mardi 3 mai 2011

Le fun des romans historiques

Ce qui est le fun quand tu écris un roman historique, c'est que des fois t'es couchée, tu dors pas parce que t'as bu trop de café trop tard dans la journée, tu rumines la victoire décevante de St-Pierre, le pont qui avait le mauvais nom dans le roman que tu viens de finir et là, tout d'un coup, tu te souviens du poids du sabre d'entraînement en bois que tu as tenu un jour dans ta main...

Facque tu t'assis carré dans ton lit, tu sautes dans ta robe de chambre, tu vas fouiller dans tes livres de référence et tu te demandes comment ça se fait qu'à une vingtaine de place dans le roman t'as écrit que le foutu sabre d'entraînement était en bambou alors que c'est impossible en rapport avec l'époque et le poids!!!

Courriel à l'éditeur en catastrophe : ouf, on peut encore faire la modification!

Y'était moins une sur celle-là!

Quelle poussée d'adrénaline pareil! Rien de tel qu'un anachronisme pour mettre une historienne en alerte!

Addendum
J'aime mieux pas parler du résultat des élections. Sauf pour dire ceci : que ceux qui pleure la déconfiture du Bloc se rappelle qu'on peut voter NPD au fédéral et PQ au provincial... et "Oui" dans un référendum. En attendant, c'est pas dans les quatre prochaines années que j'arriverai à vivre de ma plume, ça c'est sûr...

11 commentaires:

ClaudeL a dit…

Moi aussi, j'ai (encore) trouvé des affaires-qui-ne-se-peuvent-pas dans la re-re-re-relecture de mon manuscrit: une rencontre en juillet alors qu'on est en mars, un ennui de trois jours alors qu'ils se sont vus la veille.
Aujourd'hui, justement, je vais remettre mes corrections.

Gen a dit…

@ClaudeL : Désespérant, hein? On se demande où on avait la tête...

Pat a dit…

Comme j'aime ne pas avoir de comptes à rendre à la réalité ;)

Gen a dit…

@Pat : lol! En effet, vive la SFFF

Sylvie a dit…

On sent la tension qui monte ! LOLOL
Il va y en avoir, des coquilles, des erreurs, etc. Il faut vivre avec notre imperfection. Ça fait de nous des personnes humaines. ;)

Gen a dit…

@Sylvie : Les coquilles, m'en fout, mais là c'est l'historienne et la "martial artist" qui était dans les patates! :p

Une femme libre a dit…

Je suis très pointilleuse là-dessus parce que les romans historiques permettent justement d'apprendre l'histoire sans douleur et dans le plaisir. J'aime pouvoir me fier totalement à l'auteur(e) et penser qu'il a fait une recherche approfondie. J'ai bien hâte de lire votre roman.

Isabelle Lauzon a dit…

Pis tout ce temps là, moi, je pensais que le fichu sabre était en bambou!!! Ah la la... :D

OK, tu as rectifié à temps, ouf! :D

Gen a dit…

@Femme libre : Tout à fait d'accord : c'est d'ailleurs comme ça que s'est développée ma passion pour l'histoire! :) Alors c'est d'autant plus important pour moi d'éviter les erreurs grossières.

@Isa : Lololol! Le pire : mon chum n'a pas sourcillé non plus, parce qu'il arrive que les sabres d'entraînement modernes soient en lamelles de bambou collées à la résine de synthèse, ce qui ne pouvait évidemment pas être fait avec les moyens de l'époque!!!

Joe_G a dit…

Je suis un peu perdu, tu t'es trompé entre un shinai et un bokken et y'a une énorme différence dans les dates?

Gen a dit…

@Joe : J'avais déjà vu des bokken en bambou collés. Et j'ai pas pensé au fait que c'était impossible à l'époque! (15e siècle) Le shinai date du 18e ou 19e selon les estimations (dur à dire, parce qu'ils sont périssables). Et dans nos illustrations, on a clairement mis des bokken.