vendredi 24 septembre 2010

Le diable s'habille en Prada de Lauren Weisberger

Bon, quand je disais l'autre jour (en parlant de Tribulations) que la bonne chick lit ne me dérange pas du tout et me fait même rigoler, c'est à un bouquin comme Le diable s'habille en Prada (The Devil Wears Prada) de Lauren Weisberger que je pensais. Je l'avais acheté il y a quelques années, amusée par son titre. Je l'ai relu dimanche passé, alors que mon traitement anti-grossesse-ectopique m'avait rendue incapable de m'attaquer à quoique ce soit de plus complexe... ou de me lever de mon divan. Et j'ai passé un très bon moment malgré les circonstances!

En partant, ce livre de chick lit déroge pas mal aux poncifs du genre. L'héroïne, Andrea, au lieu d'être aux prises avec des relations amoureuses difficiles, un alcoolisme léger et un désoeuvrement généralisé, doit gérer son entrée dans le monde du travail après la fin de ses études universitaires. Et cette entrée, elle la fait par la grande porte en devenant assistante de Miranda Priestly, la directrice en chef du prestigieux magasine de mode Runway. Des milliers d'autres filles, lui dit-on, se damneraient pour être à sa place.

Évidemment Andrea va très vite découvrir l'envers du décor de ce milieu glamour... et réaliser que sa patronne est caractérielle, capricieuse, gâtée pourrie et envahissante. Bientôt, Andrea devra s'habiller comme Miranda le veut, manger lorsqu'elle lui en donne le temps, ne jamais manquer l'un de ses appels et toujours tenter de deviner ses pensées.

Dans ce roman, alors qu'Andrea s'efforce de compléter l'année de travail qui est supposé lui ouvrir toute les portes du milieu journalistique, l'expression victime de la mode / fashion victim prend un sens tout nouveau! Et le lecteur de se bidonner à cause des aberrations qui lui sont racontées dans une langue vive, teintée d'un humour cynique...

Bon, j'admets : je crois que le roman me fait d'autant plus rire que j'ai déjà travaillé pour une version masculine de cette Miranda. (Ben oui, c'était un avocat, comment vous avez deviné? ;) Mais je crois qu'on finit tous, un jour ou l'autre, par être confrontés aux désirs absurdes de notre entourage et de nos supérieurs et c'est cette corde que le roman vient faire vibrer, en nous permettant (enfin) de nous en amuser.

Oh et je précise : alors que le film a une fin en guimauve, où Andrea réalise que sa patronne était pas si méchante que ça, le livre finit sur un revirement qui attaque assez férocement le milieu de la mode et la superficialité en général... une autre raison pour laquelle il m'a beaucoup plu! :)

5 commentaires:

Karuna a dit…

Tiens, tu piques ma curiosité avec cette idée d'une fin différente du film.
Je suis d'accord avec toi, l'auteur a exploité un bon filon, un thème dans lequel plusieurs peuvent se reconnaître.

Gen a dit…

@Karuna : Tout à fait et l'écriture est vraiment agréable. Zéro moralisatrice, parfaitement légère.

Pierre H.Charron a dit…

Je n'ai pas lu, mais j'ai vu le film.
Je dois avouer, que n'étant pas adepte de ce genre de film,j'avais été drôlement séduit. à vrai dire, j'avais beaucoup aimé ce film. Mais chut! Ne le dites pas trop fort ;)

Gen a dit…

lololol! Ouais, si on le dit à Chantale, tu pourras plus négocier : "ok, je l'écoute avec toi, mais toi après ça tu écoutes Les Boys" ;p Cela dit, j'ai encore mieux aimé le livre.

Isabelle Lauzon a dit…

Je n'ai vu que le film, que j'ai aimé en bonne partie, même si quelques éléments m'ont irritée en cours de route. Je suis certaine que le livre devait être meilleur!