin : "En fin de semaine? Oh, j'ai changé une toilette..." À côté de tous ceux qui sont allés voir un film, j'ai l'air originale!

Et vous, que savez-vous alors que jamais vous n'auriez pensé l'apprendre?

samedi 28 janvier 2012

Enfin

SAMEDIIIIIIII!!!  :D

Ben ouais, c'est tout ce que j'avais à dire! ;)

vendredi 27 janvier 2012

Tu sais que (arts martiaux)

Après avoir fait des arts martiaux assez longtemps...

Tu sais que ne pas avoir la tête au moment présent est un présage de futur douloureux.

Tu sais que ça vaut pas la peine de répondre à des insultes, parce qu'une personne, blessante en paroles, à qui tu pourrais péter la gueule en claquant des doigts ne mérite pas ton attention.

Tu sais par contre que si les insultes deviennent des coups, ça va te faire plaisir de les rendre.

Tu sais aussi que tu ne t'emporteras pas et que tu répondras de façon proportionnelle à la violence qui t'es faite.

Tu sais qu'il y aura toujours quelqu'un de meilleur que toi quelque part et qu'il finira par croiser ta route.

Tu sais que tu te remettras physiquement et mentalement de votre rencontre.

Parce que tu sais aussi que lui-même finira par rencontrer meilleur que lui.

Finalement, tu sais que quand tu es fâchée, mais que c'est la faute de personne, tu peux sacrer une volée à ton punching bag, parce qu'il ne t'en voudra pas et que ça va te faire du bien, parce que des fois dans la vie faut que quelque chose paye pour ce qui t'arrive.

jeudi 26 janvier 2012

Brins d'éternité #30

Ce numéro de Brins d'éternité s'était retrouvé enterré dans ma pile "à lire" et je viens tout juste de l'exhumer. Pauvre de lui, il ne méritait pas du tout ce sort!

Le numéro s'ouvrait sur une note nostalgique en rééditant Le masque de Daniel Sernine, qui nous raconte la mort d'une grand-mère amérindienne et le combat de sa petite-fille, dernière survivante de sa tribu, pour que survive intacte la terre de ses ancêtres. Ayant lu, à l'adolescence, beaucoup de textes de Daniel campé dans le même décor, j'ai adoré!

Suit Escale à Kama de Meddy Ligner, une variation sur le thème de la mission scientifique qui rencontre des extraterrestres, où l'un d'eux tombe en amour avec un indigène et où après avoir constaté les bizarreries de ce monde, tout le monde doit repartir. Correct dans le genre.

Le chat de Tchernobyl de Jean-Pierre Laigle est beaucoup plus originale et son petit côté "faits vécus" n'était pas pour me déplaire. Un homme en visite à Tchernobyl rencontre un chat étrange qui l'obsédera. On sent que l'auteur a visité les lieux et le ton de la nouvelle s'accorde bien au propos, avec son côté aride et gris trompeusement facile. C'est le second texte de Jean-Pierre Laigle que je lis et je dois dire que j'adore son écriture.

Les textes se suivant sans se ressembler, Tronçonneuses et viscères d'Alamo St-Jean raconte pour sa part les déboires d'un humain pris au piège d'extraterrestres qui cherchent à mesurer ses capacités de combat et de survie. Je me suis bien amusée à lire ce texte, mais le déluge d'hémoglobine m'a semblé un peu trop raconté que vécu... Peut-être parce que le ton de la narration oscille entre le très pompeux et le très familier (le gars se fait d'aboir faire une fellation par une jeune fille qui "mordille avec ferveur son membre viril" et, deux pages plus loin, enchaîne les "tabarnak" et les bières tablettes) ce qui ne permet pas au lecteur de s'immerger dans le récit. Tout de même un texte fort amusant.

Le sommaire des fictions se termine avec Comme le vent qui s'écoule entre nos doigts de Pierre-Luc Lafrance. Un jeune voyageur échoué dans un bar scandinave fait une rencontre qui changera sa perception du monde. Voyage, nostalgie et mythologie sont au rendez-vous. Pierre-Luc confirme ici qu'il est un auteur éclectique dont les textes ne déçoivent pas! :)

La section des articles se livre à l'habituelle rétrospective des films vus à Fantasia, puis à l'analyse du mythe entourant Ann Radcliffe (que je n'ai jamais lu, ça manque à ma culture et j'entends y remédier), ainsi que de la thématique du regard dans Edgar Allan Poe.

Bref, un très bon numéro de Brins d'éternité, qui donne juste envie que le prochain sorte bientôt.

Mais quelqu'un peut-il me dire pourquoi Ariane n'est pas présentée à la fin de son article, contrairement à tous les autres auteurs?

mercredi 25 janvier 2012

J'vous aime, ok?

Bon, là on va s'entendre sur une affaire.

J'suis quasiment jamais sur Facebook. Quand j'y vais, je passe 15 minutes à regarder les dernières nouvelles qui concernent mes amis. Je passe un autre 10 minutes à essayer de vous répondre sur certains sujets, malgré le fait que Facebook est rendu avec tellement de cossins dynamiques et de pub que ça menace constamment de faire planter Bibitte.

J'ai pas 200 000 amis. Et j'accepte pas les parfaits inconnus parmi mes amis, même quand ils le demandent parce qu'on a 20 amis communs (c'est arrivé).

Donc si vous êtes mon ami Facebook, c'est parce que je vous connais et que je vous aime, ok?

Alors arrêtez de m'envoyer un millier d'invitations à aimer avec vous les Dromadaires de Tombouctou ou les Gosseux de Tam-Tam écolos de Saint-Pompom (juste en haut de La Tuque). De toute façon, je pense pas qu'un pouce levé de plus ou de moins fasse leur fortune.

...

Bon, scusez là : c'était ma montée de lait annuelle contre Facebook! ;) J'en reviens pas comment ce truc là est rendu partout et nous bouffe un temps monstre dès qu'on met le doigt dans l'engrenage!

Addendum
Blogger semble avoir réglé ses problèmes de formulaire de commentaires, alors je suis revenue à l'ancien. Si vous éprouvez des difficultés à commenter, écrivez-moi un courriel... ou un message sur Facebook! :p

mardi 24 janvier 2012

Un film policier québécois

Il paraît que, de nos jours, les gens s'informent sur les réseaux sociaux davantage que sur les sites officiels des journaux, parce que la recommandation d'un "ami" aurait plus de poids que la simple autorité du producteur d'information.

Pauvres journalistes!

Cela étant dit, je voudrais pas que vous manquiez de jeter un coup d'oeil à cet article, alors je vais faire ma job d'amie virtuelle et vous le recommander. On y annonce la sortie prochaine (le 27 janvier) du film policier québécois "La peur de l'eau", dont le scénario est tiré du roman On finit toujours par payer de Jean Lemieux. J'ai lu le bouquin il y a quelques années et j'ai adoré, alors j'ai bien hâte de voir le film!

L'action est campée aux Îles-de-la-Madeleine, où il ne se passe jamais grand chose, jusqu'à ce qu'on y découvre un cadavre.

Si le film arrive à la cheville du roman, ce sera déjà très bien! :)

lundi 23 janvier 2012

L'appât de José Carlos Somoza

Fini les détectives, les policiers, les médecins légistes. Place aux ordinateurs, aux profileurs, aux appâts et… à Shakespeare. En effet, l’aura de mystère qui entoure le théâtre du grand homme reposerait sur des doctrines occultes enfin décryptées qui posent la satisfaction du désir à l’épicentre de notre construction psychologique. Les services de police et de renseignements de Madrid l’ont bien compris et, dans ce futur proche où la technologie de pointe n’est plus d’aucun recours dans la traque des assassins, consacrent de colossaux moyens financiers et humains à décrypter ces codes élisabéthains. Un centre de formation a été spécialement créé pour initier les agents, nommés appâts, aux techniques des masques : déterminer à quelle source de plaisir réagit le suspect et le neutraliser en lui procurant une véritable surdose de désir.

Diana Blanco est le meilleur appât. Lorsqu’elle découvre que sa sœur vient d’être enlevée par le Spectateur, un dangereux psychopathe qui terrorise la ville, elle mène une lutte contre la montre qui la conduira directement jusqu’à l’antre du monstre. C’est du moins ce qu’elle croit.

Je me suis procuré ce livre parce que Prospéryne en avait parlé et l'avait chaudement recommandé, malgré ses allures de roman policier (genre qui lui déplaît normalement). Je me demandais bien quel genre de roman policier pouvait faire pencher le coeur de la libraire-blogueuse...

Réponse : une oeuvre glauque à souhait!

L'appât utilise à la fois les codes du roman policier, enquête placée au coeur de l'intrigue et contraintes temporelles angoissantes, ainsi que ceux des romans de SFFF, car la théorie des masques imaginée par l'auteur est fort rationnellement expliquée et utilisée. Le tout donne un récit où alternent les épisodes rapides et les expositions plus lentes, d'une façon parfaitement maîtrisée qui garde le lecteur sur ses gardes.

En fait, en règle générale, dans ce roman, le lecteur ne peut jamais se permettre de se reposer. Par exemple, le personnage principal, Diana, est extrêmement complexe, si habituée à feindre les émotions qu'elle en a du mal à connaître les siennes propres. Si ses motivations sont claires, ses actes, quant à eux, sont parfois déroutants. Car Diana, en bon appât, ne tente jamais de fuir un danger, mais bien de l'attirer et de le séduire. Tour à tour manipulatrice et manipulée, elle est en quête d'un peu de vérité. Ou peut-être pas...

Les jeux de désirs, de séduction et de contre-séduction donnent au récit un ton sulfureux, presque érotique, mais on y suggère beaucoup plus que l'on ne montre ou agit, sauf dans quelques scènes qui en prennent une allure encore plus crue. Cette manipulation du lecteur par l'auteur n'est cependant que la pointe de l'iceberg...

Au final, je comprends et j'appuie le verdict de Prospéryne : c'est un excellent roman!

C'est également une leçon d'écriture magistrale, sauf sur un point : un changement de point de vue inattendu, à la toute fin, a failli me faire décrocher complètement du récit. L'erreur est lourde et on se demande comment l'auteur a pu la commettre. Où le directeur littéraire avait-il la tête? Au même endroit que le réviseur qui a laissé quelques fautes fort gênantes (comme des participes passés mal accordés)?

Enfin, c'est pas grave, le plaisir est quand même au rendez-vous!

vendredi 20 janvier 2012

Milles mots

Oyez, oyez!

Le concours des Milles mots de l'Ermite est de retour... chez l'Ermite.

C'est vraiment un concours génial, où une première place vous permet de mettre la main sur la moitié de la production québécoise de l'année! (j'exagère à peine : j'ai pas encore passé à travers tous les bouquins que j'ai gagné l'an dernier!)

Si je calcule bien, j'aurai 17 jours entre la fin de l'écriture du premier jet de Hanaken et la date limite du concours pour participer...

Ça fait moins de 100 mots par jour à écrire, je devrais avoir le temps! ;)

Allez, commencez à vous creuser les méninges pour participer ou à réfléchir à ce que vous pourriez offrir pour enrichir la cagnotte! :)

jeudi 19 janvier 2012

Carnage de Polanski

Je suis allée voir le film "Carnage" réalisé par Polanski, à partir de la pièce "Le dieu du carnage". J'avais été déçue de manquer la pièce lorsque le TNM l'a présentée l'an passé, alors dès que j'ai entendu parler du film, je me suis précipitée pour le voir.

L'histoire est simple : deux couples de parents se rencontrent, pour discuter du fait que le fils de l'un des deux couples a frappé le fils de l'autre couple.

Évidemment, la discussion commencée sous une jolie couche de vernis civilisé, entre "adultes", dérape peu à peu. Les vraies natures des personnages, que l'on devinait à peine au début de l'histoire, apparaissent tranquillement, ainsi que les dynamiques relationnelles des deux couples.

Le tout, vous le devinez sans doute, finit en un joyeux bordel.

J'ai trouvé ce film génial. Le texte à lui seul vaut le détour, dégoulinant d'hypocrisie bien intentionnée, de contraintes sociales, discutant de relation de couple et de rapport entre les sexes sous le prétexte de la parentalité. Sur le plan cinématographique, le huis clos est bien rendu, avec ces cadrages propres à Polanski qui ne nous donnent jamais l'impression de regarder un objet construit, mais plutôt de regarder vivre des gens réels à leur insu. Texte et image ont dû être exigeants pour les comédiens, qui jouent en demi-teintes et en subtilité, rarement hors champs même lorsqu'ils sont silencieux, comme au théâtre... Et leur performance est fantastique!  (Une critique que j'ai lu disait que Kate Winslet était mauvaise, mais c'est simplement qu'elle ne crève pas l'écran, contrairement à Jodie Foster et à Christoph Waltz qui ont hérité des deux rôles forts de la distribution).

Je vous recommande chaudement ce film. Profitez-en, il est encore à l'affiche. On y rit beaucoup, parfois jaune, tout en pensant à certaines personnes de notre connaissance... ;)

mercredi 18 janvier 2012

Problème d'historiographie japonaise (2)

Je ne peux pas m'empêcher de vous faire partager toutes les petites joies que je vis au cours de mes recherches pour Hanaken II. (Ça devrait soit vous intéresser, soit constituer un bon somnifère, soit vous mettre en garde contre l'idée d'écrire un roman historique! ;)

Une fois résolus mes problèmes de datation, j'ai voulu pousser les recherches sur certains sujets...

Et là, j'ai découvert qu'il y a peu de bons ouvrages de référence en français sur le Japon féodal. Bon, il y a nombre de manuels qui donnent les grandes lignes de l'histoire du Japon (et de la philosophie zen, parce qu'elle est décidément à la mode), mais pour ce qui est de la chronologie fine de l'ère Sengoku, y'a vraiment pas grand chose. Alors j'ai dû me tourner vers les ouvrages en anglais. Pour une raison que je ne comprends pas, les anglophones, eux, semblent adorer cette période. Il y a même des livres consacrés uniquement aux différents types de sabre utilisés à l'époque!

Une fois plongée dans lesdits livres en anglais, j'ai constaté que même si l'ère Sengoku est terminée depuis 500 ans, la plupart des Japonais savent encore si leurs ancêtres faisaient partie des camps gagnants ou perdants de telle ou telle grande bataille... et que cela teinte en maudit leur vision des faits historiques et, surtout, des généraux. C'est ainsi que l'intelligence et la ruse du général A, saluée par l'historien A qui comptait des lointains ancêtres dans son camp, sera plutôt vue comme de la traîtrise et des manoeuvres peu honorables par l'historien B, dont les aïeux combattaient pour son adversaire! Difficile, dans ces circonstances, de se faire une opinion neutre des personnages. Faut découvrir les faits, en prenant le juste milieu des opinions opposées, et bâtir là-dessus une personnalité cohérente afin que notre personnage historique ait l'air "vrai"...

Ou alors choisir le point de vue d'un historien en particulier, parce que c'est le plus rigolo! :p

Et tant qu'à être plongée dans les recherches... Quels sont les éléments des romans historiques que vous aimez ou détestez? (Histoire que je réponde à une ou deux attentes de mes lecteurs ;)

mardi 17 janvier 2012

Quand j'étais petite, je croyais que...

Je me suis creusé le citron pour répondre à l'invitation de Pierre, mais je dois dire que j'ai pas réussi à retrouver beaucoup de mes croyances d'enfant. Mais je me lance quand même...

Quand j'étais petite, mes deux grand-mamans travaillaient chez Miracle Mart. Alors j'étais sûre que les grand-mamans de tout le monde travaillaient chez Miracle Mart!

Dans la même veine, je ne comprenais pas du tout le concept des franchises. Je pensais qu'il n'y avait qu'un restaurant St-Hubert, par exemple (ben quoi, ils étaient tous pareils!) et qu'ils étaient bizarrement toujours proches. J'en revenais pas que ça prenne 5 minutes aller chez St-Hubert à partir de chez moi et 5 minutes à partir de chez mon oncle, alors qu'il fallait une heure d'auto pour aller de chez mon oncle à chez moi.

Finalement, je pensais que quand un adulte recevait son 4%, on lui donnait un verre de lait à 4% et qu'il devait le boire! Je comprenais pourquoi tout le monde trouvait ça terrible : j'aimais déjà pas le 2%!

Finalement, quand j'étais petite, je pensais qu'un jour je serais grande! Hihihihihi! ;)

(N'ayant pas de scanner, je peux pas vous mettre une photo comique où j'aurais 5-6 ans, désolée!)

lundi 16 janvier 2012

Problème d'historiographie japonaise (1)

Ah, les joies et bonheurs des recherches historiques!

Imaginez-vous donc que je viens de découvrir que, pendant des siècles, les Japonais n'ont pas compté l'âge d'une personne comme nous le faisons!

En effet, leurs mathématiques ayant pendant longtemps ignoré le zéro, ils ne considèrent pas qu'un bébé naissant a "tant de jours", mais bien "un an". De plus, à l'époque féodale, les gens ne célébraient pas leur anniversaire. À la place, on considérait que tout le monde vieillissait d'un an lors du Jour de l'An (qui suivait le calendrier lunaire chinois et qui était donc sujet à changement d'une année à l'autre par rapport à notre propre calendrier). Bref, on pouvait se retrouver dans la situation aberrante où un bébé né la veille du Jour de l'An aurait été considéré âgé de deux ans alors qu'il avait en fait quelques jours!

Conscients de ce problème, certains historiens, en rapportant les faits, corrigent l'âge des protagonistes, en le calculant à partir de leur date de naissance. Cependant, si l'historien est japonais, il pourrait tout de même calculer l'âge du personnage selon la méthode traditionnelle, à partir de "un an" et non de "zéro an", vieillissant tout le monde d'un an par rapport à nos standards. Si l'historien est un occidental, il fera l'ajustement complet... Sauf si l'historien se contente de traduire un ouvrage historique japonais, auquel cas il est fort possible qu'il oublie.

C'est pourquoi, même si vous connaissez la date de naissance d'un personnage et l'âge qu'il était réputé avoir lors d'un événement X, il n'est pas simple de replacer l'événement dans le temps!!!

Savez-vous c'est quoi le pire? Avoir enfin percé le mystère des dates variables et des âges changeants me fait complètement tripper! Hihihihihi ;)

Addendum
Parlant d'âge, c'est la fête de mon chéri aujourd'hui. La Trentaine vient d'aborder. Preuve : deux poils blancs trouvés dans sa barbe. Ça c'est de la cicatrice de guerre! ;) 

samedi 14 janvier 2012

Message aux utilisateurs de Blogger - Mise à jour

Si vous avez soudainement moins de commentaires que d'habitude, il est possible que ce soit parce que vous utilisez les commentaires en format "Message ci-dessous intégré".

Personnellement, je ne peux plus commenter sur les blogues qui utilisent cette mise en page (soit ceux d'Isa et de Prospéryne) : les pages ne s'affichent pas.

Alors si vous constatez ce problème sur votre blogue, allez dans vos paramètres, onglet "commentaires" et sélectionnez un autre format.

Et voilà, problème réglé! :)

vendredi 13 janvier 2012

Vendredi 13

Eh! C'est un vendredi 13 aujourd'hui! :)

C'est le jour de l'année où vous pouvez repérer sans mal les superstitueux autour de vous : ils ont tous pris soin de ne pas s'habiller en noir! Hihihihi!

Mais d'où vient cette phobie du vendredi 13?

Il y a les origines chrétiennes, bien connues : Judas aurait été le treizième à prendre place à table lors de la dernière Cène et le Christ aurait été crucifié un vendredi.

Mais la paraskevidékatriaphobie (ça s'invente pas!) aurait également des origines païennes, issues de la mythologie nordique, de la religion juïve et des croyances romaines.

En effet, lors d'un banquet organisé par Odin, Loki (fauteur de troubles en chef), qui n'avait pas été invité, se serait présenté quand même, portant le nombre de convives à 13. Lors de ce banquet, Loki aurait tué Balder, dieu aimé de tous. Depuis, le nombre 13 aurait été considéré comme un porte-malheur (on voit le parrallèle avec la dernière Cène, mais notons ici que les mythes nordiques ayant été mis par écrit sur le tard, on ne peut pas savoir si c'est à cause de moines qui se sont amusés à intégrer des ressemblances forcées avec les mythes chrétiens). Pour les Romains, le nombre 12 était un nombre représentant l'ordre et l'harmonie(d'ailleurs il y a 12 dieux olympiens), alors que 13, nombre premier, était vu comme chaotique.

Quand au vendredi, c'était le jour de Freya dans la mythologie nordique, la déesse des femmes et de la fertilité. Les chrétiens la verront très vite vue comme la déesse des sorcières et donneront à la journée qui lui est consacrée une odeur de souffre. D'ailleurs, le Sabbat juïf commence un vendredi... et ne dit-on pas un "sabbat" de sorcière?

Mais au milieu de toutes ces superstitutions autour du vendredi 13, ma préférée (en tant que lectrice des Rois Maudits) vient de la France du 14e siècle. On dit en effet que le Grand Maître des Templiers, Jacques de Molay, aurait été arrêté un vendredi 13, pour motif de sorcellerie et blasphème. Or, suite à l'exécution du Grand Maître, brûlé comme sorcier, une série de malheurs frappa ses juges (à commencer par le roi Philippe Le Bel et ses descendants, qui mourrurent tous prématurément) malheurs qui finiront par plonger la France dans la Guerre de Cent Ans.

Bref, on raconte un peu de tout pour expliquer l'aura sinistre de cette journée. D'ailleurs, avez-vous d'autres théories à proposer?

jeudi 12 janvier 2012

Conn Iggulden, Empire of Silver

Mon beau-frère a acheté le livre Empire of Silver dans un aéroport, entre deux vols, en constatant qu'il manquerait de lecture en plein ciel. Le sujet, les événements qui ont suivi la mort de Genghis Khan, l'intéressait. En l'ouvrant, il a constaté qu'il s'agissait en fait du quatrième tome d'une série. Qu'à cela ne tienne, il s'y est quand même plongé... et il l'a dévoré.

Après l'avoir fini, il me l'a prêté. Le nom de l'auteur ne me disait rien, mais en parcourant sa bibliographie, j'ai découvert qu'il a également écrit une série historique sur Rome. Coudonc, comment ça se fait que j'en ai pas entendu parler avant? (Après recherche, c'est sans doute parce que sa série sur Rome a été traduite en français après que je sois sortie de l'université).

J'ai commencé la lecture de Empire of Silver avec prudence, oeil d'historienne (et d'écrivaine de romans historiques) aux aguets. Au bout de trois chapitres, j'étais conquise. L'auteur a visiblement fait d'excellentes recherches, en plus de savoir dresser rapidement les portraits de ses personnages, décrire magnifiquement les ambiances et nous faire vivre combats et chevauchées! Je ne sais pas si tous les faits qu'ils mentionnent sont véridiques, mais ils sonnent vrai, ce qui est, après tout, le plus important pour faire un bon roman. (Y'a aussi des notes historiques à la fin du bouquin qui prouvent que l'auteur sait qu'il a joué avec certains faits... et qui me donnent d'ailleurs une bonne idée des disgressions qu'on peut se permettre sans trop attaquer la cohérence historique).

Bref, je crois que je viens de découvrir mon nouvel auteur favori! (puisque que GRRM écrit pas assez vite) Sa série se passant à Rome est sur ma liste de cadeaux pour l'an prochain! :)

mercredi 11 janvier 2012

L'avantage des romans historiques

Pour faire suite au billet d'hier...

Quand on fait des recherches sérieuses sur des personnages historiques, on tombe rapidement sur une foule de petites anecdotes (parfois d'une fiabilité douteuse, d'autres fois issues de la légende populaire), sur des retournements improbables de situations et sur des ironies du sort qui nous font nous dire : "Mautadine que ça ferait un bon roman!". Ou, dans mon cas : "Faut que je mette ça dans mon roman!"

Et dans ce temps-là, malgré tous les maux de tête que les recherches peuvent nous donner, on se trouve chanceux d'écrire des romans historiques.

Après tout, y'a ben juste les écrivains de romans historiques qui se font servir des ressorts d'intrigue sur un plateau d'argent et qui ont des bonnes chances de se faire dire qu'un tel détail, pourtant totalement véridique et vieux de plusieurs siècles, était une trouvaille originale! ;)

Addendum
Soit dit en passant, Hanaken est critiqué dans le dernier Lurelu... Pis c'est une maudite bonne critique!!! Page 41, pour les curieux. :) J'vous en donne un extrait? «Un récit porté par une écriture
maitrisée qui donne à voir, à comprendre et à vivre cette époque et ce pays fascinants, qui réussit à évoouer les sentiments les plus subtils avec justesse et à raconter les scènes les plus sanglantes avec sobriété.» Je vous reviens quand je serai redescendue de mon nuage... :D

mardi 10 janvier 2012

L'art d'écrire des récits historiques (4) les sources discordantes

J'ai déjà parlé de la méthode pour écrire des récits historiques (pour ceux qui se souviennent pas, c'est , et ). En gros, ça se résume à : faites un plan, consultez quelques bons ouvrages et gardez le flou sur les détails que vous avez pas trouvé.

Sauf que je réalise que j'ai oublié d'aborder la situation inverse du classique "je cherche et je trouve pas", c'est-à-dire le "je trouve plein de renseignements, mais ils partent dans tous les sens". Situation dans laquelle je me retrouve présentement.

En effet, pour Hanaken II, j'ai décidé de quitter le domaine du flou artistique et d'ancrer mon récit dans une période précise de l'histoire japonaise. Ce qui veut dire que Yukié et Satô croiseront la route d'un personnage historique réel... à propos duquel les manuels, tant en français qu'en anglais (et probablement en japonais), disent tout et son contraire!!!

Un exemple? Pour le moment, mes outils de référence me donnent deux dates différentes pour le début du règne de ce personnage et trois âges différents qu'il aurait eu aux dites dates (au total, j'obtiens 4 années de naissance potentielles!!!).

Alors, qu'est-ce qu'elle fait dans ce temps-là l'historienne?

Elle se commande un nouvel ouvrage de référence sur le sujet, le plus récent qu'elle puisse trouver (parce que oui, la science historique change et évolue). Et elle prend la ferme décision de s'en tenir à ce que cette nouvelle autorité lui dira.

Autre exemple de l'orgie de renseignements contradictoires : un nombre incroyable de campagnes militaires ont été répertoriées pour l'époque qui me concerne, avec parfois des détails des stratégies adoptées. Malheureusement, les campagnes décrites dans l'ouvrage A ne sont pas toujours mentionnées dans l'ouvrage B et leur enchaînement chronologique n'est pas facile à établir (les lieux sont souvent imprécis et les dates sont rarement données au mois près, sans compter que même lorsque ces renseignements sont cités, ils sont sujets à variations ou erreurs, parce que le milieu d'une guerre n'est pas le meilleur moment pour se souvenir de quel jour on est ou du nom de la petite province dans laquelle on vient d'entrer!). De plus, c'est pas parce que l'armée était en campagne que tous les généraux d'un clan étaient nécessairement sur le champ de bataille...

Lorsque je me retrouve devant cette situation, l'historienne et l'écrivaine qui m'habitent en viennent rapidement aux coups et aux insultes (elles ont toutes les deux hérité de mon caractère). L'historienne voudrait faire des recherches jusqu'à ce qu'elle arrive à remettre en ordre tous les détails, en sachant très bien que c'est un travail de l'ampleur de plusieurs thèses de doctorat! L'écrivaine, elle, a plutôt envie de plonger sur les renseignements qui font son affaire et d'ignorer les autres.

Qui gagnera? L'écrivaine, je présume (après tout, j'écris un roman). Mais mautadine que c'est dur pour l'historienne de baisser les bras et d'accepter à l'avance autant d'omission et d'inexactitudes! Surtout en sachant que si je lisais le japonais, j'aurais accès à des sources beaucoup plus complètes et fiables...

Bref, devant les sources discordantes, la solution, pour l'écrivain, c'est de choisir les ouvrages sur lesquels il se base, de faire le tri dans les renseignements dont il a besoin... et de lâcher prise sur le reste. Même si c'est pas facile! ;)

lundi 9 janvier 2012

Le problème avec les jeux vidéo...

J'ai jamais tellement aimé les jeux vidéo. Je les trouve beaux, certains ont des histoires très intéressantes, mais rien qui ne me donne envie de jouer pendant des heures. De temps en temps, pour faire plaisir à mon chum, je fais une partie avec lui, mais comme je suis pas très bonne, je joue jamais toute seule.

Jouais jamais toute seule.

Parce que là mon chum m'a fait découvrir le jeu en ligne League of Legends. Un dérivé du jeu Defense of the Anciens de Warcraft (pour ceux qui connaissent). Concept simple (vous jouez un héros qui essaie de défendre son camp, avec quelques alliés), commandes simples (on utilise 6 touches du clavier et la souris), mais il y a énormément de personnages et de types de jeux à essayer, sans compter le fait qu'on finit par s'y faire des amis et par vouloir jouer avec eux...

Résultat : je suis rendue aussi accro que lui à ce jeu. Et l'écriture en souffre!

À l'aide! Hihihihihi! Comment on fait pour arrêter de jouer?!?

vendredi 6 janvier 2012

Sherlock et Tintin

Orgie de cinéma dans le temps des Fêtes : on est allés voir DEUX films. Tintin et Sherlock Holmes II (Le jeu des ombres).

Verdict? C’était bien, mais sans plus.

Tintin était une merveille technique. Pour un film d’animation, les jeux de lumière, les textures et les effets de réflexion étaient superbes, plus vrai que nature. L'action plus soutenue que dans les bandes dessinées originales, notamment grâce à la combinaison de plusieurs histoires en une seule, donnait un aspect moderne que je n’ai pas détesté. Par contre, si j’ai toléré sans mal certaines abracadabrances et exagérations (notamment les bateaux pognés par la pointe des mâts), la poursuite du zoiseau, vers la fin du film, m’a rachevée. Trop, c’est trop. Et la fin est anticlimatique. Mais bon, c’est sans doute parce qu’elle est d’origine!

Sherlock Holmes, le jeu des ombres poursuivait la remise au goût du jour de Sherlock Holmes entamée avec l’opus précédent. Les mêmes recettes s’y retrouvaient : un Holmes complètement fantasque, une bonne dose d’humour, des ralentis pendant les batailles et des conclusions échevelées grâce à des indices ténus qu’on nous présente, mais qu’on n’assemblerait jamais correctement par nous-mêmes. Malheureusement, s’y est également greffé un scénario qui partait dans trop de direction pour entretenir le suspense. De plus, l’aspect quasi-surnaturel des mises en scène de Moriarty a été totalement évacué. Dommage. Un petit effort pour resserrer le récit aurait fait de ce film une pièce d’anthologie. À la place, on a un divertissement correct, mais longuet, dont ressortent tout de même certaines scènes, notamment les faces à faces en Sherlock et Moriarty.

En somme, j’ai pas l’impression d’avoir jeté mon argent par les fenêtres avec ces deux films, mais je suis pas non plus ressortie de là en voulant à tout prix mettre la main sur les DVD.

jeudi 5 janvier 2012

Observations suite aux Fêtes

- De l'argenterie bien astiquée, c'est beau, mais la frotter c'est une job dégueulasse.

- Même un sapin artificiel met des aiguilles partout (surtout s'il est vieux).

- Si on calcule le temps passé à les installer et celui passer à les enlever par rapport au temps qu'elles ont passées allumées, je crois que mes lumières de Noël m'ont fait dépenser plus de calories que d'électricité.

- Ne pas se donner de cadeau entre amoureux, c'est la meilleure idée du monde le 2 décembre (parce que ça réduit considérablement le magasinage), mais la pire rendu au 26 (parce qu'on n'a pas reçu grand chose de ben excitant). On ne nous y reprendra plus! ;)

Et vous, quelles perles de sagesse (hum) retenez-vous de votre temps des Fêtes?

mercredi 4 janvier 2012

Pas envie

Ce matin, j'avais pas envie de me lever.

Pas envie de troquer mes jeans pour du linge de madame.

Pas envie de me taper les odeurs et la promiscuité des transports en commun.

Pas envie d'aller au boulot.

Pas envie d'écouter les collègues faire le récit de leurs Fêtes.

Pas envie de raconter les miennes.

Pas envie de reprendre la routine.

Juste le goût de rester chez moi, de me blottir sous une doudou avec un bouquin et d'étirer encore les vacances.

J'ai croisé une collègue dans le hall de l'immeuble. Une collègue à l'air tristounet qui semblait ruminer la même chose que moi. Ses yeux se sont éclairés quand elle m'a vue.

- J'ai lu ton livre pendant les Fêtes. C'était vraiment bon! Tu vas faire une suite, hein?

Elle saura sans doute jamais que c'est grâce à elle que j'ai trouvé le courage de me rendre jusqu'à mon poste de travail. Allez, si je veux écrire, faut d'abord que je gagne ma vie!

mardi 3 janvier 2012

Résolutions 2012

Bonne année tout le monde! :)

Je commence 2012 avec optimisme et énergie, ayant profité des Fêtes pour faire le plein d'amour et d'amitié auprès d'amis perdus de vue depuis un bout de temps et de membres de ma famille que je vois jamais assez souvent (mais, curieusement, on dirait qu'au milieu de tout ça, j'ai pas tellement dormi! lol!).

Sacrifiant à la tradition, ce début d'année est le moment de dresser le bilan de mes résolutions de l'an dernier et d'en choisir d'autres.

Alors, l'an passé, j'avais résolu de :
1- Écrire autant
2- M'entraîner davantage
3- Boire du champagne plus souvent.

C'est un succès sur toute la ligne! :) Bon, sauf qu'il faut que je travaille sur la question de l'entraînement : j'aurais dû en faire plus encore, parce que mon tour de taille a encore augmenté!!! (Hum... c'est ptêt la faute la résolution numéro 3).

Résolutions pour l'an prochain :
1- Faire diminuer mon stress issu du boulot
2- Continuer à m'entraîner minimum 3 heures semaines
3- Perdre du poids
4- Finir Hanaken II dans les délais prescrits

C'est pas gagné (le premier jet d'Hanaken est dû pour le 1er avril), mais je m'y attelle dès aujourd'hui : j'ai pris une journée de congé (histoire de commencer l'année en douceur), je m'en vais m'entraîner et ensuite je vais écrire!

Et vous, comment allez-vous attaquer 2012?