jeudi 31 mars 2011

Ma lectrice-surprise

J'ai une collègue de bureau un peu particulière. Un peu plus jeune que moi, elle est tombée enceinte alors qu'elle était adolescente, a gardé le bébé et n'a donc pas fini le secondaire. Évidemment, elle est monoparentale (y'a personne de surpris je suppose?).

Après quelques années sur l'aide sociale, elle est retournée finir son secondaire, a fait un cours en secrétariat et s'est mise à travailler. La voilà qui a atterri dans la boîte au milieu d'avocats et de leurs demandes dûes pour avant-hier.

Elle ne tape pas très vite. Sa grammaire est parfois chancelante. Son petit gars est souvent malade et elle doit s'absenter. Y'a des jours où elle en arrache, mais elle s'efforce de garder le sourire. Après tout, elle est passée à travers ben pire qu'un avocat de mauvaise humeur. C'est un plaisir de travailler avec elle.

Quand elle a su que j'écrivais, elle m'a regardé comme si je débarquais de Mars. Puis, un jour, alors que je parlais d'un truc que je venais de publier (parce que j'étais trop contente et qu'il fallait que j'en parle), elle m'a demandé "Je pourrais-tu le lire?".

Je lui ai photocopié le texte. C'était une nouvelle. Elle ne connaissait pas vraiment le concept. Elle a dévoré les dix pages pendant son heure de dîner. M'est revenue, les yeux tout ronds. En a demandé d'autres.

Depuis, elle lit toutes les nouvelles que je publie. Mes nouvelles et rien d'autres. Certains textes ne sont pas faciles, emberlificotés, tordus... Je lui ai suggéré des romans qui seraient plus simples, mais elle ne veut pas s'embarquer dans un texte long, ni lire un texte d'un inconnu. Entre son petit garçon et le boulot, elle n'aurait pas le temps, dit-elle. Mais mes nouvelles, elle les lit d'un coup, sur son balcon le soir, en fumant une cigarette. Et des fois, le lendemain, elle vient me voir, les pages photocopiées dans les mains, parce qu'à un détour du texte, je l'ai perdue. Et je repasse le fil du récit avec elle, pour traquer le mot qu'elle a manqué et qui fait tout basculer...

Cette collègue, c'est ma lectrice-surprise, celle que je ne pensais jamais avoir. Celle qui me fait bien rigoler quand on parle de l'opposition entre les trucs grands publics et le reste. Parce qu'il y a tout un public, à l'extérieur du milieu littéraire, qui ne sait même pas qu'il aime lire.

mercredi 30 mars 2011

Quand le succès se pointe le nez

Ces temps-ci, l'écriture va bien. Je reçois plein de bonnes nouvelles. On dirait que le succès se pointe le nez.

Et ça me fait un peu peur.

Parce que réussir une fois, c'est bien beau, c'était le rêve réalisé et tout... mais dès que c'est fait, me semble qu'on se rend compte que la vraie job, c'est de continuer.

On peut prendre un succès pour quelque chose qui nous était dû, qu'on a mérité.

Ou on peut le voir comme un contrat. Une obligation de continuer à travailler. De se montrer digne des succès qui nous ont été accordés. Parce qu'il y a un paquet de gens qui bûchent et qui n'obtiennent même pas les modestes succès que je connais ces derniers temps... Alors, pourquoi moi?

Je connais pas la réponse. Facque au lieu de me torturer les méninges à en inventer une, j'vais baisser la tête et me remettre au travail. Pour essayer de faire mieux la prochaine fois.

mardi 29 mars 2011

L'armée de terre cuite

Audrey, une amie de l'université qui vit maintenant au Saguenay et qui laisse de temps à autres des commentaires ici, est venue passer la fin de semaine chez moi. Profitant de sa présence, on est allés voir "L'empereur guerrier de Chine et son armée de terre cuite" au Musée des beaux-arts de Montréal.

Je vous remets en contexte : vers 200 avant Jésus-Christ, l'empereur Qin Shihuangdi a été le premier souverain à unifier la Chine. Pour célébrer son règne et le poursuivre dans l'au-delà, il s'est fait construire un tombeau de proportions pharaoniques, qui reproduit une ville entière. Dans l'une des sections de ce gigantesque tombeau, les archéologues ont découvert une armée de soldats de terre cuite plus grands que nature (et quand je dis armée, je n'exagère pas : on parle de plusieurs milliers de fantassins, archers, arbalétriers, cavaliers, conducteurs de chars et chevaux!).

L'exposition qui se tient présentement à Montréal retrace la montée en puissance de cet empereur et montre en quoi son tombeau est à la fois en continuité et en rupture avec les tombeaux qui le précédèrent et le suivirent. La vedette de l'exposition est évidemment tenue par les statues des soldats et des chevaux de la tombe de Qin Shihuangdi, dont le réalisme est frappant. L'éclairage tamisé leur rend parfaitement justice.

Cependant, il ne faudrait pas négliger les statuettes de soldats, de bétail et de serviteurs qui ont été retrouvées dans la tombe d'un empereur suivant, le premier souverain de la dynastie Han. Quoique moins impressionnants pris individuellement, le Musée a pu en obtenir de plus nombreux exemplaires et leur regroupement est frappant.

En voyant la minutie et le réalisme de tous ces objets, on a du mal à ne pas s'étonner en réalisant qu'ils étaient destinés à être enfouis dans une tombe. Le gaspillage de ressources exigé par ces rites funéraires est difficile à expliquer pour nos esprits modernes, mais il ne peut que frapper l'imagination de l'écrivain! Et si l'empereur avait eu des raisons d'amener une armée avec lui dans l'au-delà?

Pour ceux qui voudraient profiter de ce superbe voyage dans les méandres de l'après-vie, le site du musée est par ici.

lundi 28 mars 2011

Chaperon rouge

Je voulais aller voir le film "Red Riding Hood/Chaperon rouge" pour deux raisons : pour l'aspect visuel du film, qui promettait, et pour voir comment les éléments du conte allaient être récupérés et actualisés sur le plan narratif.

Pour le visuel, je n'ai pas été déçue. L'ambiance du film était bien composée. Évidemment, les costumes et les coiffures n'avaient aucun réalisme historique, mais on voyait que celui-ci n'avait pas vraiment été recherché et l'ensemble était cohérent, alors c'était agréable à l'oeil. En fait, à certains moments, on aurait juré que les images du film sortaient d'un livre de conte.

Pour l'aspect de la récupération, par contre, c'était inégal. En fait, tout l'aspect narratif du film a souffert du fait qu'on a semblé hésiter entre plusieurs tons sans jamais vraiment se décider. Bien qu'étiquetté comme un film d'horreur, il n'est pas assez sombre pour être horrifiant, les personnages n'étaient pas assez développés (et de loin!) pour soutenir les éléments romantiques ou dramatiques du film, l'aspect "enquête" n'était pas assez élaboré pour créer un suspense et les scènes d'action n'étaient pas assez enlevantes pour créer des moments forts. Bref, dans l'ensemble, le récit tombe à plat.

Cependant, quelques petites trouvailles sur le plan de la récupération, notamment le coup des pierres, m'ont donné l'impression qu'il y aurait bien eu matière à faire un film intéressant si on l'avait abordé autrement, avec un ton plus résolu.

Oh et si on avait pensé à diriger un peu les acteurs!

dimanche 27 mars 2011

UFC Fight Night 24, constatation

(Pour ceux qui savent pas, un Fight Night, c'est un gala d'arts martiaux mixtes gratuit qui met en vedette des combattants moins bien placés dans les classements de la ligue UFC)

Constatation après le Fight Night d'hier soir : ouais ben c'est pas toujours les noms les plus connus qui nous offrent les meilleures performances. Les deux combats sur lesquels la promotion avait mis l'emphase (Hardy vs Johnson et Davis vs Nogeira) ont été longs et plutôt ennuyants. Hardy a été tenance dans la défaite et Davis patient dans la victoire, mais des combattants tenaces et patients, ça donne pas nécessairement du bon spectacle.

Côté spectacle, ce sont plutôt les deux combats les moins attendus qui nous ont servi. Sadollah contre Damarques fut superbe. Sadollah donne toujours l'impression d'être un peu mou et pas très énergique, on est toujours sûrs qu'il va perdre le combat et puis, au dernier instant, il retourne la situation et l'emporte! Il nous a encore fait le coup hier soir, chapeau! :)

Mais l'affrontement le plus impressionnant a été celui de Garcia contre Chan Sung Jung "le zombie Coréen". Sung Jung avait l'air un peu lent, un peu endormi, il baissait les mains pour remonter ses shorts... À côté de lui, Garcia sautillait et lançait beaucoup de coups... qui brassaient le vide, parce que le Coréen s'écartait toujours au dernier instant, quand il ne répliquait pas avec un coup de genou qui semblait venir de nulle part. On a compris assez vite son surnom!

Au deuxième round, le combat s'est retrouvé au sol et Sung Jung, dans les dernières secondes du round, a attrappé son adversaire dans une prise de jiu-jitsu qui s'appelle le "twister" et qui est, grosso modo, une clef de la colonne vertébrale. Une prise de toute beauté à laquelle Garcia n'a pas pu résister... et que le Coréen a expliqué avoir apprise en regardant des vidéos sur Youtube. Hihihihi! On aura tout vu!

Moi, plutôt que Youtube, je vais utiliser mon enregistrement du Fight Night pour l'apprendre! :p

vendredi 25 mars 2011

Moi "bibitte bizarre", vous c'est comment?

Je vis un certain stress cette semaine. En effet, lundi je vais accueillir ma nouvelle patronne. (Ce qui n'est ptêt pas étranger au fait qu'il vient de me pousser un feu sauvage monstre juste au moment où je devais aller me faire tirer le portrait... Photos remises, donc, mais je digresse.)

Après six mois à bosser en collaboration avec le stagiaire, je devrais pas me plaindre je suppose. Là au moins je vais prendre mes instructions de quelqu'un qui a le droit de signer "maître" au bas de ses lettres...

Cela dit, le stagiaire était sympa. Là je vais devoir vivre une période d'adaptation... et, surtout, il va falloir que je me présente.

Ça peut avoir l'air niaiseux, mais dans un milieu où les avocats sont habitués à des adjointes qui se présentent en disant "Je travaille ici depuis X années, avant j'étais dans tel bureau et j'adore le jardinage", mettons que mon parcours est un peu atypique et dérangent certaines personnes...

"Je suis ici depuis seulement deux ans. Avant ça, j'étais enseignante au secondaire. Avant ça, je finissais ma maîtrise en histoire. En passant, je publie mon premier roman cet été, le suivant en février et je vais sans doute prendre des congés à des moments qui vont vous faire suer pour aller les vendre dans des salons du livre. Oh pis dans mes loisirs, je me bats."

...

Hum... j'ai deux jours pour trouver moyen de présenter ça de manière positive... :p

jeudi 24 mars 2011

Scène de bureau (3)

Secrétaire 1 : Moi si j'avais les cheveux longs d'Unetelle, me semble que je m'arrangerais pour les attacher avec un peu de style.

Secrétaire 2 (lève les yeux de la lettre qu'elle tente de corriger et hausse les épaules) : Moi je les trouve beaux de même les cheveux d'Unetelle.

Secrétaire 1 : On sait ben, toi.

Secrétaire 2 (d'un ton de défi) : On sait ben, moi, quoi?

Secrétaire 1 : Rien, rien.

Une pause. Secrétaire 2 se remet au travail.

Secrétaire 1 : Savais-tu que la Petite-là, elle est encore allée au théâtre hier? J'envie vraiment ceux qui sont capables de se payer des spectacles comme ça!

Secrétaire 2 : Elle fait le même salaire que nous autres, facque c'est une question de choix, je pense.

Secrétaire 1 : Mais moi je suis seule pour tout payer! Après le loyer, l'épicerie, mon cellulaire, le coiffeur, le linge, les restaurants le midi, il me reste plus de quoi me payer du luxe!

Secrétaire 2 se mord les lèvres. Fort.

mercredi 23 mars 2011

Un refus qui se prend bien

J'ai envoyé un texte à une revue il y a plus d'un an et demi. J'en avais pas eu de nouvelle. Tellement que j'avais à moitié oublié cet envoi.

Récemment, je consultais mon tableau des suivis (vous pouvez sortir la secrétaire d'une organisation, mais difficilement l'organisation de la secrétaire...) et je me suis étonnée : cette revue ne met pas tant de temps à répondre d'habitude. Et tiens, je me souvenais à peine de mon texte. L'idée générale, amusante, était toujours présente à mon esprit, mais les mots eux-mêmes...

J'ai donc ouvert le document et je l'ai lu.

Beurk!

J'ai tendance à toujours trouver mes textes mauvais quand je viens de les finir, mais d'habitude après les avoir laissés reposer, je les trouve corrects. Pas géniaux, incapables de se mesurer avec ceux de mes collègues, mais passables quand même. Or, cette fois-ci, pas du tout. Le concept est toujours vaguement cocasse, mais l'écriture est heurtée, le récit a pas de rythme, il manque de souffle, mes personnages ont l'air cliché parce que je les ai pas suffisamment campés et ma finale ressemble à un lapin sorti d'un chapeau. Mauvais, mauvais, mauvais.

Alors au lieu d'écrire à la revue un courriel de suivi du genre "Et alors, comment avez-vous trouvé ce texte?", j'y suis plutôt allée en forme de "C'est mauvais, hein?".

Réponse : oui.

Bon, au moins, je suis fixée. Et il semblerait que je sois maintenant capable de reconnaître une merde quand j'en écris une (à condition de l'oublier pendant 18 mois). Le document s'en va directement dans le répertoire "Club Med", lieu de retraite des textes ne valant pas vraiment la peine d'être retravaillés, à moins d'un éclair de génie.

Au final, voilà un refus qui se prend bien. Finalement, j'aurais pas voulu que ce texte-là soit publié! ;)

mardi 22 mars 2011

Silencieuses de Jonathan Reynolds

J'avais déjà lu quelques nouvelles et romans courts de Jonathan lorsque j'ai acheté "Silencieuses", son recueil de nouvelles. Mes lectures précédentes m'avaient donné l'impression que l'écriture de Jonathan est un peu inégale. Ses idées sont fines et bien amenées, il a l'art de créer des ambiances, mais ses dialogues manquent souvent de naturel et il lui arrive de précipiter l'action. Ces caractéristiques ne rendent jamais la lecture désagréable par contre. En fait, c'est presque le contraire : je commence toujours la lecture d'un texte de Reynolds en me demandant si cette fois sera la bonne et que j'aurai enfin le plaisir d'apprécier tout son talent.

Hé bien, avec "Silencieuses", je me considère gâtée : dans trois nouvelles sur huit, je me suis sentie complètement emportée par le texte! :) Et les autres n'étaient pas piquées des vers non plus. Je vous les résume rapidement :

"Deux solitudes" raconte le retour d'un homme dans son école secondaire, là où s'est produit un incident qui a déterminé le cours de sa vie. Sans contredit l'une des trois meilleures nouvelles du volume, judicieusement placée pour nous donner envie d'en continuer la lecture! :)

"Là où meurent les rails" m'a beaucoup plu, tant par son titre (j'adore les titres qui parlent de train et de route) que par son propos. Dans ce récit, trois adolescents partent pour une randonnée à vélo, se perdent et décident de monter dans le train qu'ils croisent... Malheureusement, une description un peu trop précipitée à un moment clef du récit m'a fait décrocher. La nouvelle, qui avait tout pour être excellente, se contente donc d'être bonne. C'est quand même pas si mal! ;)

"En silence" n'est pas la meilleure nouvelle du recueil. Un jeune homme aime une fille en secret et se fait manipuler à cause de ses sentiments, jusqu'à connaître un sort funeste. L'idée est un peu trop convenue et l'ambiance est heurtée (le fantastique semble surgir de nulle part).

"Scareman" nous présente un groupe d'amis fatigués de jouer à "Donjons et dragons" et qui décident d'essayer un autre jeu de rôle... Sans contredit une réussite sur le plan de l'écriture, j'ai toutefois eu l'impression que ce récit s'achevait alors qu'il venait de commencer. Cela dit, c'est peut-être juste parce que c'était si bon qu'on en voudrait plus! :)

"Oubliée" et "Après les larmes" tombent dans la catégorie des nouvelles de Jonathan que je n'arrive pas à apprécier, c'est-à-dire celles qui reprennent des thèmes et des manières de films d'horreur culte. Si vous aimez, c'est peut-être bien, mais pour ma part ça me laisse froide.

"Éphémère 11" est une nouvelle déconstruite et onirique où une jeune femme découvre qu'un homme utilise les rêves qu'elle lui raconte pour peindre des toiles... ou peut-être que ce n'est pas lui... peut-être est-il déjà mort? Et les toiles, où sont-elles exposées? Existent-elles? Déroutant et bien fait.

"13, chemin de l'Église" termine très bien le recueil. Une adolescente et sa soeur s'installent dans la vieille demeure dont ses parents viennent d'hériter, sans savoir que le quartier a un sombre passé. En parallèle, nous assistons au déroulement des événements sanglants de jadis. Cette nouvelle m'a donné l'impression d'être la plus étoffée du volume et laisse le lecteur sur une bonne note.

Bref, au final, "Silencieuses" est d'une lecture fort agréable et je le recommande aux amateurs de bon vieux fantastique traditionnel. Les clins d'oeil de Jonathan à la géographie lovecraftienne annoncent ses couleurs et ne déçoivent pas. :)

Publié par les Six Brumes.

(Lecture 2011 #14)

lundi 21 mars 2011

Tu sais que (littéraire)

Tu sais que t'as écrit un maudit bon boutte de texte quand ni la dir lit, ni la réviseuse ne l'ont commenté.

Pis qu'en le relisant après que 5 personnes l'aient vu, tu t'aperçois qu'il y a une grosse phôte en plein milieu d'une phrase pis que personne l'a remarquée, trop emportés qu'ils étaient par le récit! :p

Petit moment de félicité littéraire :)

Évidemment, c'était une scène de bataille! lol!

dimanche 20 mars 2011

UFC 128 : Presque dommage que ce soit si populaire!

Wow! Je viens (enfin) de voir le UFC de samedi soir. Parce que samedi, tous les bars où on a essayé d'aller étaient pleins. Et le temps qu'on revienne à la maison, on avait manqué la moitié du Pay-per-view, alors... ben disons qu'on s'est arrangés autrement pour le voir, mais que ça a entraîné des délais! ;)

C'est presque dommage que le MMA soit rendu si populaire! Je m'ennuie un peu de l'époque où la Cage aux sports était à peine à moitié remplie durant les UFC...

Cela dit, ce serait égoïste de pas vouloir partager ce spectacle-là! Et du spectacle, le UFC 128 n'en a pas manqué. Après deux ou trois galas plus faibles, cette fois-ci la carte a explosé!

Belles techniques de Marquardt, superbe KO de Schaub et, surtout, domination totale de Jon "Bones" Jones. À seulement 23 ans, il vient de passer à la moulinette la division des lourds légers et de s'installer au sommet après avoir détruit Mauricio "Shogun" Rua avec un ground and pound gratiné. Il est désormais le plus jeune champion dans l'histoire de la UFC. Je ne peux pas dire que sa victoire m'a surprise! lol! La seule défaite de Jones est dûe à une disqualification pour coup de coude illégal assené dans un instant d'enthousiasme durant un combat qu'il était de toute façon sur le point de gagner! Par exactement une contre-performance...

Malheureusement pour Jones, la ceinture sur laquelle il vient de mettre la main a mauvaise réputation : on la dit maudite, parce que depuis Chuck Lidell, personne ne l'a défendue plus d'une fois. En fait, la majorité des champions n'ont même pas réussi à la défendre tout court.

Jones saura-t-il vaincre la malédiction? C'est à voir. Mais on se demandait déjà s'il réussirait à composer avec l'expérience de Shogun et il ne lui a même pas fallu trois rounds à nous le prouver.

Wow! J'vais avoir de la misère à attendre son prochain combat!

Détail intéressant : des septs divisions de poids que compte désormais la UFC, le camp d'entraînement de Greg Jackson abrite 3 champions (Edgar, St-Pierre et Jones). Je sais pas ce que Jackson fait à ses gars, mais en tout cas, ça marche!

samedi 19 mars 2011

J'ai l'impression que j'hallucine

Je travaille là-dessus depuis des mois, mais j'arrive pas à me faire à la réalité de ce que je vis.

V'là que je reçois des maquettes de couverture avec mon nom dessus!!!

J'vous l'ai mise dans la colonne à droite. Si vous cliquez dessus, vous avez un résumé en prime. :)

vendredi 18 mars 2011

Dur de penser au Japon

C'est dur de travailler sur mes samouraïs ces temps-ci, parce que c'est pénible de penser au passé glorieux du Japon alors que son présent est si sombre.

Le séisme et le tsunami, pour être franche, ils m'inquiétaient plus ou moins. Certes, il y a eu des morts. Oui, il y a eu beaucoup de destructions. Mais...

Mais tout ça s'est produit dans un pays industrialisé qui est habitué aux séismes et aux tsunamis depuis des siècles, qui est organisé pour leur faire face, dont les building dansent la gigue sans s'écrouler, qui est peuplé de gens ultra disciplinés (y'a pas eu de pillage au Japon), solidaires et prêts aux sacrifices. Bref, ça aurait pu être tellement pire si c'était arrivé ailleurs!

Je ne m'en faisais donc pas trop pour ce pays qui me fascine, me disant qu'il se relèverait avec sa légendaire efficacité... jusqu'à l'histoire de la centrale nucléaire.

C'est tristement, douloureusement ironique : le seul pays à avoir reçu deux bombes atomiques à la gueule semble à nouveau destiné à subir les horreurs du nucléaire. 

Les Japonais diraient sans doute : karma, neh?

jeudi 17 mars 2011

C'est la Saint-Patrick!

C'est la Saint-Patrick!

Si vous avez des ancêtres irlandais, célébrez leur mémoire avec une Guiness! :)

Si vous avez juste deux gouttes de sang Irlandais, fêtez ça avec une Guiness!

Si vous pouvez raisonnablement présumer que vous avez un Irlandais quelque part dans votre arbre généalogique, c'est le moment de vous ouvrir une Guiness!

Si vous avez un air vaguement rouquin et/ou des pommettes saillantes et/ou la peau claire et/ou la propension à brûler au soleil et/ou mauvais caractère, versez-vous une Guiness!

Si vous êtes juste quelqu'un qui aime la bière, c'est tant mieux : c'est le jour de la Guiness!

Pis si quelqu'un vous dit que la Saint-Patrick, c'est juste une fête d'alcolo, prenez une autre pinte à sa santé! :p Slainte!

mercredi 16 mars 2011

Tu m'écoutes-tu?

Pensant avoir terminé la conversation avec mon chum (il a saisi sa manette de X-Box, d'habitude c'est signe qu'on peut s'en aller chacun dans notre monde imaginaire), je me mets à lire un courriel.

C'est alors que mon chéri parle. Mes oreilles captent les syllables et les emmagasinent, avec l'intention de les communiquer à mon cerveau quand mes yeux auront fini de parcourir le courriel. Je termine ma lecture. Je reçois le message sonore.

Et là il se produit comme un court-circuit.

- Ce qui est le fun avec les patates, c'est que c'est bleu. C'est ça que je disais à Nixon pendant qu'il tirait les fils de sa nappe.

Je regarde mon chum, avec une face de fille dont quelques neuronnes viennent de griller. Chéri fait l'innocent.

- T'es pas d'accord?

- N'importe quoi!

Et je lui répète ce que j'ai entendu.

- Pffff, fait le chéri qui espérait bien m'avoir surprise en flagrant délit de distraction caractérisée. J'suis sûr que si tu mettais ça sur ton blogue, plein de gens te trouveraient chanceuse d'avoir un chum avec une conversation aussi élevée.

Ah ouais? On va voir ça...

mardi 15 mars 2011

Quand tu penses que c'est fini...

Quand tu penses que c'est fini, parce que t'as passé à travers 3 rounds de direction litttéraire, voilà ti pas que tu reçois la révision linguistique.

Pffffff!!!

Pauvre texte! Il a déjà été tranché menu, il a subi je sais plus combien de transplantation de mots, un million de greffe de synonymes! Il en peut plus. C'est de l'archarnement thérapeutique! lol! C'est pas mêlant : son auteur le reconnaît quasiment plus! :p

En plus, c'est bien un réviseur linguistique, mais il me semble que ça pense pas comme un écrivain. Quand j'écris "... il lui faut une bonne raison. Une grave raison." c'est pas pour rien. Si on me remplace ça par "... il lui faut une bonne raison. Une raison grave.", c'est peut-être plus orthodoxe, mais ça a plus le même effet.

Bon, alors, voilà, je me remonte les manches et tous les bouts de texte que j'ai pas eu besoin de justifier devant la dir lit, je les repasse à la loupe. Je sais que c'est pour une bonne cause, mais...

Sysiphe, vous connaissez?

Heureusement, mon éditeur me promet que cette fois-ci, c'est vraiment la dernière révision... avant la correction d'épreuve! lol!

lundi 14 mars 2011

To Kill a Mockingbird de Harper Lee

Dans l'école où j'ai enseigné, la prof d'anglais avait décidé de faire lire "To Kill a Mockingbird" de Harper Lee aux élèves de secondaire 5. Ils passeraient la moitié de l'année sur ce roman, avait-elle décidé. J'ai trouvé qu'elle leur en demandait beaucoup. Le niveau d'anglais de l'école n'était pas très élevé et le roman faisait un bon 400 pages...

Pourtant, je n'ai pas entendu d'élèves se plaindre. Et quand ils finissaient leur examen d'histoire avant l'heure, ils sortaient leur roman et s'y plongeaient sans rechigner. J'étais impressionnée. Je me suis jurée de lire ce roman dès que j'en aurais l'occasion.

Puis j'ai changé de boulot, commencé à écrire plus, me suis mise à lire plus d'auteurs québécois et j'ai oublié cette histoire. Jusqu'à ce que je vois le titre du livre sur la liste des "lectures recommandées par Stephen King" à la fin de On writing. Je l'ai acheté.

Je viens de le finir.

Le roman raconte l'histoire d'une petite ville d'Alabama dans les années 30, vue par les yeux d'une fillette, Scout. Le récit nous fait entrer dans cet univers de thés du dimanche après-midi, d'enfants qui courent pieds nus, de domestiques de couleur qu'on aime comme des seconds parents. Scout nous parle de la maison des Radley, qui la fascine car un de ses habitants n'en sort jamais. Peu à peu, on découvre que le père de la fillette, un homme très progressiste qui parle à ses enfants sans détour et en cultivant leur intelligence, est avocat et qu'il a accepté de défendre un Noir dans une cause l'opposant à un Blanc. Cela causera maints remous dans la petite ville, remous avec lesquels Scout devra composer de son mieux, malgré son incompréhension des préjugés de ses concitoyens.

Harper Lee a gagné un prix Pulitzer avec cette histoire et on comprend rapidement pourquoi. Contrairement à la majorité des histoires qui prennent un enfant pour narrateur, celle-ci ne nous laisse pas dans le vague, ne nous tient pas à l'écart des événements. Scout est intelligente et vive, son père lui parle comme à une adulte, elle écoute aux portes, se faufile là où on ne l'attend pas et surprend bien des conversations entre adultes.

Évidemment, la jeune Scout ne comprend pas tous les propros qu'elle recueille, mais on nous laisse entendre qu'elle enregistre tout cela dans sa petite tête pour le revisiter plus tard.

Et le lecteur se retrouve donc à jouer un peu le rôle d'une Scout adulte qui se remémorerait les événements de son enfance. Un magnifique stratagème!

Je recommande chaudement le bouquin. En anglais, si vous le pouvez, pour apprécier la saveur "old south" qui a été donnée à la langue. Si vous ne le pouvez pas, les traductions françaises ont été nombreuses et les titres ont été variés. Vous devriez trouver le bouquin sous "Quand meurt le rossignol", "Alouette, je te plumerai" ou "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur".

(Lecture 2011 #13)

vendredi 11 mars 2011

Tu sais que (6)

Tu sais que tu n'es vraiment pas sur la même longueur d'onde que tes collègues quand, alors que tu lis les billets des derniers jours sur les blogues de tes collègues écrivains, l'une d'entre-elles lance "J'irais magasiner me semble... Ça me ferait du bien au moral de dépenser!" et que les autres acquiescent aussitôt.

Tu sais aussi que le capitalisme n'est vraiment pas près de s'effrondrer!

Tu sais que toi, ce qui te ferait du bien au moral, c'est de passer une journée en pyjama sur ton sofa avec un café au lait, de bons bouquins et ton ordinateur portable.

Tu sais que t'as plus de chance que tes collègues d'atteindre le bonheur, parce que c'est justement tes plans pour la fin de semaine! ;)

... enfin, une fois que t'auras fini tes impôts. Et comme tu sais que le Garnement te doit de l'argent, ça te dérange même pas de les faire! :p

jeudi 10 mars 2011

Zen ou résignée?

Arrive un moment dans notre vie où on calcule avec réalisme nos chances d'arriver à vivre confortablement de notre plume et où le résultat (0,1%, soyons généreux) nous écrase. D'ordinaire, ça donne soit ce que Dominic et Mathieu ont écrit hier, soit on arrête d'écrire comme je l'avais fait, jadis (quitte à s'y remettre quand on constate la détérioration de notre équilibre mental).

Si on continue (ou recommence) à écrire, deux voies s'offrent à nous :

1- Se dire que nous, on va réussir. Quitte à sacrifier beaucoup. Quitte à sortir des textes dont on est moins fier, juste pour recevoir le chèque au plus vite. Quitte à s'arracher les cheveux les soirs où les ventes au salon du livre ont été mauvaises. Quitte à briller devant la boîte aux lettres en y déposant nos demandes de bourse. Quitte à vivre amer, envieux, stressé et toujours déçu, les yeux fixés sur un horizon inatteignable.

2- Accepter que le marché est contre nous. Se trouver un boulot qui paye décemment. Et continuer à écrire dans nos loisirs. En publiant de temps en temps et en éclatant de fierté à chaque fois. En dépensant en luxes avec les chèques de droit d'auteurs, parce que c'était pas de l'argent prévu. En faisant les demandes de bourse le sourire aux lèvres, comme si on achetait un billet de loterie. Être heureux de ce qu'on a, sans renier notre rêve d'écrire à temps plein, mais en étant toujours conscients que ce n'est que ça : un rêve. Et qui sait, il se réalisera peut-être, si les astres sont bien alignés. Sauf qu'on n'aura pas gaspillé notre vie à l'attendre.

Après mon retour à l'écriture, j'ai évidemment choisi la voie 2. Est-ce que c'est de la résignation indigne d'un vrai artiste? Peut-être. J'ai toujours dit que j'avais pas le profil "créateur torturé". Plutôt martial artist zen.

Vous en dites quoi? Vaut-il mieux poursuivre le succès avec archarnement ou lui ouvrir la porte et espérer qu'il s'amène de lui-même?

mercredi 9 mars 2011

Réflexion sur les suites

Alors que je réfléchissais sur le plan du tome II de mon roman jeunesse, j'ai constaté qu'il y a plusieurs façons de faire une suite à une histoire... mais pas beaucoup de méthode que j'apprécie. J'ai pensé notamment à...

1- L'histoire pas finie

Ça c'est de la triche. Vous écrivez une longue histoire et vous la découpez en tranche, en laissant votre lecteur en suspend à la fin de chaque tome, comme si ce n'était qu'une fin de chapitre de plus. Vous courrez alors deux dangers : premièrement, vos lecteurs risquent d'avoir l'impression que vos livres ne racontent rien en eux-mêmes. Deuxièmement, si votre histoire est vraiment prenante et que vous écrivez lentement, pleins de lecteurs avides de la suite viendront vous hanter... et ce sera bien fait pour vous!

2- L'ennemi qui revient toujours

Vous pensiez que les héros l'avaient tué dans le tome I? Puis le tome II? Puis le tome III? Mais non, il se rendra jusqu'à VII... ou pire. J'haïs ça!!! 

3- "52 ramasse"

Il existe un seul truc ultime pour régler le sort du monde. Malheureusement, il est en 10 000 morceaux devant être retrouvés et rassemblés au prix de 1000 dangers. Quelque part autour du troisième morceau, qui coïncide normalement avec le troisième tome, j'abandonne.

4- La poursuite d'un objectif lointain

Ça peut être la Montagne du Destin, le Grand Amour, la Paix dans la Galaxie ou tout autre truc s'écrivant en majuscule. Pour moi, en tant que lectrice, c'est une recette qui fonctionne, à condition que ledit objectif ne soit jamais perdu de vue, qu'il soit suffisamment important et que chaque tome constitue une étape en vue de son achèvement, toujours incertain. Malheureusement pour l'auteure en moi, faut prévoir ce grand objectif dès le début de l'écriture du premier tome. Oups, manqué!

5- Pis avant ça, y'avait...

Des fois, c'est une bonne idée de faire un roman racontant le passé des personnages. La plupart du temps, le problème c'est pas le concept, c'est le résultat! Lever le voile sur tous leurs mystères, ça risque d'enlever beaucoup de charisme à vos personnages. Exemple typique du récit d'antécédants manqué : Star Wars I, II, III. Chef-d'oeuvre du genre (pour contrebalancer) : le tome IV de la Tour Sombre. On en redemande!

6- Pis le gars, là, dans le coin...

Raconter l'histoire d'un personnage secondaire, c'est rarement une bonne idée. Vous risquez de décevoir vos lecteurs, qui aimaient vos personnages principaux. En plus, il y a le danger de tomber dans les travers du récit d'antécédants et de transformer votre mystérieuse machine à tuer en pathétique lavette amnésique (qui a reconnu Wolverine : Origine?).

7- De toutes nouvelles aventures

C'est la recette des séries policières (et des interminables suites hollywoodiennes). L'histoire était finie, mais là des faits nouveaux se présentent et on repart. Ça marche bien si vos personnages sont intéressants et vos lecteurs peuvent prendre le train en marche à n'importe quel moment de la série. Malheureusement, ils peuvent aussi en descendre.

8- L'univers du récit s'élargit

Dans le premier tome, on vous racontait le sort d'une ville. Dans le second, c'est le pays qui est en danger. Dans le troisième, ce sera peut-être le monde. La réputation des personnages grandit avec leurs responsabilités, leur univers s'enrichit et le lecteur devient totalement accro. Ce n'est pas une méthode facile et elle n'est pas souvent utilisée, mais elle est séduisante en diable. C'est vers ça que je m'enligne pour le moment...

Est-ce que j'ai fait le tour? Est-ce que j'en ai oublié? Si vous en connaissez d'autre, je suis toute ouïe!

mardi 8 mars 2011

Fermer sa gueule

Me semble que dans la vie il y a trop d'occasion où on doit fermer sa gueule par rapport au nombre de fois où vous pouvez vous permettre de dire aux autres de la fermer.

Ou bedon je suis trop polie... :p

lundi 7 mars 2011

L'univers vs l'histoire

Je viens de finir de regarder la série des films de Star Wars, dans l'ordre, en commençant avec les nouveaux I, II, III, puis en enchaînant avec les bons vieux IV, V, VI...

Expérience frustrante s'il en est!

Comment peut-on, après avoir mis en place un univers aussi passionnant et riche que celui de Star Wars (avec les chevaliers Jedi, la République, l'Alliance, l'Empire, les droïdes, la Force et son côté obscur, les sabres lasers, etc), écrire des bouettes de scénario comme les films I, II, III? Comment peut-on, en tant qu'auteur, avoir tellement peu d'intérêt et de sensibilité envers ses personnages qu'on ne s'aperçoit même pas que les acteurs de notre film sont horriblement mal dirigés par nos soins et qu'ils ont besoin d'aide? Comment peut-on ne même pas respecter les pistes qu'on avait données dans nos trois premiers films?

Le ratage des trois prequel de Star Wars sur le plan de l'histoire est d'autant plus dommage que Lucas, pour ce qui est de bâtir un univers, avait fait preuve de génie. Et ce génie tient, d'après moi, en deux phrases :

1- Il y a fort longtemps, dans une galaxie lointaine...

Voilà. On se fait pas chier avec "qu'est-ce qui est arrivé avec la Terre et comment on en est arrivés là?" Pas besoin de faire des références à des trucs connus actuellement pour montrer une continuité historique. Pas besoin d'expliquer l'évolution scientifique. On est ailleurs, point. C'est pas toujours cohérent, mais ça a du style et c'est le fun! :)

2- La Force, c'est une énergie qui nous entoure et nous pénètre et qui maintient la galaxie en un tout unique.

Et tout était dit. Pas de machins-chloriens mesurables et quantifiables. Une énergie, point. Dans un univers où les sabres lasers sont aussi utiles que les fusils, a-t-on besoin de plus d'explication? Non. Ça suffisait. Les bases étaient plantées. On pouvait raconter l'histoire.

Et ce qui me désole après avoir ré-écouté les films I, II, III, c'est que, cette histoire, on ne peut pas la raconter de nouveau. Elle a été ratée en beauté une fois, alors on est pris avec maintenant.

À moins que...

samedi 5 mars 2011

Des samouraïs en image...

Pour voir mes samouraïs en image, c'est ici.

Et pour ma chère Yukié, c'est.

Quand la montagne de travail devant moi me décourage, je regarde ces magnifiques illustrations de Sybiline. Elles ne représentent pas exactement ce que je vois dans ma tête en écrivant, mais, en même temps, elles montrent tellement de détails auxquels je n'avais pas pensé et qui, pourtant, sont bien là, derrière mon texte, entre les mots et les blancs...

C'est une sensation magique que de voir son oeuvre interprétée par quelqu'un d'autre, avec un autre médium. Je suis vraiment chanceuse de vivre cette expérience-là pour mon premier roman!

Août, c'est si loin... et si près en même temps!

vendredi 4 mars 2011

Dans tout écrivain, y'a une diva qui dort

Je m'étais dit que les phrases de type "mon sang se coagule à la pensée qu'on puisse y changer une virgule", je les laisserais à Cyrano. Je m'étais promis de ne pas faire la diva. De ne pas jouer à l'artiste épris de sa création. De toujours considérer avec patience et bonne volonté toutes les suggestions de tous les intervenants auxquels l'éditeur jugerait bon de faire appel.

J'ai tenu mes résolutions... jusqu'à ce que, après les commentaires de l'éditeur, du copain, de l'amie dévouée et de la dir lit (trois fois), arrivent les suggestions d'un cinquième lecteur. Qui s'est attaqué à des bouts de texte miraculeusement épargnés par les quatre précédents...

Et là, je me suis laissée aller à écrire : "Coudonc, c'est-tu moi qui l'écris ou pas ce roman-là?!?"

Oh merde! :(

Quatre mille courriels d'excuses plus tard, j'espère que l'éditeur m'a pardonné. Moi je file encore cheap.

On dirait bien que dans tout écrivain, y'a une diva qui dort... Ou c'est ptêt juste en moi... En tout cas, maintenant que je suis prévenue, je jure que je la tabasse dans les règles cette snobinarde la prochaine fois qu'elle se pointe le nez!

jeudi 3 mars 2011

Trop c'est comme pas assez

Bon, où cé que je vais ben me garocher maintenant?

Vous voyez, ça fait un ti bout de temps que je mène plusieurs chantiers de front : le roman jeunesse, des nouvelles pour divers concours, une commande qui m'a donné du fil à retordre...

Et là, soudainement, on dirait que tout vient d'arriver à terme. J'ai reçu le chèque d'avance de droits d'auteur pour le roman jeunesse (merci Pierre! :), j'ai envoyé presque toutes les nouvelles aux concours (oui, oui, Richard, celles pour les 1000 mots s'en viennent),  j'achève les corrections sur la commande...

Bref, j'en suis au stade où je dois choisir dans quel projet je me lance, histoire de commencer à le cogiter intensément... Mais je sais pas lequel choisir! J'ai un milliard d'idées, dans tous les genres possibles!!! Trop, c'est comme pas assez!

J'ai en tête :
- une nouvelle vaguement SF pour l'atelier d'Élisabeth (oui, j'y retourne cette année... même après la dir lit du roman... je dois êtes maso!)
- une novella fantastico-religio-pas-sûro qui serait bourrée d'action (enfin, si j'arrive à bien la rendre)
- un roman policier (dont le concept m'a été inspiré par la lecture de "La proie des ombres" de Connolly concurremment à l'écoute de Dexter, saison 5)
- un roman de chick lit (oui, oui, je sais, j'ai pas le profil pour la chick lit, mais je pense que j'ai eu une bonne idée...)
- la suite du roman jeunesse (mais les samouraïs commencent à me sortir par les trous de nez)

Pffff! Et y'a toujours juste 24 heures dans une journée...

mercredi 2 mars 2011

J'me souviens pas avoir voté pour ça!

Coudonc, me semble qu'aux dernières élections, "L'Empire" n'était pas un nom de parti!

Sauf que là...

Avec la procréation assistée qui est devenue gratuite (suite au lobby d'une certaine comédienne, mariée avec un certain monsieur) malgré le fait que notre système de santé craque de partout et aurait bien d'autres priorités;

Avec les fournisseurs internet (l'un des deux plus gros étant contrôlé par qui déjà?) qui ne veulent surtout pas être mis à contribution pour rémunérer les artistes et qui doivent se réjouir du projet de loi C-32;

Avec la commission parlementaire sur les dispositions anti-scab créée suite au fameux lock-out qu'on connaît (et qui vient de se terminer dans des circonstances mitigées) alors que l'intention du législateur me semble pourtant claire et devrait, tant qu'à moi, être appliquée, pas revue;

Et avec le chat qui est finalement sorti du sac au sujet des 200 millions que nous, CONS-tribuables, allons verser pour un nouvel amphithéâtre à Québec (alors que nous routes partent en lambeaux et que les viaducs s'effondrent);

Bref, avec tout ça, j'ai l'impression que je me suis fait enfoncer un programme électoral en travers de la gorge (mon chum ajoute : "et un 7 Jours édition spéciale dans le cul") de la part d'une gang qui est même pas supposée être au pouvoir!!! Et ce, aux DEUX paliers de gouvernement!!!

Mais non, ça doit toute être des coïncidences, voyons...

Le pire? J'écris tout ça et j'ai la chienne de recevoir une mise en demeure! Attendez que je me relise... non, j'ai pas mis le mot "voyou" nulle part, je devrais être correcte...

mardi 1 mars 2011

Chérie, j'veux une bière!

J'ai beaucoup de fun avec mon chum et son frère. Ils prennent tellement de plaisir à dire le même genre de folie (et souvent avec un synchronisme étonnant) que je peux juste rire avec eux, même quand c'est moi qui fait l'objet des jokes! (Surtout que je sais que c'est pas moi qui est visée, mais plutôt un espèce de personnage d'épouse fictive et stéréotypée).

L'autre soir, je reçois à souper un cousin de mon chum, sa femme et mon beau-frère. Après souper, on se met à jouer aux cartes et entre deux brasses, mon chum me lance, de son meilleur ton macho : "Chérie, j'veux une bière!" Et son frère de renchérir, de sa plus belle voix façon homme des cavernes "Moi 'si".

La femme du cousin ouvre des yeux ronds en les entendant et leur lance, offusquée : "Ben là, si vous voulez les avoir, j'pense que vous avez oublié de dire quelque chose!"

Mon frère et mon chum se sont regardés et j'ai su ce qui s'en venait. J'étais déjà en train de m'étouffer de rire quand ils m'ont lancé en coeur : "Enwèye!"

La tête du cousin et de sa femme valaient 1000 piasses! hihihihihihi!

Quand on a eu fini de rire, c'est mon chum qui est allé chercher les bières. Quand même! ;)