vendredi 23 décembre 2011

Joyeuses Fêtes!

C'est enfin le congé des Fêtes! Alors, à compter de ce soir, je vais vous laisser en plan jusqu'au 3 janvier. (Essayez pas de me faire sentir coupable : vous aurez probablement pas plus le temps de me lire que je n'aurais le temps d'écrire! Hihihihi! ;)

Mais avant, je crois que je vais dresser un court bilan de l'année 2011, une année en montagnes russes s'il en fut!

Points négatifs de l'année :
- Une fausse couche
- La maladie de mon éditeur
- Le décès de ma mère
- L'absence d'Hanaken au SLM
- Beaucoup de frictions au boulot

Points positifs de l'année :
- La publication d'Hanaken
- Le Prix Alibis
- Le Prix de l'Ermite
- Mon premier salon du livre
- D'excellentes critiques pour Hanaken
- Le voyage en France
- Et la cerise sur le sunday, reçue hier par la poste : une petite bourse d'un Conseil des arts!!!!! :) (j'suis pas sûre que j'ai le droit de dire lequel, alors posez pas de question pour le moment! ;)

Ouaip, placé comme ça, on dirait que ça s'équilibre et même que le positif prend le pas sur le reste... Étonnant comme, pendant qu'on a les deux pieds dedans, un événement négatif peu tout assombrir!

L'année en chiffre donne :
- 1 suite de roman commandée et entamée
- 2 jours d'atelier
- 2 nouvelles et 1 roman publiées
- 4 textes qui paraîtront en 2012
- 15 heures d'avion
- 160 heures d'entraînement
- 269 billets de blogue (tiens, on dirait que j'ai pris plus de vacances de blogue cette année)

Je vous souhaite de Joyeuses Fêtes (ainsi que santé, bonheur et inspiration), pis on se revoit en 2012!

jeudi 22 décembre 2011

Fin du défi lecture 2011

À l'invitation de Femme libre, je me suis lancée cette année dans un défi lecture­. Le but : lire un livre par semaine et en faire la critique. Le nombre de livres lus a été atteint facilement, mais ça s'est gâté pour ce qui est d'en faire les critiques. Alors je vais y aller en rafale pour finir :

Lecture #49 : Revue Alibis #40

La revue a dix ans! :) Pour son dixième numéro, la revue nous a offert dix textes... et bon, elle a triché, parce qu'en fait il y a huit nouvelles et deux articles, mais c'est pas grave, on va leur pardonner. Parce que les nouvelles sont excellentes. Et que les articles (mi-critique, mi-analyse) donnent, comme souvent, l'envie d'aller défoncer son budget à la librairie la plus proche!

Parmi les nouvelles, j'ai bien aimé Le dernier cri de Sébastien Aubry (nouvelle finaliste du Prix Alibis de cette année), un texte qui m'a fait penser à certaines BD de Bilal. J'ai ri beaucoup de L'enterrement de mémère de Frédéric Desjardins, dont l'humour grinçant était parfaitement à mon goût. Richard Tremblay, Frédéric Durand et Ariane Gélinas faisaient également partie du sommaire et je me suis délectée de retrouver les voix de mes trois amis-collègues-blogueurs dans un genre qui ne leur est pas habituel. Aidant naturel de Daniel Naud m'a quasiment empêchée de dormir : soyez prudents en lisant cette nouvelle capable de vous arracher un morceau de coeur! Enfin, deux vieux routards (Maxime Houde et Jean-Jacques Pelletier) concluent de belle façon ce numéro anniversaire qu'on referme en souhaitant au moins 10 autres années d'existence à la revue! :)

Lecture #50 : Intuitions de Rachel Ward

Depuis son plus jeune âge, Jem voit des nombres flotter au-dessus des personnes qu'elle croise.

C'est le jour où sa mère décède qu'elle en comprend la signification: il s'agit de la date de leur mort. Ce don maudit la pousse à se couper du monde. Jusqu'au jour où elle rencontre Spider... Alors qu'ils partent ensemble à la grande roue de Londres, un phénomène étrange se produit: pourquoi tous les passants ont-ils le même nombre au-dessus de la tête? Pris de panique, Jem et son ami prennent la fuite.

Ils seront les seuls survivants de l'attentat qui va suivre, mais aussi les seuls suspects traqués par la police une fois leur identité révélée par les caméras de surveillance. Mais comment Jem peut-elle expliquer au commun des mortels les raisons de sa fugue, et surtout, comment ignorer la terrible vérité qu'elle peut lire en Spider?

Bon, cette lecture prêtée par mon papa (qui est aussi un grand fan de Twilight) n'était définitivement pas mon genre. Prévisible à l'os, avec une narration qui alternait sans raison entre le passé simple et le passé composé (était-ce la faute de l'auteur ou du traducteur?). Cependant, les personnages étaient bien campés et originaux (on ne voit pas souvent des ados à problème être au centre d'un récit de ce genre, à moins d'avoir suivi la série britannique Misfits) et la construction du récit en faisait un page turner. Adolescente, j'aurais sans doute apprécié.

Lecture #51 : Criminal : The Last of the Innocent, bande dessinée de Brubaker et Phillips

Je vous avais déjà parlé de cette série de BD, que j'adore. Eh bien The Last of the Innocent en est le dernier volet. On y suit Riley Richards, un homme qui semble tout avoir (argent, pouvoir, femme superbe), mais qui est pourtant étreint pas une profonde nostalgie pour sa jeunesse et, surtout, pour son amour de jeunesse, qui semble avoir réussi à conserver son innocent. On découvre peu à peu que Riley est prêt à aller très loin pour tenter de s'approcher de cette innocence...

J'ai du mal à croire que cet opus constituera vraiment les dernières aventures situées dans l'univers de Criminal. Comme d'habitude, les dessins de Phillips m'ont jetée sur le derrière (avec leur mélange vibrant de violence et de sensualité, ainsi que leurs jeux d'ombre et leurs cadrages cinématographiques), mais c'est l'histoire de Brubaker qui continue à me hanter. Serait-il possible que Riley s'en tire à si bon compte?

Lecture #52 : Rome noir, anthologie sous la direction de Maxim Jakubowski

J'ai lâché mon chum dans la salle de vente d'un salon du polar français en lui disant de se trouver quelque chose à lire. Avec quoi est-il revenu? Un policier situé à Paris? Un thriller se déroulant en Bretagne? Eh bien non. Il a plutôt jeté son dévolu sur un recueil de nouvelles noires prenant Rome pour théâtre!
Cette ironie mise à part, le choix de Vincent s'est révélé extrêmement judicieux. Ce recueil (publié aux éditions Asphalte) fait découvrir la Ville Éternelle sous un tout nouveau jour, plus moderne que les histoires traditionnellement situées autour des monuments historiques et moins convenues que les récits aux parfums de mafia. Je vais désormais garder l'oeil ouvert pour trouver des romans des auteurs ayant participé à cette anthologie. Une très très belle découverte!

mercredi 21 décembre 2011

Les dangers des partys de bureau

On entend parler beaucoup de partys de bureau ces temps-ci. Et des risquent qu'ils comportent : les idylles qui s'y forment, les filles qui font jaser à cause de robes trop provocantes, des gens qui boivent trop et foutent leur carrière en l'air en faisant des fous d'eux-mêmes...

Eh ben, moi je vais vous souligner un danger dont on n'a pas parlé : la piste de danse.

En effet, mettez un paquet de gens un peu éméchés par le vin du souper, de la bonne musique, quelqu'un qui décide de partir un continental, une fille qui se souvient jamais de quel bord ça tourne cette affaire-là, un faux pas et un pied inconnu qui écrase une cheville déjà tordue lors du-dit faux pas...

Et voilà : vous obtenez une employée de bureau qui boite pour sa dernière semaine de boulot.

Mautadine! Faut le faire pareil : un an d'arts martiaux sans blessure sérieuse et je me foule une cheville au party de bureau! Que voulez-vous : la danse en talons hauts, c'est un sport extrême! ;)

mardi 20 décembre 2011

Ti-bonhommes en pain d'épice - La recette

Bon, moi qui m'était dit que je mettrais pas de recette sur ce blogue (histoire d'éviter qu'on me rebaptise "matante"), voilà que vous êtes plusieurs à me demander ma recette de ti-bonhommes en pain d'épice. Une fois n'étant pas coutume, la voici (pis j'ai pas grand mérite : je l'ai trouvée sur le web il y a quelques années) :

Ti-bonhommes en pain d'épice
1/2 tasse beurre
1/2 tasse cassonnade
1/2 tasse mélasse
1 jaune d'oeuf
2 tasses farine
1/2 c. à thé sel
1/2 c. à thé poudre à pâte
1/2 c. à thé bicarbonate
1 1/2 c. à thé cannelle
1/2 c. à thé clous de girofle
1 c. à thé gingembre
1/2 c. à thé muscade

Mélanger le beurre, la cassonnade et la mélasse (pas trop, faut juste que ça devienne à peu près homogène). Ajouter le jaune d'oeuf et bien mêler.

Ajouter tous les autres ingrédients, mélanger pour faire une pâte.

Diviser la pâte en deux boules. Enfarinez le plan de travail (allez-y généreusement, parce que la pâte va coller beaucoup, hésitez pas à ajouter de la farine jusqu'à ce que vous puissiez manipuler la boule sans qu'elle vous reste collée aux mains) et abaissez une boule de pâte jusqu'à 1/4 de pouce.

Découpez à l'emporte pièce. Répétez pour l'autre boule. (Une recette donne entre 24 et 36 biscuits)

Faire cuire 8 à 10 minutes à 350F (Les biscuits sont encore mous en sortant du four, ils durcissent en refroidissant, alors ne les faites pas trop cuire).

Si vous en avez le courage, une fois qu'ils seront refroidis, vous pouvez les glacer et les décorer.

lundi 19 décembre 2011

Ont-ils un truc?

À l'approche du temps des Fêtes, j'ai plusieurs collègues de travail qui amènent des desserts faits maison au bureau. On les met dans la cuisinette et tout le monde se sert. Ces jours-là, la question que les gens posent le plus souvent, la bouche pleine, est donc : "Qui a cuisiné ça?"

Mais c'est drôle, à chaque année, j'amène des bonhommes en pain d'épice et, à chaque fois, les gens savent tout de suite que c'est moi qui les a faits (pourtant, je suis pas la seule à en amener, mais ils me félicitent toujours pour les miens).

Coudonc, ils doivent avoir un truc...

Enfin, pendant que je réfléchis à ce mystère, je vous laisse sur une photo de mes trois modèles de ti-bonhommes (ils sont pas décorés, parce que j'en fais 8 à 9 douzaines, alors j'ai pas le courage de tous les glacer).

Mais comment font-ils pour savoir que c'est les miens?

vendredi 16 décembre 2011

Et si la source se tarissait?

Des fois je me fais croire que j'écris de la fiction.

Je sais pas si vous, je peux vous en convaincre, mais moi, je suis pas dupe :
- J'écrivais de la fantasy quand je prenais des cours d'escrime.
- J'écris des aventures pleines de combat depuis que j'ai appris les arts martiaux.
- Je m'inspire d'époques historiques et de diverses mythologies, mais j'ai une maîtrise en histoire.
- Je crée des nouvelles policières et je décortique des lois à la loupe toute la journée.
- J'ai mis des ados en scène après avoir travaillé comme prof.

J'invente rien. Je réutilise, je réinterprète, je pille, je fais du recyclage permanent de ma vie et de celles des autres. Et des fois j'ai peur. Peur que la source s'épuise. Qu'un jour je ne sache rien raconter de neuf. Parce que ma vie rangée n'est pas toujours des plus inspirante.

Puis je regarde ma longue liste "d'idées à exploiter un jour" et je me rassure. Pour un temps.

Et vous, ça va? ;)

jeudi 15 décembre 2011

The lovely bones d'Alice Sebold

Au début de The lovely bones (La nostalgie de l'ange en français), roman d'Alice Sebold, Suzie, 14 ans, est violée et tuée par l'un de ses voisins, au milieu d'un champ de maïs. Cependant, son esprit ne disparaît pas. Depuis un étrange paradis, elle observe la vie de sa famille dévastée, la recherche de son corps et les manoeuvres du meutrier.

L'écriture du livre est magnifique. Le récit est tout entier collé aux émotions de la jeune morte, à ses réactions devant les difficultés vécues par sa famille qui éclate pour mieux se reformer par la suite. On dévore les premiers chapitres.

Et puis... Et puis on se demande un peu où le récit s'en va. On s'ennuie un tantinet devant cette héroïne passive. On se fatigue d'avoir mal en compagnie de ses parents. On a envie de les amener chez le psy, qu'ils puissent pleurer un bon coup. L'histoire, de par sa nature, ne semble pas vouloir se conclure... Mais bon, ça finit par arriver.

C'est pas la fin qui marque, de toute façon. C'est la justesse et la vérité des sentiments. C'est ce qui fait que le roman est à la fois pénible à lire et fascinant.

Je suppose que c'est également pourquoi Peter Jackson s'est essayé à en faire un film. Je l'ai pas vu, mais j'ai du mal à croire qu'il a pu transposer ce récit à l'écran. Est-ce que quelqu'un l'a vu?

(Lecture 2011 #49)

mercredi 14 décembre 2011

Solaris #180

Le numéro 180 marque le 37e anniversaire de Solaris, faisant ainsi de lui la revue littéaire ayant connu la plus longue longévité (ouille, ça sonne vraiment pas bien ça, mais c'est quand même important de le souligner). La rédaction ayant voulu marquer cette étape, nous avons droit à un récapitulatif des dernières années de Solaris et à une anticipation de ce que pourra être son avenir. Je note au passage que j'apparais dans le récapitulatif en tant que membre de la relève (Joël a dû se douter que j'arrêterais pas de le bombarder de textes à lire! hihihi) et que Jean Pettigrew, dans son anticipation des prochaines années, ne parle pas d'augmenter le salaire des auteurs... :p

Le sommaire des fictions (la raison pour laquelle j'achète des Solaris) s'ouvre avec "Le substitut" de Josée Lépire, nouvelle gagnante du Prix Solaris 2011. On y suit les aventures d'une mère véritablement indigne, prête à tout pour quitter la Terre appauvrie, même à échanger son enfant pour un autre. Ça se lit tout seul, mais la fin n'est pas aussi dramatique que je l'aurais pensé. Quoique...

La nouvelle suivante, "Qui êtes-vous Ekaterina Eulenburg?" d'Alain Bergeon, est l'un de mes coups de coeur de ce numéro. Prenez l'ambiance de la Russie totalitaire, transposez-la dans un space opera, ajoutez la quête d'un militaire pour une mystérieuse jeune femme et régalez-vous du résultat!

"Lettre à mon arrière-arrière-grand-père" de Mario Tessier m'a laissée un peu plus froide. Peut-être parce que ce qui y est décrit s'étale sur tellement de génération que soit : a) mon cerveau étriqué en a eu le vertige et n'a pas pu en apprécier l'ampleur ou b) mon cerveau d'historienne n'a pas voulu croire à une si longue survie de sociétés.

Mon autre coup de coeur est "Greg Waverly" de Yves Meynard. En effet, quand on possède une bibliothèque un peu trop bien garnie, il est difficile de ne pas se sentir tout de suite au diapason de ce personnage qui découvre une étrange infection au sein de sa collection de livres.

Si "La Petite Brune aux yeux verts" d'Hugues Morin m'a vraiment plu au départ, avec une ambiance qui donnait presque l'impression d'un de ces films en noir et blanc où seuls quelques détails ressortent en couleur, j'ai été un peu déçue par la finale, vraiment classique.

Pour ce qui est de "L'amour au temps des chimères" d'Élisabeth Vonarburg, c'est une variation classique sur les thèmes favoris d'Élisabeth. On y retrouve une ambiance flottante, une plume poétique et la question de la mutation des êtres. Un texte qui ne surprend pas quand on connaît bien la Grande Dame, mais une belle façon de la découvrir si ce n'est pas le cas.

Mario Tessier reprend la plume une seconde fois pour nous donner "L'hypothèse de Sapir-Wolf ou c'est double plus bon en SF", un autre Carnet du Futurible. Dans cette article fort intéressant, quoiqu'un peu touffu (comme beaucoup de Carnets), Mario Tessier nous explique comment l'hypothèse de Sapir-Wolf a été utilisée (et parfois détournée) en SF. Bon, pour ceux qui auraient pas fait d'études en linguistiques comparées (ou en langues mortes) je résume : en gros, l'hypothèse veut que "la langue d'une société humaine donnée organise l'expérience des membres de cette société et par conséquent façonne son monde et sa réalité". Comme pour tout énoncé relatif aux sciences humaines, ce n'est pas à 100% exact, mais c'est pas tout à fait faux non plus (si vous saviez tous les usages que les Romains avaient trouvé au terme "guerre", vous comprendriez que c'est bien la seule chose qu'ils avaient en tête...). Et ça a généré de fort bonnes histoires, dont nous parle Mario Tessier... "1984", entre autre, pour ceux qui auraient pas reconnu la référence... ;)

Au final, un numéro très satisfaisant, qui nous entraîne dans des ambiances et des styles variés. Une belle façon de souligner le 37e anniversaire de la revue.

(Lecture 2011 #48)

mardi 13 décembre 2011

Guerilla esthétique

"Je comprends pas", me lance une nouvelle collègue de bureau, d'un ton déprimée (alors que j'attendais sagement dans la cuisine que l'eau pour mon thé daigne bouillir et que je ne demandais pas du tout à recevoir les épanchements d'une inconnue).

"Je m'entraîne tous les jours, dit-elle, j'investis dans des bonnes crèmes pour la peau, je vais toujours chez le coiffeur avant d'avoir une repousse, mon vernis à ongle est jamais écaillé, je consulte une styliste pour choisir mon linge, je prends toujours la peine de me maquiller avant de sortir de chez moi... et pourtant j'arrive pas à avoir un homme dans ma vie! Qu'est-ce qu'il faudrait que je fasse de plus?"

J'ai passé mentalement en revue mes ongles coupés archi-courts pour pas grafigner mes partenaires d'entraînement, mes cheveux qui n'ont jamais rencontré un coiffeur, mon pantalon acheté en solde deux ans plus tôt, ma peau qui n'endure à peu près aucun produit cosmétique... et mon couple qui va son petit bonhomme de chemin depuis belle lurette. Pourquoi est-ce qu'elle me posait cette question-là à moi?

La bouilloire ayant eu la bonne idée de compléter son office, j'ai versé l'eau sur mes feuilles de thé en haussant les épaules. "Ça a peut-être pas de rapport..." ai-je hasardé.

J'ai entendu un drôle de sifflement étranglé. J'ai vérifié si j'avais pas oublié de débrancher la bouilloire, avant de réaliser que c'était elle qui râlait un peu, les yeux écarquillés... fixés sur ma bague de mariage!

Oups, je venais de contrer sans m'en apercevoir une opération de guerilla esthétique destinée, pour ma collègue, à rehausser son estime d'elle-même en détruisant la mienne. Ah, les saines relations entre femmes!

Je suis partie avant qu'elle reprenne ses esprits! :p

lundi 12 décembre 2011

Bilan de la fin de semaine

Alors, bilan de la fin de semaine :

- 2 grandes tourtières (et deux petites pour ma grand-maman)

- 7 pâtés au poulet (et deux petits pour ma grand-maman)

- un UFC regardé religieusement, sur le bout de mon siège par moment (la carte du UFC 140 était paquetée, avec Frank Mir qui a été magnifique et Lyoto The Dragon Machida qui a fait perdre son premier round à vie au champion Jon Bones Jones, avant de succomber)

- une bouteille de vin et 12 bières bues... mais j'ai eu de l'aide! ;)

À travers ça, j'ai quand même quasiment fini le texte qu'on m'avait commandé et je suis allée chez ma maman commencer à faire des boîtes et à trier ses possessions. Pas une tâche agréable, mais il faut bien que quelqu'un le fasse.

Coudonc, ça s'en vient-tu les vacances?

vendredi 9 décembre 2011

La publication est à l'écriture

La publication est à l'écriture ce que la ceinture noire est aux arts martiaux.

Quand on commence, ça semble un but tellement lointain, tellement difficile à atteindre...

Pis finalement, une fois que vous vous êtes décarcassés pour y être, vous réalisez que c'est juste le début du boulot. Que vous commencez seulement à comprendre ce que vous faites et pourquoi vous le faites...

Et que plusieurs se demandent ce que vous attendez pour vous mettre sérieusement au travail!

Addendum
J'sais pas ce que vous allez faire en fin de semaine, mais moi entre l'usine de fabrication de tourtières et l'atelier à petits bonhommes en pain d'épice, j'vais essayer de faire diminuer la liste de projets de la colonne de droite! :S

jeudi 8 décembre 2011

Instant de découragement

Des fois, tu lis des commentaires sur tes textes et ils allument des lumières dans ta tête.

Mais des fois, tu lis des commentaires et tu comprends juste pas ce que tu es supposé faire avec, parce que la personne pointe un défaut, mais sans te donner de piste (et, normalement, quand il y a un défaut dans un texte, c'est soit parce que tu l'as pas vu, soit parce que tu sais pas comment le régler).

Habituellement, on ne te donne pas de piste sous le prétexte que le lecteur ne veut pas écrire l'histoire à ta place (et je soupçonne que ça veut dire qu'il sait pas non plus comment régler, parce que quand tes lecteurs ont une idée, ils se privent pas de faire des suggestions! ;)

Et des fois, la personne non seulement te pointe des défauts que tu sais pas comment régler, sans te donner de piste, mais en plus elle ajoute :

"T'es capable de faire mieux que ça."

Et dans ce temps-là, des fois, l'écrivain tout seul face à son texte a un peu envie de hurler que non, il est pas capable de faire mieux.

C'est normalement le moment d'aller se chercher un autre café, de sortir prendre une marche... ou d'écrire un billet de blogue! :p

Pis à ceux qui s'inquiéteraient : je vise pas personne en particulier. Juste une situation qui arrive de temps à autre! lol! ;)

mercredi 7 décembre 2011

La mère-grand et le synthétiseur

Ma grand-maman est une "mère-grand" classique, comme il ne s'en fait plus beaucoup : quatre pieds dix (en théorie, parce qu'elle semble avoir refoulé jusqu'à quatre pieds sept à force de lavage), embonpoint avenant, cheveux blancs bouclés, grosses lunettes, veste de laine avec un kleenex dans la manche et toujours prête à vous servir un repas composé d'un plat principal et de trois desserts. Bref, je l'adore! :)

Depuis des années, son passe-temps préféré était de jouer de l'orgue. Elle en avait un, électrique, un gros monstre qui nous faisait sacrer à chacun de ses déménagements et qui devait dater des années 70. Cependant, l'année dernière, quelques semaines avant Noël, l'orgue a rendu l'âme. Grand-maman a appelé un réparateur, puis un autre, puis un autre. Pas moyen de trouver quelqu'un capable de remettre en marche l'instrument.

Elle était chez moi pour le souper lorsqu'elle nous a raconté ses déboires. C'est alors que mon chum a eu une illumination : il possédait, souvenir d'une époque reculée où il avait étudié la musique, un grand synthétiseur, de ceux capable de jouer 99 instruments différents (avec un rendu fort acceptable pour une trentaine d'entre eux). On l'a donc prêté à ma grand-maman, après lui en avoir expliqué le fonctionnement.

On est allée la voir la fin de semaine passée. Le synthétiseur trône dans son nouvel appartement et elle y pratique sa musique de Noël à temps perdu. C'est plutôt amusant de voir mon petit bout de grand-maman, bientôt 90 ans, s'installer devant le synthétiseur garni de boutons et de petites lumières.

Et c'est encore plus comique quand ses vieux yeux la trahissent un peu et qu'elle programme par erreur l'instrument pour qu'il sonne comme un cor de chasse plutôt que comme un orgue. "Petit papa Noël" pour orchestre de cuivre, y'a juste ma grand-maman à moi qui joue ça! ;)

mardi 6 décembre 2011

Blogueuse cherche romans québécois

Un intervenant juridique qui a souvent des contacts avec de jeunes délinquants a fait appel à moi. Depuis des années, il offre une liste de livres à lire à des adolescents placés en centres jeunesses. Or, sa liste date une peu (beaucoup). Dernièrement, il y a inclus un nouvel élément : mon Hanaken.

Ce fut, m'a-t-il dit, un franc succès. (Gros sourire extatique de la blogueuse ici!)

Alors là il m'a donné le contrat de l'aider à constituer une liste de livres québécois, visant les jeunes garçons de 12 à 17 ans, porteurs d'espoir ou de "belles valeurs" (ses mots, pas les miens! ;) qui leur permettraient de s'évader de leur réalité.

Je sèche complètement, alors si vous avez des suggestions, je suis toute ouïe. Et faites passez le mot!

lundi 5 décembre 2011

Pourquoi j'aime les arts martiaux

J'ai passé mon primaire et mon secondaire à être une petite grosse première de classe... pas besoin de vous spécifier, je suppose, que j'ai mangé quelques volées, en plus de me faire régulièrement abreuver d'insultes et bousculer. Jusqu'au jour où je suis devenue assez méchante en paroles et assez rusée côté relations sociales, jouant un gros bras contre un autre, pour ne plus compter au rang des victimes faciles. 

Cependant, pendant longtemps j'ai regretté de ne pas avoir su me défendre physiquement. Que, contrairement à lui, mes parents ne m'aient pas inscrite à des cours de karaté (remarquez, à l'époque, j'haïssais tellement les cours d'éducation physique, où tout le monde riait de moi, que c'est normal que m'inscrire à une activité sportive ne leur ait pas effleuré l'esprit). Je ne voulais pas devenir une adulte qui craindrait de sortir seule le soir, une grande gueule incapable de se protéger quand les mots ne suffiraient plus. Alors dès que j'ai eu la chance d'apprendre les arts martiaux, j'ai sauté dedans à pieds joints.

Et là j'ai découvert tout un monde que je ne soupçonnais même pas : celui de mes ressources intérieures. Parce qu'un art martial, c'est une affaire de gestes, de techniques et de stratégies, oui, mais c'est surtout un combat contre soi-même, contre ses propres limites. L'adversaire cesse rapidement d'être un opposant pour devenir un outil, le moyen d'affronter la peur, l'épuisement, la douleur et de repousser tout ça d'un cran. Dans un dojo, on apprend très vite que tomber, c'est pas grave, parce qu'on peut se relever. Que la colère et l'agressivité vagues qu'on ressent parfois dans la vie, sans personne vers qui les diriger, ce sont des moteurs très puissants si on sait les contrôler et les utiliser. Pendant un combat, on ne peut penser qu'au moment présent, ce qui nous coupe de nos soucis et nous permet, une fois l'entraînement terminé, de les considérer d'un regard neuf, en les remettant en perspective.

Les arts martiaux m'ont appris à me défendre, mais ils m'ont surtout fait prendre confiance en moi-même, en mes propres ressources et capacités. Chaque entraînement est une occasion d'accomplir des choses dont je ne me croyais pas capable un instant auparavant. Chaque combat professionnel que je regarde est une opportunité d'apprendre, de me fixer de nouveaux buts, un idéal à atteindre, de me motiver.

Après un temps, j'ai découvert que l'état d'esprit qu'on atteint durant un combat, cette concentration qui permet de repousser toutes les distractions, toutes les limites, d'utiliser à bon escient notre énergie, on arrive à s'y glisser dans d'autres circonstances. À l'utiliser pour affronter tous les obstacles que la vie met en travers de notre route. À se relever, encore et encore, plus souvent qu'on s'en serait cru capable.

Alors pourquoi j'aime les arts martiaux? Parce que ce n'est pas seulement un sport. C'est une façon de vivre. Et de survivre.

samedi 3 décembre 2011

Ils les font-tu avec des ceintures de sécurité?

Consultation machinale de Google pour voir ce qui s'est écrit de bon dernièrement au sujet d'Hanaken...

Découverte du bouquin parmi les "Coups de coeur jeunesse" de la Librarie du Centre, l'Oasis francophone à... Ottawa!

Et une écrivaine qui tombe en bas de sa chaise, une!

Kossé qu'Hanaken fait dans les favoris d'une librarie ontarienne?!? J'ai bien un peu de famille dans le coin, mais...

Remontée sur la chaise (rendue pénible par des courbatures post-jiu-jitsu). Poursuite de la navigation Internet...

On me signale Le Libraire, numéro hors série Décembre 2011, page 26.

Écrivaine tombant en bas de sa chaise, prise deux!

Merci Prospéryne! Hanaken, livre jeunesse favori de 2011, c'est quelque chose!!!

Mais...
 
Ils font-tu des chaises d'ordi à roulettes avec ceintures de sécurité vous pensez? Parce que je commence à avoir vraiment mal partout là! ;)

vendredi 2 décembre 2011

Intimidation 2.0

On parle beaucoup d'intimidation ces temps-ci. Il y a à nouveau eu un suicide hautement médiatisé. Sauf que le discours est marqué du sceau du "il y en a toujours eu, ça fait mal, on a survécu, mais c'est dur, faites quelque chose!" Mise dans ce contexte, la question est difficile à prendre au sérieux. Or, peu de gens soulignent le fait qu'il n'y a jamais eu d'intimidation de l'ampleur de celle permise désormais par le web 2.0 et ses réseaux sociaux.

Parce que, voyez-vous, le problème avec le web 2.0, c'est que ce qui se passait jadis dans les cours d'école et les corridors suit maintenant les jeunes partout.

Jadis, si tu te faisais intimider à l'école (et croyez-moi, en tant qu'ex-bouboule première de classe, je sais de quoi je parle) au moins tu arrivais chez toi le soir et tu pouvais croire, pendant quelques heures, que t'étais pas un looser total et que tu pouvais avoir une vie normale.

Tu pouvais faire des activités parascolaires qui impliquaient des jeunes d'une autre école ou d'un autre groupe d'âge, qui savaient pas que t'étais un rejet. Tu pouvais t'inventer un pseudonyme le fun pis chatter sur MIRC ou ICQ avec deux-trois autres geeks. Ton courriel n'était pas connu de tous. Le monde virtuel pouvait être un refuge. Les livres aussi. Pis les jeux vidéos.

Si on t'appelait au téléphone pour t'écoeurer, tu avais 50% des chances que ta mère ou ton père décroche à ta place pis passe un savon au petit cave au bout du fil, avant de le signaler à ses parents ou à la direction de l'école.

Et quand un intimideur était finalement mis en suspension, il était privé de tout moyen de communiquer avec ses amis. Si l'école faisait bien sa job, elle arrivait, en alternant les périodes de suspension, à défaire la cohésion des meutes de loups prêtes à s'en prendre aux plus faibles.

Bref, t'avais une bulle. Et quand ils rentraient chez eux le soir, tes bourreaux étaient confrontés à eux-mêmes. Des fois, ça suffisait pour qu'un moment donné, ils se lassent.

Malheureusement, de nos jours, si un jeune se fait intimider, ça commence à l'école, mais ça le suit partout. Des messages sur Facebook, MySpace et Twitter. Via leur compte X-Box ou PS3 en ligne. Des vacheries organisées, publicisées, comme une page "Un tel est un con / est fif / etc". Des textos sur son cellulaire. Des photos sur le web. Des vidéo Youtube qui feront le tour non pas juste de sa classe, mais de l'école, de la ville, puis du monde.

Depuis l'arrivée des téléphones intelligents, les adolescents trimballent carrément la cour et les corridors de l'école dans leurs poches. Pour le meilleur (les parents d'ado ayant enfin récupéré l'usage du téléphone et de l'ordinateur familial), mais surtout, me semble-t-il, pour le pire. Les intimidés n'ont jamais accès à une bulle de paix. Et les intimideurs ne sont jamais seuls, leurs "bons coups" pouvant être partagés et appuyés instantanément.

Je suis et je serai toujours partisane de la philosophie "un peu de souffrance à l'école prépare pour les déceptions et les difficultés futures de la vie". Mais une bitcherie ou deux, une petite trahison de temps à autre, ça suffit à forger le caractère. Des années d'enfer, d'un harcèlement qui suit le jeune partout, qui l'empêche d'avoir un espace dans laquel se réfugier, c'est trop, beaucoup trop.

Alors la solution? Je la connais pas. Des brouilleurs de cellulaire dans les écoles, ça serait un bon début, ça découragerait les jeunes d'en avoir un et ça empêcherait les élèves suspendus d'encourager leurs amis à poursuivre l'intimidation. Des parents "amis Facebook" avec leurs enfants afin d'exercer une vigilance constante, ça ne ferait sans doute pas de tort. Un âge minimum pour posséder un téléphone intelligent aussi, peut-être? Mais là je rêve en couleur.

En fait, je crois surtout que ça prendrait du personnel de surveillance plus allumé. Qui saurait fait la différence entre une insulte "jeu" comme les jeunes s'en crient souvent, une "chicane d'enfants" ponctuelle et un harcèlement constant. Peut-être aussi des "surveillants web" pour garder un oeil sur ce qui se fait sur les réseaux sociaux? Puisque les corridors se sont étendus, faudrait que la surveillance suive. Et qu'on n'hésite pas à sévir.

Faut qu'on réalise que le virtuel a pris une telle place dans nos vies qu'il en est devenu très réel... et parfois, pour des jeunes déjà fragilisés par ce qui se passe à l'école, il peut devenir mortel.

jeudi 1 décembre 2011

J'me sens cruelle

J'me sens cruelle aujourd'hui...

Alors j'vais vous signaler que c'est le 1er décembre.

Et qu'il vous reste donc 24 jours pour faire vos achats de Noël!

Mouahahahahahahahahahaha!
(imaginer ici un sinistre rire de sorcière)

Euh... 'tendez minute... Les miens sont pas faits non plus!!! O_o

Il me reste donc 24 jours pour trouver les cadeaux, décorer, faire des pâtés au poulet, des tourtières, des biscuits en pain d'épice, du sucre à la crème... Sans oublier d'avancer l'écriture d'Hanaken, la dernière version du Chasseur et le demi-millier d'autres projets (regardez dans la colonne de droite, sous les "projets en cours", vous allez comprendre ce que je veux dire).

Eh merde! Y'a pas de doute : c'est le temps des Fêtes qui arrive!

Pour me consoler, Alibis vient de me confirmer l'acceptation de la nouvelle "Comme une poupée brisée", la suite des aventures de Miuri Mishima-Sauvé, qui menait déjà l'enquête dans "Seppuku". Vous étiez plusieurs à m'avoir dit que ce personnage était apprécié, malgré la glace qui lui coule dans les veines, alors vous la reverrez bientôt, plus acérée que jamais et toujours aussi résolue à garder pour elle-même ses sentiments! ;)

Cette publication s'ajoute aux deux autres déjà prévues pour 2012, soit "Le Chasseur", ma novella aux Six Brumes et "La Maillarde", une nouvelle fantastico-historique qui devrait paraître chez Brins d'éternité. À ça s'ajoutera évidemment la suite de "Hanaken", mais j'ose pas le dire officiellement puisqu'elle est pas encore écrite et que j'ai pas le contrat en main.

Si je survis aux Fêtes, 2012 s'annonce occupé par chez nous!