lundi 30 novembre 2009

Le point sur le Nanowrimo

Ouf! C'est aujourd'hui que l'épreuve s'achève.

Heureusement, je peux voir ce terme arriver avec sérénité : j'ai atteint l'objectif. 50 000 mots en 30 jours, messieurs-dames. Ça a l'air pire que ce que c'est, je crois. Après tout, j'y suis parvenue malgré une job à temps plein, des livres à lire, une grippe-code-postal, un blog à alimenter, un Salon du Livre de Montréal, des pneus d'hiver à installer, ainsi qu'une maisons à peindre et à entretenir... oh, et un chéri qui voulait voir son amoureuse de temps à autre ;)

En gros, écrire les 2000 mots quotidiens du Nanowrimo m'a demandé deux à trois heures de travail. J'écris toujours au moins une heure par jour (durant mon heure de dîner, au bureau), alors je n'avais que deux autre petites heures à trouver quelque part... malheureusement, la plupart du temps c'est mon sommeil qui a été amputé d'autant. Les soirées de semaine sont définitivement trop courtes!

Enfin, là, c'est fait, c'est fini. Je ressens l'intense satisfaction du défi relevé et du devoir accompli. Et je sais déjà que je vais sans doute m'y re-coller l'an prochain. Parce que c'est une motivation extraordinaire que ce Nanowrimo. Entre la barre de progression et le graphique des objectifs quotidiens, ça aide à maintenir la discipline. :)

Parce que maintenant que j'ai plus ces outils, je suis sûre que je vais mettre autant de temps à écrire les quelques 20 000 mots qui me restent à pondre que les 50 000 premiers. :p

D'ailleurs là je m'accorde une pause d'écriture d'au moins... disons deux jours. (Plus, je serais sans doute pas capable! lol!)

Qui embarque avec moi dans cette aventure de fou l'an prochain?

vendredi 27 novembre 2009

Tu sais que t'as trop...

Tu sais que t'as trop écouté de UFC quand tu vois une photo de Jim Carey et que tu te demandes comment ça se fait que Rich "Ace" Franklin s'est mis au cinéma. (Suivez les liens et regardez les photos, vous allez comprendre).

Tu sais que t'as trop souvent pris le même café à la même heure au même Starbuck quand le gars derrière le comptoir te demande si t'as manqué ton bus ce matin... le matin où tu es effectivement en retard pour cause de bus manqué.

Tu sais que t'as trop mis de matériel d'arts martiaux sur ta liste de cadeaux de Noël quand les collègues de ton chum lui demandent s'il est sûr que t'es pas un gars. (Sauf que je vois toujours pas ce que des gants de la UFC et une barre à chin-up ont de masculin...)

Tu sais que t'as trop passé de temps à répondre au téléphone quand, pour le faire patienter, tu demandes "Gardez la ligne s'il-vous-plaît" à un visiteur debout devant toi.

Tu sais que t'as trop écrit pour le Nanowrimo quand la fonction "Statistique" devient la plus utilisée de l'onglet "Outil" dans Word. (Ça va très bien en passant le Nanowrimo. Comme vous pouvez le voir, j'ai bon espoir de finir dans les temps. La réorganisation de mon plan, qui s'est effectuée un peu d'elle-même, fait que j'aurai peut-être un autre 25 000 mots à écrire pour terminer mon premier jet, une fois le Nano finit. C'est mieux que les 200 000 mots totaux qui semblaient nécessaires au début!)

Tu sais que t'as trop... (des idées pour continuer?)

Addendum

L'existence du numéro 39 de L'Inconvénient n'est pas un mythe : j'ai mes exemplaires entre les mains. Alors le site n'est pas à jour, mais vous pouvez commander quand même. :)

jeudi 26 novembre 2009

Trajet d'autobus pénible

C'est rare que je me plains des transports en commun. J'aime les transports en commun. De un, parce qu'ils m'évitent de conduire. De deux, parce qu'ils polluent moins. De trois, parce qu'ils me permettent de lire.

Si personne n'avait inventé l'autobus, je serais pognée pour vivre sur l'Île, parce que c'est pas vrai que je me taperais 1h30 d'auto par jour pour aller bosser (ce serait même plus long, parce qu'en voiture, je pognerais le traffic). Comme l'autobus existe, je peux vivre en banlieue et profiter d'un parc, d'une maison dont un jour l'hypothèque sera finie de payer, d'une rue boisée et d'un terrain où batifolent les marmottes. (Bon, une marmotte jusqu'à maintenant, mais j'espère voir des marmottons au printemps).

Par contre, des fois, les trajets d'autobus sont pénibles. Quand y'a des ados qui hurlent par-dessus leur musique de Ipod, ça m'agresse. Le gars qui raconte sa vie au cellulaire, j'ai toujours envie de lui dire à haute voix ce que j'en pense de ses histoires. Les voisins de siège qui puent, ça m'écoeure.

Mais le pire de tout, c'est quand le gars du siège d'en arrière renifle sans arrêt. Ça, c'est dégueulasse. Surtout quand c'est pas deux ou trois fois durant le trajet, mais bien une affaire constante, systématique, comme un robinet qui dégoute. Ça arrive jamais exactement au moment où vous l'attendez, mais quand vous pensez que c'est fini, il s'y remet. Un reniflement fait avec coeur. Le genre où vous l'entendez qui prend son souffle pour ensuite mieux aspirer tout ce qu'il a dans les narines... et l'avaler!!! Parce que vous l'entendez également déglutir. Et vous avez le coeur qui se lève. Votre déjeuner se rebelle. Il veut pas rester dans un lieu qui, le découvre-t-il, peut aussi accueillir potentiellement des chargements de morve.

J'suis pas capable!

Alors ce matin je me retourne, toute gentille, et je propose, à celui que je supposais être un monsieur et qui se révèle un jeune homme, le kleenex que j'ai à la main. Et le gars de me dire, avec une voix toute congestionnée : "Ben, ça donne rien de me moucher. Cinq minutes après, c'est revenu".

J'étais supposée répondre quoi? "Heille, le cave, ta mère t'a pas dit que l'idée avec le rhume, c'est justement qu'il faut se moucher souvent et éviter de renifler!?!?!"

Si au moins c'était la première fois que j'entendais ce genre d'excuse. C'est quoi ce phénomène? Le retour à la nature par l'abandon du kleenex?

mercredi 25 novembre 2009

Petite note sur les UFC

Au cas où il y en aurait parmi vous qui ont entendu parler des UFC 105 et 106 et qui se demandent comment ça se fait que votre maniaque de MMA préférée les a pas commentés...

Ben, de un, les cartes de ces deux galas étaient très très moyennes. Pour le UFC 106, je ne vois pas comment on peut mettre Ortiz et Baroni sur des cartes de gala et penser que ça intéressera quelqu'un (Ortiz est un has been, tant par son attitude que par ses combats récents, tandis que Baroni never was... Qui reconnaîtra l'origine de cette expression? ;). Pour le 105, on a eu un beau duel entre Swick et Hardy pour savoir qui aurait la chance d'aller affronter St-Pierre pour le titre, mais le combat principal, entre Randy Couture et Brendon Vera a été une déception.

Ce qui m'amène à mon point deux : non seulement le combat Couture-Vera a été plate, car Couture a juste pressé Vera contre la clôture pour éviter de se faire frapper ou amener au sol, mais en plus les juges ont donné la victoire à Couture. Donné est le seul terme applicable. Vera avait le bras à demi levé quand l'annonceur a dit le nom de Couture. Randy a eu l'air le plus surpris de tous. Évidemment, comme toujours, les deux combattants ont évité de trop médire des juges, mais on voyait que ça les démangeait. De la même façon, Griffin a gagné contre Ortiz, mais seulement par décision partagée. Y'a un juge sur trois qui a donné la victoire à Ortiz. Le combat n'était pourtant pas assez plate pour justifier qu'il s'endorme...

Ça commence à arriver de plus en plus souvent ce genre de décision en faveur du "gros nom" en cas de combat serré. En plus, les galas se multiplient (de un par mois en moyenne, on est passés à trois en novembre), ce qui affaibli les cartes.

J'espère que l'organisation va se réveiller, parce que le public du MMA a pas envie de décision cheesy qui favorisent les vedettes et déçoient pas les matantes. On veut voir des combats et des beaux. On est prêts à accepter que ça finisse pas comme prévu.

D'ailleurs, j'adore Couture, mais là peut-être qu'il serait temps de le mettre à la retraite... ou alors de lui faire affronter des adversaires de son âge. C'est triste de le voir servir de patate (terme plus ou moins technique désignant un gars qu'on donne comme adversaire à un combattant nettement supérieur afin "d'engraisser" le palmarès de la vedette montante)... surtout quand les juges poussent ensuite le ridicule jusqu'à le faire gagner.

Le nivellement par le bas a-t-il atteint les juges de la UFC?

mardi 24 novembre 2009

On m'a décerné un prix...


Oh oh! Isa Lauzon vient de me décerner cette récompense honorifique.
Comme tout bon prix, celui-ci vient avec des conditions d'acceptation.
Il faut premièrement remercier l'amie blogueuse qui nous juge digne de cette récompense. Alors merci Isa! :) (Je vais croire que tu prends goût à te faire dire merci! lol)
Ensuite, il faut afficher l'image, mettre un lien vers la personne qui nous a donné le prix (jusqu'ici, ça va bien), puis raconter 7 choses inconnues sur soi-même. Ouille, ça se corse. Bon, allons-y.
1. (Je triche déjà, parce que y'au moins Guillaume qui la connaît celle-là) J'ai déjà présenté un manuscrit à Daniel Sernine, pendant un Salon du Livre, quand j'avais quatorze ans. Il m'avait ensuite écrit une lettre de critiques qui m'avait fait pleurer pendant une semaine et je lui en ai voulu pendant des années. (Il faut dire à sa décharge qu'à quatorze ans, je passais facilement pour vingt... et maintenant que j'en ai vingt-sept, je passe toujours pour vingt...) Je lui ai raconté ça lors du lancement de Brins d'éternité et il a semblé trouvé la situation très comique.
2. Je déteste conduire. J'aime mieux marcher une heure que prendre le volant. J'ai pourtant un permis, mais conduire me stresse tellement (parce que j'ai aucun sens spatial) que je n'utilise la voiture qu'en cas d'urgence extrême.
3. J'aime monter des meubles IKEA. (Ça semble être rare...)
4. J'ai peur des échelles. Pas des hauteurs, pas des ponts suspendus, pas des tyroliennes ou des toiles d'escalades genre Arbre en Arbre. Seulement des échelles. Ben oui. Je peux marcher toute seule la nuit sur Ste-Catherine sans même penser à m'inquiéter, mais monter plus de cinq mètres dans une échelle provoque étourdissements et des tremblements. On dirait que ma tête n'accepte pas l'idée que deux longs travers munis de petits montants peuvent supporter mon poids.
5. J'avais peur des araignées, jusqu'au jour où je me suis fait une amie qui hurlait quand elle en voyait une. Depuis, j'ai appris à les tuer calmement et discrètement... parce que j'ai bien plus peur de me faire vriller les oreilles par les cris de mon amie! :p
6. Avant de goûter aux arts martiaux, j'ai fait de la danse, jusqu'à un niveau semi-professionnel. J'ai de la misère à me reconnaître maintenant quand je regarde les photos : à l'époque, j'acceptais de porter des costumes en lycra et de me tartiner la face de fond de teint!
7. Finalement, je suis une meurtrière multi-récidiviste de tout ce qui ressemble à des chaînes de lettre, alors comme la dernière condition pour accepter ce prix était de l'envoyer ensuite à 7 autres blogueurs, je crois qu'Isa va devoir révoquer ma nomination :p

lundi 23 novembre 2009

Mes déboires au SLM

Qu'est-ce qui m'est arrivé de plate (mais que vous risquez de trouver drôle) au Salon du Livre?

1- J'ai contrevenu à ma routine habituelle et je ne suis pas allée lire les mises à jour des blogs. Résultat : j'ai manqué l'aventure de Richard, qui a été le sujet du jour.

2- Je suis arrivée à 12h00, pensant que Mathieu n'était en séance de signature que jusqu'à 13h00 et ne voulant pas le manquer. Je ne ferai plus jamais ça. Il y avait tellement de monde que j'arrivais à peine à respirer. Moi qui n'aime pas les bains de foule! (parce que je suis trop petite pour voir au-delà du dos de la personne devant moi) Surtout que Mathieu, qui publié dans toutes les maisons d'édition québécoise cette année (lol!), était finalement en séance de signature presque toute la journée!

3- Je me suis perdue. À répétition. Je suis le genre de personne qui tourne à gauche en sortant d'une pièce, même si elle a tourné à gauche pour y entrer (et qui doit se lever et mimer le mouvement avant d'écrire ceci, sous peine que ce soit illogique), alors imaginez-moi dans un Salon du Livre, surtout un Salon tellement plein de monde qu'il vaut mieux traverser les kiosques des grandes maisons que les contourner! Chaque fois que je quittais un kiosque, j'étais mûre pour un tour complet du Salon avant de trouver mon objectif suivant.

4- J'avais mis des talons (très) haut. (Ben quoi? Les conseils aux écrivains nous disaient d'être bien habillés et ma maman m'a toujours dit que des talons, ça rend une femme élégante) Quand je suis arrivée chez moi (à 22h00), j'ai hésité avant d'enlever mes souliers : je pensais que mes pieds étaient sans doute rendus réduits à l'état de poches de sang et de liquides organiques tenus en place par le cuir de mes chaussures. Mais non, finalement. Ils étaient juste tellement endoloris que j'en ai pour une semaine avant de pouvoir remettre des talons.

5- Je ne m'étais pas prévu de lunch. Vers 14h30, quand j'ai consulté les menus des différents cafés, j'ai découvert qu'un sandwich coûtait 12$ et un coke 3$. J'ai pris un petit jus de fruit pour dîner (2,50$). Faudrait que quelqu'un rappelle aux organisateurs du Salon que les écrivains, lecteurs boulimiques et autres littéraires sont habituellement pauvres... ou, s'ils ne l'étaient pas en arrivant, ils le deviennent très vite après avoir erré dans cette gigantesque librairie!

6- J'ai marché sur le pied de Marie Laberge en passant à côté de sa table. Quand j'ai vu celle de Danny Laferrière, j'ai pas pris de chance : j'ai fait un grand détour.

7- J'ai prononcé le nom de Nelly Arcand en présence de Michel Vézina. Si j'avais su qu'ils étaient d'aussi proches amis, j'aurais évité.

8- Le seul rendez-vous qui avait été formellement fixé était avec Isabelle, à 17h30, au kiosque de Alire. Évidemment, c'est la seule personne que j'ai pas vu (pour cause d'accident d'auto, pauvre Isabelle!).

9- J'ai perdu mon tiquet de vestiaire. Heureusement, parce que je perds régulièrement mes tiquets de vestiaire, j'apprends toujours mon numéro par coeur avant de le ranger dans ma poche. (Et à chaque fois, je me dis que la prochaine fois je vais le mettre dans mon porte-monnaie).

10- Rendue au Saint-Bock, pour le lancement, il me restait juste assez d'argent pour m'acheter une pinte de cidre, huit ailes de poulet et le dernier Brins d'éternité. Avis aux intéressés : ne commandez jamais d'ailes de poulet quand vous avez déjà entâmé votre boisson : le temps qu'elles arrivent, vous n'aurez plus rien à boire pour étancher le feu des épices!

11- J'ai pris un autobus plus tardif que prévu... ce qui aurait sans doute inquiété mon chum à une époque de ma vie où il ne savait pas encore que c'est très bon signe chez moi quand mes activités sociales s'étirent. Quand elles finissent à l'heure, ça veut dire que je suis pas arrivée à briser la glace et que je suis restée dans mon coin sans parler à personne... Ça peut sembler étrange aux gens qui m'ont jasé (et qui ont dû me croire borderline hyperactive), mais je ne suis extravertie qu'une fois la conversation engagée. J'ai aucune difficulté à entretenir un dialogue. Mais le démarrer, c'est une autre paire de manches!

Voilà, c'est tout. Au final, je pense pas m'être fait d'ennemis. En tout cas, pas trop. J'ai même fait rire quelques personnes et distribué toutes mes cartes sauf une... Quoiqu'elles sont plus souvent allées à d'autres auteurs qu'à des éditeurs, mais bon, faut commencer quelque part!

dimanche 22 novembre 2009

Ah, le SLM! (attention name dropping)

Je suis partie pour le Salon du Livre de Montréal hier à 11h30. J'avais relu deux cents fois les conseils de Dominique Bellavance et du blog des Six Brumes à propos de "comment un écrivain doit-il se comporter dans un événement littéraire".

J'étais donc propre, bien habillée (j'avais même déterré un eye-liner qui devait dater de mes années de cégep, histoire de me faire belle), je m'étais fait une vingtaine de cartes d'affaires et j'avais préparé soigneusement mon programme de la journée.

J'étais également très nerveuse parce que, pour la première fois, je ne me présentais pas au Salon seulement en tant que lectrice ou, comme l'an dernier, en tant que "fille qui a publié un texte dans une revue et qui n'arrive pas à y croire", mais bien comme "écrivaine qui a un projet à vendre".

Ah, j'étais aussi nouvellement la "blogueuse qui a eu l'honneur d'engueuler virtuellement un gars qui se faisait appeler JC, puis de penser que le gars était Joël Champetier et d'en parler sur son blog... jusqu'à ce que Joël vienne rectifier lui-même les faits". J'ai entendu parler de cet épisode là plus souvent que j'aurais voulu mettons! :p Mais j'ai aussi découvert que j'avais plus de lecteur que je ne le pensais. Je dis donc bonjour à tout le monde! :)

En tant que blogueuse, j'espérais avoir la chance de croiser Mathieu, Isa, Pierre, Élisabeth et Émilie, qui devaient être au SLM eux aussi. Malheureusement, on ne s'était pas donné de point fixe de rendez-vous et personne ne ressemble à sa photo de blog (bon, sauf Pierre). Peu de temps après mon arrivée, j'ai d'ailleurs demandé à une jeune femme, près du stand d'Alire, si elle était Isabelle. Au regard que je me suis attirée, j'ai décidé de ne plus recommencer!!! (lol! j'ai encore eu l'air folle!)

Heureusement, pour Mathieu Fortin, ça n'a pas été dur : il avait son nom accroché dans le cou et ses livres étalés sur une petite table devant lui ;) En plus, placé comme il l'était à l'entrée du Salon, s'il avait un ours, il m'aurait sauté dans la face. J'ai aussi pu saluer Élisabeth Tremblay pour les mêmes raisons.

Par contre, si je n'étais pas retournée à la table de Mathieu et qu'il n'avait pas eu la bonne idée de me présenter Isa, jamais on ne se serait reconnues. Merci encore Mathieu! :)

Ensuite, Isa m'a présentée à Jonathan Reynolds et Dominique Bellavance, ce qui m'a enlevée un grand poids, parce que, jusque là, j'étais un peu gênée de m'approcher d'eux : ils étaient en permanence entourés d'auteurs fort sympathiques, mais très intimidants (Christian Sauvé, Éric Gauthier... Joël Champetier :S ). Elle m'a aussi présentée à Pierre. Et Émilie m'a trouvée... je sais pas encore comment! ;)

Une fois le premier contact établit par contre, je crois que j'ai réussi à pas trop me mettre le pied dans la bouche. J'ai même vendu mon projet à Guillaume Houle... En tout cas, assez pour qu'il veuille que je lui envoie. Je me croise les doigts. Et j'envoie un gros, gros, gros merci à Isa! :)

J'ai aussi, au hasard de mes errances, réussi à parler un peu avec Michel Vézina, l'éditeur des Coups de tête (j'ai ramassé le dernier Nelly Arcand au passage et lui a pris une de mes cartes) et puis au 5 à 7 organisé pour Alibis et Solaris, j'ai discuté un peu avec Jean Pettigrew. Il a dit qu'il se souvenait m'avoir vu l'an dernier et qu'on se soit jasé... Pourquoi je doute? :p Syndrôme de l'imposteur ou simple réalisme? Combien de personnes est-ce qu'il peut voir dans un seul salon?

En tout cas, Pascale Raud, elle, se souvenait de moi (faut dire qu'on s'apprête à souffrir ensemble aux mains d'Élisabeth Vonarburg). D'ailleurs, Pascale fait toujours un boulot extraordinaire pour mettre à l'aise les apprentis auteurs qui auraient tendance, sans ses bons soins, à essayer de se dissimuler sous le tapis ou dans les placards. Elle m'a prise en photo avec Philiphe-Aubert Côté, présentée à Sébastien Aubry. Par moi-même, j'ai jasé avec Luc Dagenais.

J'ai fini la soirée au lancement de Brins d'éternité, en compagnie, entre autre, de Benoît Simard (qui s'occupe du Congrès Boréal), Dave Côté, Guillaume Voisine, Daniel Sernine, Jean-Louis Trudel, Valérie-conjointe-de-Joël et la gang des Six Brumes. Hormis l'attente pour les ailes, ça a été très agréable.

Maintenant que j'ai fait un billet positif pour saluer tout le monde (si j'ai oublié quelqu'un vous me le signalerez et je m'excuse déjà de la plus obséquieuse façon), demain je vais vous raconter les déboires de ma journée (parce qu'étant celle que je suis, il y en a eu plusieurs!)

(Dont un rendez-vous manqué...)

Addendum
Pour répondre à une demande, je viens de faire l'effort de mettre les liens vers les blogs que je connais... Ça en fait un tas!!!

vendredi 20 novembre 2009

L'ONU met ses culottes... et des gants blancs

L'ONU vient de se décider à mettre ses culottes et à dire tout haut ce qu'on sait depuis longtemps : la surpopulation et les changements climatiques sont liés. Il faudrait donc réduire mondialement le nombre des naissances pour sauver le climat (et là on parle pas des autres ressources).

Ok, j'avoue, l'ONU dit plutôt :
"Hum... s'cusez, mais... sans vouloir avoir l'air méchant ou dictatorial... sans vouloir imposer de contrainte non plus... ni même de suggestions fixes... Faudrait peut-être penser à... je dis bien penser, hein?... Donc faudrait penser à réduire les naissances. Sans contrainte, hein? Dans le respect du choix de chacun... et des différences culturelles... sans tuer des bébés, évidemment... mais peut-être qu'avec un peu plus de planification... parce que la contraception, c'est pas si mal quand on y pense... Peut-être qu'on pourrait garder les populations, disons, à la même taille?"

Pourquoi est-ce que l'ONU s'est mis des gants blancs tellement longs qu'on lui voit plus les bras? Parce que sa proposition va à l'encontre de trois siècles de théories économiques, qui veulent qu'on doivent toujours prendre de l'expansion sous peine de "ne plus être dans la course". Et parce que les grands de ce monde ont besoin d'un apport constant de nouveaux individus pour pouvoir, d'une main, les exploiter en leur versant des salaires ridicules crevés d'impôts toujours plus grands et, de l'autre, leur vendre des bébelles trop chères pour faire monter leurs profits.

À preuve, l'enthousiasme avec lequel le gouvernement québécois salue le mini-baby-boom actuel et la présence des femmes sur le marché du travail. En oubliant le fait que plus de bébés veut dire plus de futurs producteurs de déchets et que plus de femmes travaillant signifie plus de déplacements polluants. Mais c'est pas grave. Allez, faut faire des enfants! Après tout, comme je l'ai lu partout, c'est terrible : dans les pays riches, on fait même pas assez d'enfant pour renouveler la population... Et alors? C'est pas comme si l'humanité allait s'éteindre pour autant!!!

À l'heure où je songe à fonder une famille, tout cela m'interpelle et je m'interroge... Le constat de l'ONU n'est-il pas trop peu, trop tard?

jeudi 19 novembre 2009

Le Trophée (L'Inconvénient #39) - Extrait

Voici un extrait de cette nouvelle qu'on s'arrache ;) En vente ici dès aujourd'hui avec paiement par carte de crédit via PayPal, ainsi, que, me dit-on, dans toutes les principales librairies.

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Le trophée

Les lumières des voitures qui passent en contrebas éclairent par moment les vastes baies vitrées de la luxueuse chambre d’hôtel. Étendus dans le grand lit, ils ne dorment ni l’un ni l’autre.

Elle est trempée. Larmes sur ses joues, semence de l’homme sur ses cuisses, sueur partout ailleurs. À côté d’elle, il paraît encore plus sec. Après un quart d’heure passé à se battre sous les projecteurs, même le sexe n’arrive pas à lui arracher une goutte de sueur. En fait, il s’étonne de pouvoir encore éjaculer. Mais il y arrive. Il doit y avoir une explication freudienne à cela. Surtout ce soir. Une grande phrase mêlant Éros et Thanatos.

Sauf qu’il n’a pas l’esprit fait pour les grandes phrases. Et il se portait mieux quand sa vie était dépourvue d’Éros.

Comme si elle avait surpris ses pensées, la fille, à cet instant, colle sa cuisse contre la sienne. L’odeur chaude de sa peau vient lui chatouiller les narines. L’épuisement n’est pas suffisant pour empêcher la réaction de son corps. Non, il ne se portait pas vraiment mieux sans Éros. Sa vie était seulement plus simple.

— Tu dors pas? souffle-t-elle.

Il devrait, ils le savent tous les deux. Seul le sommeil pourra aider son corps à se remettre de toutes ces douleurs qu’il ne sent pas encore, anesthésié par l’adrénaline, la fierté de la victoire et les endorphines générées par le sexe. Il n’aurait pas dû faire l’amour, mais il n’a jamais été suffisamment mal en point, après une victoire, pour s’en priver. Depuis qu’il connaît Tulie, il n’a plus besoin de se livrer au choix délicat d’une partenaire. Elle vient à lui. Chaque fois.

— Non, rien à faire, répond-t-il finalement.

Le silence s’étire dans la chambre, bien plus lourd que l’odeur d’amour qui colle aux courbes fermes et aux surfaces lisses de leurs deux jeunes corps.

— Est-ce que tu l’as tué à cause de moi?

mercredi 18 novembre 2009

Les outils du Nanowrimo

Je me suis lancé dans le Nanowrimo sur un coup de tête. J'ai commencé à écrire, comme toujours, avec un plan en format word, le dictionnaire de synonymes de word et un document word. Se sont ajoutés à mes outils quelques recherches Google et une ou deux pages Wikipédia. Jusque là, tout était normal.

Puis sont apparus un livre sur le tarot, une bible, un dictionnaire de mythologie grecque, un traité de mythes mondiaux, une foule d'autres recherches Google... et mes notes de cours d'histoire du Moyen Âge!!! (Oh, et du café. J'en suis à me demander comment la littérature pouvait exister avant l'invention de la machine à expresso...)

Je contreviens totalement à l'esprit du Nanowrimo avec toutes ces recherches, mais bon, on peut sortir l'historienne de la recherche, mais pas la recherche de l'historienne! Alors, je m'assume.

Le pire, c'est que mon plan amoureusement détaillé est en train de prendre le bord. Mon histoire, qui se voulait une aventure à suspense axée sur l'action, est en train de prendre un côté beaucoup plus humain et philosophique. J'haïs pas ça, mais je suis plus sûre d'où je m'en vais... et puis je me retrouve à mettre beaucoup de moi-même sur le papier. Ça réveille des souvenirs sensibles par moment.

(T'as l'air épaisse quand tu écris au bureau, sur ton heure de dîner, et que tu te retrouves des larmes plein les yeux à cause des faits réels dont tu t'inspires pour écrire un passage! Surtout quand ton boss arrive à ce moment-là pour te poser une question...)

Pffff! Qu'est-ce qu'on ferait pas...

mardi 17 novembre 2009

Comment faire peur à une historienne?

Comment faire peur à une historienne?

Faites comme ce journaliste et écrivez en gros titre "Chômage : le remède allemand".

Sueurs froides et visions de croix gammées garanties!!!

Il a réussi son coup de marketing en tout cas : j'ai lu l'article en premier ce matin!

Addendum
Pour ceux qui s'interrogent... Le dernier remède allemand au chômage s'appelait Hitler.

lundi 16 novembre 2009

T(CENSURÉ)K!!!

9h30. Le souper est fait, la vaisselle est ramassée, on vient de frotter toute la maison. Les corvées sont finies.J'ai 1h30 pour écrire avant de m'effrondrer de fatigue.

Et mon document de travail est resté au bureau!

T(CENSURÉ)K!!! Arrgggg!!!!

Évidemment, pour améliorer ma productivité, je passe les trente minutes suivantes à rager et à écrire un post à ce sujet au lieu de piocher dans mon plan une autre scène à écrire pour avancer quand même...

Un auteur peut-il tuer son héros?

Un article de cyberpresse posait la question la semaine passée. Pour le lire, c'est ici.

Ma première réaction est : Merde, bien sûr que oui! Sinon, l'histoire deviendra immanquablement prévisible. (Qui ne s'est jamais dit en regardant un film "C'est sûr que le héros meurt pas là : il reste encore une heure"? ou "Ben non, il arrive rien à Potter : il reste cinq livres!"). Il faut qu'on puisse craindre la mort du héros. Ou alors on coupe les pattes au suspense.
Ma deuxième réaction : On voit que la discussion de l'article ne reste pas longtemps sur les romans et dérive bien vite sur d'autres médias (série télé, série de bandes dessinées) où, je crois, l'aspect sériel est beaucoup plus fort et où, de toute façon, le public est plus indulgent. On demande moins à un film, une bande dessinée ou une série télé qu'à un roman.

Pourquoi? Je pense que c'est parce que lire un roman demande plus d'effort. Après tout, c'est une grosse montagne de mots. Faut les trier, les décoder, imaginer tout le décor... En retour, on veut avoir l'impression que l'auteur s'est forcé. Qu'il a raconté son histoire sans essayer de sauver son héros par complaisance ou par paresse.

Ma troisième réaction : King n'est pas le maître pour rien. Il a élevé au rang d'art le fait de tuer les personnages auxquels on s'était attachés. Il fait mourir le garçonnet dans Cujo. Et dans la Tour Sombre, lorsqu'il nous dit, dans le septième tome, qu'Eddie et Roland seront bientôt séparés par la mort, on se met à angoisser. On sait qu'il va tuer l'un des deux. Et qu'il le fera probablement de façon tout à fait banale, injuste et cruelle. Normale. Parce que mourir est normal.

En fait, je vois même pas comment on peut poser la question que la journaliste pose. Est-ce que c'est parce que je suis une jeune femme impitoyable?

dimanche 15 novembre 2009

Nanowrimo : on en est à la moitié

Aujourd'hui, me voilà officiellement rendue à la moitié du défi Nanowrimo.

L'objectif est de terminer la journée avec 25 000 mots. Je la commence avec 27 000.

Théoriquement, tout va bien, sauf que je n'ai pas tellement le temps d'écrire la semaine, alors il va falloir que je donne un sacré coup de collier aujourd'hui pour me construire une avance confortable et arriver à finir dans les temps.

Je ne me mets pas trop de pression pour le nombre de mots, par contre. Je me suis embarquée dans ce défi surtout pour essayer de mener rapidement à bien un roman dont le plan traînait dans mon disque dur depuis presque deux ans... et là je réalise que je n'avais pas renoncé à ce projet pour rien : même en écrivant au rythme frénétique du Nanowrimo, j'avance à pas de tortue dans mon plan. Ce bouquin va être un véritable monstre si j'arrive à le terminer!!!

Ce qui me fait le plus peur, c'est d'abandonner, soit en prenant trop de retard sur les objectifs du Nano et en me décourageant, soit en ne continuant pas à travailler dessus une fois le Nano terminé. Parce que je vais être réaliste : l'histoire sera loin d'être finie après 50 000 mots.

Quoique... on sait jamais, hein? Allez, je retourne voir ce que mes personnages ont à raconter...

vendredi 13 novembre 2009

Rendez-vous des blogueurs au SLM?

Bon, le Salon du Livre, c'est la semaine prochaine, alors il nous reste à peine une semaine pour organiser un rendez-vous des blogueurs si on a envie d'en faire un...

J'ai commencé à faire mon horaire pour le Salon et je remarque que les auteurs que je veux voir vont surtout être présents en après-midi du samedi 21 novembre. C'est donc les heures où je serai au Salon.

Par contre, j'ai rien de prévu passé 18h... et ça tombe bien : à cette heure-là, non seulement je serai morte de faim, mais la faillite va me guetter.

Est-ce que ça dirait à certains d'entre-vous qu'on se donne un point de rencontre et qu'on aille manger un morceau en placotant en vrai?

Alors, des partants pour une réunion du Plumeau Virtuel?

jeudi 12 novembre 2009

Évidemment!

J'avais envoyé une nouvelle à la revue l'Inconvénient, parce qu'elle était liée à leur thème à venir, "Le sens du combat". J'ai même pas reçu d'accusé de réception. J'avais peu d'espoir.

La même semaine, j'ai envoyé la même nouvelle à Biscuit Chinois, parce qu'elle touchait, mais de très loin, à leur thème "Hôtel/Motel". J'ai reçu aussitôt un accusé de réception.

À ma grande joie et surprise, l'Inconvénient a accepté mon texte (j'en ai parlé dans un billet à moitié hystérique), quoiqu'après plusieurs retouches. Sur le coup, elles m'ont paru lourdes, mais en toute honnêteté, elles rendent le texte meilleur. Il doit paraître sous peu (mais j'ai pas eu de nouvelle).

Évidemment, là, pour compliquer la situation, Biscuit Chinois vient, lui aussi, d'accepter la même maudite nouvelle.

J'avais demandé à l'Inconvénient si j'avais un contrat à signer avec eux, mais ils m'ont dit qu'ils fonctionnaient selon une relation de confiance mutuelle et que donc, non, mais que si je faisais paraître un même texte dans deux revues québécoises, peu importe le délai, je me mettrais les éditeurs de ces deux revues à dos, parce qu'ils veulent des textes inédits (ce qui est logique, parce que ce serait de mauvaise foi). Ils m'ont mentionné que je pouvais publier dans des revues non québécoises, à condition de mentionner la parution antérieure... mais ils n'ont pas spécifié si c'était ok pour eux de publier dans des revues québécoises, en mentionnant cette même publication antérieure... en toute logique, ce devrait l'être : c'est de la pub gratuite, non?

Espérant régler la situation avec Biscuit Chinois, je viens de leur écrire pour les aviser que mon texte a été accepté ailleurs et qu'il n'est plus inédit (parce que l'Inconvénient doit paraître sous peu). Par contre, je leur laisse la porte ouverte, s'ils le désirent, à le publier quand même, en mentionnant qu'il a déjà paru dans l'Inconvénient (quoique pas sous le même forme, parce qu'on dirait que Biscuit Chinois fera pas de travail de direction littéraire sur mon texte...).

Pensez-vous que j'ai bien fait et que ça devrait ménager les susceptibilités de tout le monde?

(Pourquoi faut toujours que ça tombe comme ça!?! J'ai envoyé des textes à plusieurs endroits en même temps auparavant et d'habitude tout le monde les refusait gentiment. Là, tout le monde le veut juste pour lui! Raahhhh!!!)

Addendum :
Claude Bolduc, nouvelliste extraordinaire, si tu hantes ce blog ces jours-ci, j'ai besoin de tes conseils éclairés!!!

Re-Addendum :
Le fantôme ayant répondu à mon appel, j'ai suivi son conseil et offert un texte de remplacement à Biscuit Chinois. On vient de m'écrire pour me dire que la situation sera discutée prochainement par l'équipe de la revue et qu'ils n'ont pas l'intention, pour l'instant, d'exhiber ma tête sur une pique, avec la mention "multi-envoyeuse"... À suivre.

mercredi 11 novembre 2009

Pas besoin d'écouter la fin

Quand on vous pose une question qui commence de la façon suivante :

"Heille, toi qui est (insérez ici votre spécialité : historien, écrivain, programmeur...) peux-tu me dire..."

Vous n'avez pas besoin d'écouter la fin de la question. La réponse est claire : non, vous ne pourrez pas dire à cette personne ce qu'elle veut savoir. Seule une encyclopédie/un dictionnaire/un manuel de programmation ou, dans les pires cas, une cartomancienne pourrait connaître LE détail que la personne désire connaître.

En fait, elle veut même pas le connaître, elle veut juste vous prouver, d'ordinaire devant une tablée de collègues ou pendant un souper de famille, que vous avez étudié pour rien.

Mais au moins vous, avec vos études inutiles, vous ne confondez pas une historienne avec une paléontologue...

mardi 10 novembre 2009

Un autre petit extrait du Nanowrimo?

Mon rythme d'écriture a été bousculé par la grippe, mais voilà quand même un autre petit extrait, pour ceux que ça intéresse.

Sans plus attendre, il est repassé à son charabia et a continué à nous râper les oreilles de ces sons anormaux. Au bout d’un temps, j’ai eu besoin de toute ma concentration pour ne pas me couvrir les oreilles de mes mains. Je fixais la surface usée de mon pupitre et la lueur de ma chandelle, les poings serrés sur mes genoux. Chaque syllabe semblait me percer les tympans, puis venir vriller l’intérieur de mon crâne. À côté de moi, j’ai vu qu’Annick, elle, a fini par céder à la tentation et par se boucher les oreilles. J’ai entendu une voix d’homme gémir de douleur. Je me suis aperçu que je respirais vite, trop vite, comme si je venais de courir. J’ai vu René tomber au sol et se rouler en boule, comme s’il voulait dissimuler sa tête au creux de son corps pour ne plus jamais entendre. Une voix a imploré le maître de se taire…

Finalement, le silence est revenu. Le temps que je lève les yeux vers la chaire, celle-ci s’était assombrie et notre professeur l’avait quittée. Le mur aux démons, par contre, ne faisait pas mine de s’assombrir. J’ai desserré mes mains avec peine et je me suis levée de ma chaise, sur des jambes faibles et tremblantes, pour rejoindre Annick et René. J’espérais que mes deux amis n’étaient pas blessés.

Le projet avance bien. Il prend une forme un peu différente de ce que je pensais lui donner au départ, mais ça ne me déplaît pas. Seul point négatif : j'approche de la moitié de l'objectif du Nanowrimo, mais seulement du sixième des éléments de mon plan de récit!

Il semblerait que si je veux obtenir rapidement un premier jet de cette histoire, je devrai peut-être essayer de maintenir le rythme d'écriture infernal du Nanowrimo durant pas mal plus de trente jours.

Ouille, pas sûre de réussir... (et ça va faire un putain de gros document à corriger et réviser ensuite!)

lundi 9 novembre 2009

Fan, mais pas groupie...

Ok, y'a des fans qui poussent vraiment... et qui me font réaliser que je suis peut-être une fan, mais que je serai jamais une groupie.

Je suis abonnée au site de Georges St-Pierre (ça ne surprend personne, j'espère?) dans le but d'avoir rapidement des nouvelles de mon combattant favori (y'en a d'autres que j'apprécie beaucoup (Couture!!!), mais celui-là, il est québécois, alors c'est sûr que ça lui donne un statut spécial).

Sauf que me semble que ce que je reçois comme info ne correspond pas du tout à mes attentes. Moi, je veux savoir si GSP se remet bien de sa blessure, qu'est-ce qui sort comme article sur lui dans les journaux, dans quelles activités caritatives est-ce qu'il s'implique et, surtout, qu'est-ce qu'il envisage comme prochain combat (une défense de titre en poids mi-moyen ou un défi lancé à un poids moyen?). Bref, je veux des infos sur les activités du combattant et du champion.

Et qu'est-ce que je reçois comme nouvelle de son site? La liste des lieux où il va se trouver prochainement pour signer des autographes, ses destinations de vacances préférées, les marques de vêtements qu'il a achetés et, ça c'est le bouquet, une invitation à participer à un concours de costume d'Halloween "dress like GSP"... avec, ce matin, une mise à jour à propos du nombre de participants qui ont envoyé des photos. J'suis allée voir, juste pour les trouver pathétiques. J'ai pas été déçue.

Coudonc, y'a-tu quelqu'un qui peut m'expliquer ce phénomène d'idôlatrie? Les activités d'un combattant qui sont reliées au combat ou à l'image du sport m'intéressent, mais le reste, j'en ai rien à foutre....

samedi 7 novembre 2009

H1N1 ou pas?

Ai-je la H1N1 ou pas? Dur à dire. J'ai mal à tête, les muscles raides et pas d'énergie. Mais je tousse pas, contrairement à mon chum qui crache ses poumons. Par contre, techniquement, on ne fait de fièvre ni l'un ni l'autre (mais on a des températures au repos très basses normalement, causées paraît-il par notre bonne forme physique, alors là c'est dur à dire... on est encore en-dessous de 38, mais c'est quand même haut pour nous...).

Bref, pour l'instant mon Nanowrimo souffre plus que moi. J'ai pas assez de concentration pour écrire... je vais donc retourner m'écraser devant la télé, sous une doudou, avec du jus d'orange, du bouillon de poulet, des fruits... et mon pauvre chéri.

À demain!

vendredi 6 novembre 2009

J'aurai pas à décider on dirait...

Je crois que finalement j'aurai pas besoin de décider si je me fais vacciner ou pas quand mon tour sera venu (le 30 novembre). On en est déjà à deux cas de A(H1N1) au bureau (on a baptisé ça "pogner le code postal") et là mon chum est malade et je commence à avoir à mon tour des maux de tête et des élancements musculaires.

On dirait bien que je vais devoir tester mon système immunitaire plutôt que le vaccin...

Arrêtez de me tenir par la main!!!

Le bureau vient de nous installer IE 8. Évidemment, quand je l'ai démarré la première fois, le programme s'est empressé de me demander de le laisser m'installer 28 millions de cossins et de barre d'outils (je pense que si j'avais accepté, les barres d'outils auraient bouffé la moitié de mon écran). J'ai tout refusé, y compris des "aides à la navigation" et des "accélérateurs" et autres gugusses. Moi je fonctionne plain and simple : Fichier, Édition, Affichage, Favoris, Outils (en menus déroulants) et la petite fenêtre Google (anyway, pour toutes les opérations courantes, je passe par le clic droit ou un raccourci clavier).

Malheureusement, j'ai oublié de dire que je voulais pas la barre d'outils Google (j'ai bêtement pensé qu'elle venait en kit avec la fenêtre de recherche).

Je commence finalement à travailler. Je vais vérifier les sites de législation que je dois surveiller chaque matin. Je sélectionne parfois des bouts de texte en lisant, comme ça il apparaît en surligné et ça m'aide à voir où je suis rendue sur la page si je dois baisser les yeux pour vérifier des trucs dans mes paperasses...

Et c'est là que ça se produit! En passant sur le mot leader, une petite fenêtre apparaît au coin de ma souris, fenêtre contenant le texte "leader : chef, dirigeant". Plus tard, alors que j'ai sélectionné une ligne de texte pour savoir où je suis rendue, un petit icône apparaît. Agacée, je clique ailleurs dans le texte pour me débarasser de l'icône... et voilà une recherche de lancée à partir du texte que j'avais sélectionné!

Bon, là, ça va faire! Je veux bien qu'on rende le web de plus en plus convivial, mais tout est déjà à portée de clic. Les petites fenêtres d'information qui s'affichent pour me donner la signification d'un mot que je connais déjà (et qui cachent ainsi les mots suivants, que je veux lire) ça M'ÉNARVE!!!

Après avoir tâtonné dix minutes, j'ai fini par trouver le coupable de ces petites fenêtres gossantes (la barre d'outils Google) et je peux vous jurer qu'elle a pas fait long feu.

J'en ai marre qu'on me prenne par la main!!!

Non mais, c'est quoi ces outils qui vous balancent des informations à la gueule sans même que vous les ayez demandées!?! J'ai pas de déficit d'attention, merci, alors je peux faire une seule tâche à la fois!!!

jeudi 5 novembre 2009

Un mot n'est jamais perdu

Quand je suis sage et que l'inspiration va bien, j'écris une histoire dans un ordre logique : notes, plan, début, milieu, fin.

Quand l'inspiration fait défaut ou ne veut pas se fixer, je suis moins sage. J'écris un paragraphe par-ci, un paragraphe par-là, j'esquisse un plan, je fais un début, une description, une scène au je, l'autre au il, une qui n'a définitivement rien à faire dans cette histoire... J'enregistre les extraits les plus courts dans un seul document (baptisé : idées), tandis que les mosaïques plus longues et plus cohérentes sont sauvegardées individuellement. Bref, j'ai souvent une panoplie de bouts d'histoire qui traînent. Des idées à moitié développées, avec ou sans plan pour donner une idée d'ensemble. De temps en temps, j'en prends une et j'en écris une version complète, avec plus ou moins de bonheur...

Mais j'ai une constance : côté fiction, je n'efface rien. Même pas les trucs écrits quand j'étais en secondaire 1. Je garde tout et, quand je manque d'inspiration, j'ouvre des vieux trucs au hasard et j'en relis des bouts. Ou alors je plonge dans mes fichiers à la recherche d'une description quelconque faite il y trois ans, dont je me souviens vaguement et dont je veux m'inspirer. Quand je la trouve enfn, je la copie-colle dans mon travail en cours, la relis, m'en inspire, la retouche... le résultat final n'a souvent rien à voir avec le point de départ, mais c'est pas grave, c'est une question d'élan, d'inspiration...

Bref, je découvre que plus j'accumule de matériel, même des trucs nuls, plus il me devient facile de produire, en récupérant les bons bouts du travail passé. Ça me permet aussi de constater l'évolution de ma plume. Ces temps-ci, avec le défi du Nanowrimo, tout ce travail de récupération est particulièrement utile!

Est-ce que je suis la seule à bâtir sur ses vieux textes comme ça? Gardez-vous tout ce que vous écrivez?

mercredi 4 novembre 2009

Oups...

Oups... J'ai pas atteint mes objectifs d'écriture du jour pour cause de UFC. Si vous voulez en regarder un seul dans votre vie, essayez le numéro 68. On y voit Randy Couture faire un retour à la compétition, à 43 ans et après une année de retraite bien méritée. Il en profite pour battre, à coups de poing, le mastodonte boxeur de 6 pied 8 qui détenait la ceinture des champions poids lourds jusque là... Pfff! Oubliez Mars ou Arès : le vrai prénom du dieu de la guerre, c'est Randy!!!

Le dragon asiatique se réveille

S'il y a une chose que les asiatiques savent faire mieux que les Occidentaux, c'est s'entendre. Imaginez : le Japon entasse dans un territoire minuscule la moitié de la population des États-Unis. Et là je ne parle pas de la Chine... En Occident, un entassement pareil et une rationnalisation aussi importante des ressources causeraient des guerres civiles, des déchirements constants, une criminalité phénoménale...

En Asie, on se débrouille bien, merci. Les régimes dictatoriaux et autoritaires, on l'oublie souvent, on l'avantage d'apprendre aux populations à rester tranquilles et à travailler de concert, de gré ou de force. Or, l'Asie en a connu des dictatures... et pour ce qui est des régimes autoritaires, on n'est pas prêts de les voir disparaître non plus.

Cependant, ces régimes souvent décriés par l'Occident viennent de décider de s'unir. Après avoir constaté la réussite de l'Union Européenne, les pays d'Extrême-Orient ont décidé de voir s'ils ne pourraient pas organiser une union à leur avantage.

Le projet se nomme Asean. On en parle ici.

En gros : dans les perspectives les plus conservatrices, plusieurs petits pays asiatiques (Thaïlande, Cambogde, Vietnam, Phillipines...) adopteraient, d'ici 2015, une monnaie commune et créeraient une zone de libre échange.

Dans les projections les plus ambitieuses, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l'Inde, l'Australie et la Nouvelle-Zélande se joindraient au projet. Et les asiatiques, comme je le disais, sont bons pour s'entendre entre eux et faire des compromis...

Un nouvel ordre économique, vous dites? Moi j'appelle ça l'aube d'un changement de civilisation.

mardi 3 novembre 2009

Nanowrimo - Premier extrait

À la demande générale de Richard (lol!) je vous livre ici un petit extrait du roman sur lequel je bosse dans le cadre du Nanowrimo.

***

Le dernier mot de Mme Léger a semblé résonner dans l’air de la combe. Un épais brouillard s’est élevé en un instant et nous avons entendu le tonnerre gronder au loin. J’avais du mal à distinguer mes propres mains à travers la brume. Cette opacité n’a cependant duré qu’un instant. Bien vite, le banc de brouillard a semblé se déchirer, nous dévoilant une porte de pierre massive et usée dressée à quelques pas de nous, comme si elle avait toujours été là, dans l’un des flancs de la petite vallée.

Mme Léger a semblé sortir d’une espèce de transe. Elle a fait un geste vers la porte, puis elle s’est figée. Elle venait de nous remarquer. Son visage, jusqu’alors concentré et serein, s’est tordu en une expression horrifiée.

***

Là, par contre, pour ce qui s’est passé ensuite, je sèche complètement… ou je suis dans le brouillard… si les deux ne sont pas incompatibles… En tout cas, j’ai à peu près autant d’images nettes que la dernière fois que j’ai mélangé une pleine bouteille de bon cognac, avec pot et hasch de qualité. Ma seule impression certaine est de m’être sentie dépourvue de volonté, comme hypnotisée. Je me souviens vaguement avoir descendu un escalier. Je me souviens aussi d’une vaste salle sombre, pleines de piliers de pierre et de statues. Je sais que l’homme à la cape, dont je n’arrivais toujours pas à voir le visage, m’a pris la main droite. Je me suis laissée faire, même lorsqu’il a saisi un couteau et fait une petite entaille sur mon poignet. Mon sang a coulé sur une feuille de vieux papier. Curieusement, je n’avais aucune crainte. Ses doigts, lorsqu’il touchait ma peau, semblaient chauds et forts. Leur contact était agréable....

***

Voilà... Ça vous intrigue un peu, j'espère?

Cet extrait est situé au début de l'histoire... malheureusement, j'ai constaté un problème depuis. J'avais commencé ma narration au je dans un style dépouillé et très "langue parlée". Or, plus j'avance, plus le niveau de langue devient soutenu, complexité des descriptions oblige. Je crois aussi que je vais devoir faire vieillir mon narrateur... ou alors il va prendre de lui-même de la maturité au fil du récit...

Ah là là, pas évident un foutu roman! 10 000 mots de faits (ah, l'enthousiasme des premiers jours!) et je constate déjà des problèmes suffisants pour justifier une ré-écriture quasi intégrale... Mais bon, pour une fois, je ne vais pas m'y atteler tout de suite : je vais finir mon premier jet avant!

Restez à l'écoute pour la suite de mes angoisses... et des extraits ;)

Addendum
Bon, tant qu'à faire, je me suis inscrite pour vrai! Au yâbe la paresse ;)

lundi 2 novembre 2009

Je suppose que je suis rendue là...

C'est fait, je me suis lancée à corps perdu dans l'écriture de mon premier roman. Pas le premier que je commence, loin de là, mais le premier que j'ai bien l'intention de terminer.

Au cours des ans, j'ai souvent commencé des romans. Le plus souvent, c'était des histoires de fantasy. À la glorieuse époque de mes études secondaires, j'en ai terminés quelques uns (quoique c'étaient plutôt des novella puisque le plus long atteignait tout juste 35 000 mots). Sans doute parce que, à cette époque, j'écrivais avec innocence, sans réaliser tous les pièges qui me guettaient (et dans lesquels je suis joyeusement tombée).

Depuis que j'ai acquis un peu plus de jugement et de métier, je ne me suis pas risquée dans le territoire du roman. Ayant vu la quantité de travail que requérait une nouvelle, j'avais trop peur de la tâche colossale que ça représentait. J'ai bien commis quelques novella, mais rien de plus de 20 000 mots. Tous les embryons de roman sont restés à l'état de chapitres d'introduction et de plan détaillé.

Là, profitant de l'excuse du Nanowrimo et du fait qu'il m'est de plus en plus facile de mener mes nouvelles jusqu'à bon port, j'essaie de faire éclore l'un de ces embryons de roman. Si tout se passe bien, ce sera une fable fantatisque sur l'idée du bien, du mal et de la damnation. L'idée m'en est venue pendant mon année d'enseignement...

Après une journée de travail, j'ai un honorable 6000 mots de fait. Un dixième de la tâche. On dirait que je suis en bonne voie... (Faut dire que j'avais tellement de notes et de bouts de texte d'écrits que j'ai à peine écrit la moitié du total, mais bon, c'est le résultat qui compte!)

Une petite tape dans le dos pour m'encourager? ;)

dimanche 1 novembre 2009

Nanowrimo

Le Nanowrimo, si je comprends bien, est une gang d'Américains qui ont décidé de partir "le mois pour écrire son roman". En se basant sur le fait qu'énormément de gens voudraient écrire un roman "un jour", ils ont décidé de créer un site web et un événement annuel qui donnerait à tous ces gens le coup de pouce qui leur manque côté motivation. L'idée : les gens qui s'inscrivent au site auront du 1er au 30 novembre pour écrire un roman de 50 000 mots. Une liste de gagnants sera publiée avec les noms de ceux qui atteindront cet objectif.

Bref, c'est fait pour les gens qui travaillent bien sous pression...

Et ok, j'admets que c'est pas fou. :)

Tout le processus d'inscription et de vérification officielle des mots me semblant fastidieux, je crois que je vais participer non-officiellement à ce défi. Après tout, j'ai un plan de roman qui traîne depuis longtemps... Je ne voulais pas y consacrer trop de temps tout de suite (de peur de me planter ben solide), mais si je ne mets qu'un mois à obtenir un premier jet...

Bon, bref, ne vous étonnez pas si le blog souffre un peu dans le prochain mois... ;)
2 000 mots par jour en moyenne, c'est pas tant que ça, mais c'est de les écrire 30 jours de suite qui sera pas facile!!!

Allez, go, je m'y mets!

Hé non, malgré la célébration païenne et quelque peu ivrogne d'hier soir, les démons ne m'ont pas attirée dans leur monde... Dommage ;p Je me ré-essaierai l'an prochain...

Hihihihi, j'ai fait une farce et là y'en a un qui doit se demander s'il doit acheter une caisse d'ail... :p