jeudi 20 août 2009

Rendons la bêtise criminelle

Ces temps-ci, on en voit des vertes et des pas mûres dans la section judiciaire des journaux. Des gens se plaignent du fait que les conjoints de fait n'ont pas les mêmes droits que les gens mariés (affaire Éric contre Lola), d'autres que les peines pour les fraudeurs ne sont pas assez sévères (bon, on peut être d'accord, mais leur argent ne reviendra pas pour autant), d'autres que les jeux vidéos incitent à des comportements dangereux (on blâme Grand Theft Auto pour la mode du car surfing, or il n'y a pas de car surfing dans les deux deniers GTA... je le sais : mon chum les a joué de fond en comble)... et j'en oublie sûrement.

Bref, selon certaines personnes, faudrait que le gouvernement fasse une loi pour éviter tout risque potentiel que peut-être leur vie n'aille pas comme sur des roulettes.

Moi j'ai une meilleure idée : rendons la bêtise criminelle.

Comme ça, la fille qui a pas pris la peine de s'informer sur ses droits en tant que simple conjointe, le gars qui a confié toutes ses économies à l'ami de son beau-frère avec une promesse de rendement de 10% sans risque, le parent absent dont le jeune s'est fracassé le crâne et le journaliste épais qui a jamais joué à GTA vont arrêter de nous emmerder.

Et pour les cas de bêtise caractérisée avec récidive, là je serai d'accord avec l'un des cheval de bataille médiatisé ces temps derniers : c'est vrai qu'il y a des cas où il devrait pas y avoir de libération conditionnelle.

4 commentaires:

richard tremblay a dit…

Si la bêtise était criminalisée, je serais derrière les barreaux depuis longtemps et pour longtemps encore...

Mais je comprends ton point de vue. (Je pense.)

Je ne suis pas d'accord avec le jugement contre Lola, mais c'est affaire de point de vue. Dans certaines provinces, les droits des conjoints sont reconnus et je trouve ça civilisé de reconnaître l'union de fait comme étant l'égale du mariage. Mais bon, c'est moi, ça.

Quant aux investisseurs, malheureusement on ne sera jamais à l'abri des fraudeurs. Là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie.

Gen a dit…

Il y a bêtise et bêtise...

Qu'on soit d'accord avec une loi ou pas (moi aussi le dossier "Lola" me met mal à l'aise), me semble que c'est la moindre des choses de s'informer sur la différence de statut juridique avec ou sans mariage... idéalement, avant de s'arrêter de travailler!

Pour les investisseurs, on peut se faire attrapper une fois... mais là, près de 25% des clients de Jones sont des gens qui se sont déjà fait pogner avec l'affaire Enron il y a des années...

Y'a toujours ben des limites!!!

Gen a dit…

Pis non, Richard, je suis sûre que t'a jamais été assez bête pour mériter la prison ;)

Une amende peut-être...

(bon et moi aussi tant qu'à ça)

Mon billet visait surtout le fait qu'à trop vouloir des lois, les gens oublient leur propre responsabilité : s'informer, s'éduquer et éduquer leurs enfants.

Vincent a dit…

100% d'accord avec le fait que la loi n'est pas là pour enlever aux gens leurs responsabilités personnelles. Elle n'est pas là pour penser à leur place non plus!

Je suis très d'accord avec le jugement Éric-Lola. Il me semble que si les deux personnes s'entendent pour partager leurs avoirs et vivre en communauté de bien, qu'ils se marient, tout simplement. Ça prend 7 minutes chrono à l'hôtel de ville (ou palais de justice) et ça coûte une somme insignifiante.

Si les gens veulent avoir leurs biens séparéments, qu'ils ne se marient pas et personne (en tout cas pas la loi) n'a d'affaire à s'opposer à leur choix.

Si plus tard ça crée de la bisbille, je crois que c'est plutôt à cause de l'opportunisme de la personne qui se sent lésée par la séparation. Elle n'avait qu'à mieux considérer son choix avant il me semble.

De toute façon, dans les cas de séparations comme ça, il n'y a que le conjoint qui ne bénéficie pas de pension alimentaire, les enfants ne sont pas à risque il me semble.

Et bon, on ne me fera pas pleurer avec l'histoire de Lola, elle est riche à craquer juste à gérer les pensions alimentaires des enfants. La misère des riches: pfff!