mardi 9 août 2011

Je compte les morts de Geneviève Lefebvre

Quand j'ai découvert le blogue Chroniques blondes de la scénariste et réalisatrice Geneviève Lefebvre, celle-ci avait déjà bien ralentit le rythme de ses billets. Qu'à cela ne tienne, j'ai plongé dans ses archives.

Et j'ai été soufflée par ce que j'y ai trouvé. Impressionnée et... un peu jalouse! Geneviève Lefebvre écrit sur le ton "in your face" que j'aspire à atteindre, racontant avec brio des anecdotes glanées ici et là au fil de son parcours qui n'a pas toujours été rose. La dame a du vécu, du métier et cela transparaît à chaque billet.

Tombée en amour avec sa plume, je me suis donc procuré son premier roman, le polar "Je compte les morts" (publié en 2009 chez Libre Expression). Ce livre met en vedette un scénariste, Antoine, auquel on a passé une commande qui l'intéresse plus ou moins, mais qu'il ne peut refuser étant donné ses ennuis financiers. Alors qu'Antoine se met au travail, des meurtres de jeunes filles surviennent autour de lui. Le scénariste se retrouve à devoir compter les morts d'une histoire violente qui se déroule à la périphérie de sa propre existence.

Le concept du roman était excellent et l'écriture est magnifiquement maîtrisée, avec ce mélange d'érudition et de brutalité typique de Geneviève Lefebvre (et l'utilisation judicieuse des métaphores reliées au monde de la boxe m'a donné des frissons de plaisir : l'auteure a visiblement boxé, trippé boxe ou connu beaucoup de boxeurs!). Cependant, l'appelation "polar" pour ce livre est un peu poussée. L'intrigue servant plutôt d'excuse pour nous raconter la vie des habitants d'un quartier déshérité de Montréal, je crois qu'il aurait été plus approprié de parler de "roman noir". Et c'en est tout un!

Seul vrai reproche : la finale du livre, racontée plutôt que vécue, tombe un peu à plat. Je ne sais pas pourquoi l'auteure n'a pas pris la peine d'écrire un autre cinquante pages pour bien nous impliquer dans le dénouement... ou un autre deux cent cinquante pages, un coup parti! Quand un roman est aussi bon que celui-là, on n'a pas envie qu'il se termine! ;)

(Lecture 2011 #34)

3 commentaires:

Daniel Sernine a dit…

Euh... Éditeur? Année? etc?

Gen a dit…

Oups, j'ai encore oublié. Je corrige le billet...

Pierre H.Charron a dit…

J'ai adoré ce roman. Ca a été un de mes coups de coeur de 2009. J'ai très hâte de la relire de nouveau. Son écriture est captivante.
Et tu as raison. Ca tire plus sur le "Noir" que le polar. Sinon, un excellent mélange des deux.