mercredi 10 février 2010

Battle Royale : tant qu'à éliminer des participants...

Quand Vincent a entendu parler des premières téléréalités et du concept des gens qui s'éliminent les uns, les autres, il m'a dit : "Il manquerait juste qu'ils fassent un spectacle où les gens se tueraient pour vrai". Quelques mois plus tard, le film "The Condemned/Les Condamnés" est sorti. L'histoire du film : des condamnés à mort sont filmés alors qu'ils s'entretuent dans l'espoir de gagner un pardon. (Si vous aimez le genre, le film était ultra prévisible et hyper sanglant... correct quoi ;)

C'est peu après ce film que nous avons entendu parler d'un roman qui aurait déjà exploité ce genre d'idée. Un roman japonais. Sachant que les Japonais n'ont aucun tabou quand il s'agit de plonger dans les noirceurs de l'âme humaine, j'ai été alléchée. Il a fallu un petit bout de temps pour que je mette la main dessus, mais voilà, c'est fait : je viens de le terminer.

Le bouquin s'intitule Battle Royale et a été écrit par Kôshun Takami. Dans un Japon alternatif vivant sous dictature nazie, le roman met en scène une classe de 42 élèves d'une quinzaine d'années qui sont sélectionnés par un Programme gouvernemental, emprisonnés sur une île et forcés de s'entretuer jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un seul survivant. L'action ne se déroule pas sous les yeux de caméras, mais on apprend très vite que des membres de l'élite font des paris sur le gagnant.

Fait amusant : le roman a fait scandale au Japon, non pas à cause de son propos, mais parce que les jeunes y sont décrits d'une façon très réaliste (avec leurs interractions cruelles, leur esprit de rébellion, leurs expériences côté drogues et sexes)... et très éloignée des idéaux japonais pour la jeunesse.

J'ai bien aimé la lecture de ce bouquin. Les personnages étaient sympathiques, l'univers parrallèle qu'on y dessine est intéressant et l'action, quoique parfois lente, est continue. L'auteur arrive à nous expliquer peu à peu le but du "Programme gouvernemental" sans nous submerger d'information.  Trois petits bémols : la traduction très franchouillarde m'a parfois agacée, l'auteur n'a visiblement jamais fait d'arts martiaux (donc son personne qui les pratique est peu crédible) et le début du roman, avec ses 42 personnages aux noms japonais (qui se ressemblent tous à première vue) est assez lourd.

Cependant, comme dans Marche ou crève de King, plus les cadavres se multiplient, plus on tourne les pages en vitesse. Au final, un très bon divertissement!

6 commentaires:

David Hébert a dit…

Je n'ai pas encore eu la chance de lire le livre, mais j'ai vu le film tout récemment, et c'est très divertissant ! À voir...

Gen a dit…

@David : Bonjour et bienvenue :)

Je dois dire que c'est le genre d'histoire que je préfère habituellement lire plutôt que voir. L'abus de gore que ça donnera visuellement risque de tomber dans le comique, alors que le livre ne l'était pas vraiment.

Mais si tu recommandes le film, j'y jetterai sans doute un oeil quand le souvenir du bouquin sera moins vivace. :)

richard tremblay a dit…

Je prends le titre en note et je le mets dans ma liste à voir avant d'acheter LAVAC.

Gen a dit…

@Richard : Bonne idée en effet!

Joe G. a dit…

En plus la couverture est belle.

La suite, en film, ne vaut pas l'effort d'être chercher. Je n'ai pas donné la chance au manga bien qu'il semble assez populaire.

Gen a dit…

Une suite? Ouf, faut pas pousser!