mardi 20 octobre 2009

Le jeu des surnoms

J'adore les surnoms. Je les trouve inspirants. C'est comme des masques permanents. J'ai d'ailleurs tendance à rebaptiser tout le monde autour de moi (et à doter mes personnages de surnoms). Mais il n'y a rien que je trouve plus amusant que le jeu des surnoms chez les combattants professionnels. C'est des petits romans à eux seuls!

En effet, en MMA, tout comme à la boxe (ou à la lutte professionnelle, même si je préfère faire comme si ce truc n'existait pas...), les combattants portent des surnoms. Chuck Liddel est ainsi surnommé Iceman, Thiago Alves est The Pitbull et Wanderlei Silva est The Ax Murderer.

L'origine de cette pratique n'est pas claire, mais le but, lui, est multiforme : reconnaître les combattants plus facilement (si jamais deux gars devaient porter des noms semblables ou carrément le même, leurs surnoms les identifieraient), les définir (vous savez qu'un gars qui s'appelle Iceman perdra certainement pas son sang-froid facilement) et, dans une certaine mesure, impressionner leurs adversaires (quand vous savez qu'on surnomme un gars The Dentist parce que ses derniers opposants ont eu besoin de chirurgie dentaire, vous y pensez à deux fois avant de l'affronter).

Les combattants choisissent parfois eux-mêmes leurs surnoms, mais souvent ils les acquièrent à la longue, à force de se faire répéter la même chose par leurs entraîneurs (Georges St-Pierre est surnommé Rush parce qu'il avait tendance à vouloir finir ses combats rapidement quand il était plus jeune, ce qui poussait ses coachs à lui gueuler : Don't rush! Don't rush!). Avec le temps, certains gars changent de surnom, parce que leur style a changé (St-Pierre, plus prudent, est maintenant plus connu comme GSP) ou parce qu'ils ont accompli un exploit particulièrement frappant (comme Josh The Dentist Neer).

Présentement, le champion lourd-léger de la UFC est Lyoto The Dragon Machida. Déjà, son surnom est bien choisi et extrêmement évocateur (à défaut d'être original), car le gars n'a jamais subi une défaite (en quinze combats!) et a une certaine réputation d'invincibilité (il n'a même jamais perdu un round!!!). Pour moi, il est donc clair que le combattant qui réussira à battre Lyoto, à trouver le défaut de sa cuirasse, s'attribuera fièrement le surnom de Dragonslayer.

Vous trouvez pas que tout ça est très romanesque? :)

(D'ailleurs, il y a un premier aspirant au titre de tueur de dragon qui va se frotter à Machida en fin de semaine... Je lui souhaite pas bonne chance, parce que je veux que Machida reste le champion, bon! :p Il prouve que des arts martiaux traditionnels bien exécutés valent autant que les versions brutales adaptées pour le MMA.)

7 commentaires:

Vincent a dit…

Je suis pour Machida aussi! Sauf que Machida ne fait pas que son karaté traditionnel. Il a aussi fait du Jiu Jitsu brésilien... Mais surtout dans le but de pouvoir se libérer de prises et se relever pour utiliser au maximum le karaté. Mais c'est vrai que c'est plaisant de voir le karaté revenir en lumière après être resté dans l'ombre de la boxe thaïlandaise si longtemps... :)

Gen a dit…

Enfin des vrais coups de pied!!!! :D

Chevreuil a dit…

Je préfère Machida parce que ça sonne français, le seul à ce que j'ai lu!!! Chez les guides, nos totems étaient des noms d'animaux bien sûr, mais tous en français. J'étais Chevreuil. Bon, je sais... je ne dis plus rien.

Gen a dit…

@Chevreuil/ClaudeL : Machida est un brésilien d'origine japonaise en fait ;) Et puis il y a un francophone d'importance parmi les combattants cités ci-dessus : Georges St-Pierre, québécois de la Rive-Sud et actuel champion mi-moyen :) Ses surnoms sont anglophones, parce que le milieu des arts martiaux mixtes est contrôlé par les américains, mais à l'entendre parler anglais, on comprend que St-Pierre est québécoise! lol! (Il a un accent ÉPOUVANTABLE!)

richard tremblay a dit…

Quand je jouais à D&D, mon personnage était un guerrier,toujours le même, Sire Concis, que bien des gens appelait *Le Lâche* parce qu'il avait l'habitude de fuir les combats quand les odds étaient trop égaux, disons. Sire Concis aimait les combats unilatéraux en sa faveur.

Gen a dit…

Lololol! Bel exemple d'attribution de surnoms. Vincent ayant un jour créé le roi-magicien Algaric "Le Peureux", je crois que vous avez des ancêtres communs. ;p

Vincent a dit…

Haha! Sire Concis, pauvre type, c'en est triste. Je lui aurait peut-être attribué le surnom "Le court" pour rigoler encore sur son nom et en disant que sa présence dans les combats était courte aussi.

Algaric ne fuyait pas les combats: il jouait à l'autruche en se renfonçant son chapeau sur la tête le plus profondément possible! On a bien rit. :)